Quarts de finale : Huit prétendants, quatre fauteuils

0

Le Mali, le Ghana, la Zambie, la Guinée Equatoriale, la Côte d’Ivoire, le Soudan, le Gabon et la Tunisie vont batailler pour se hisser dans le carré d’as continental.

Le Malien Seydou Keita et le ghanéen André Ayew

La liste des quarts de finalistes est désormais complète. Le Mali et le Ghana s’ajoutent à la Zambie, la Guinée Equatoriale, la Côte d’Ivoire, le Soudan, le Gabon et la Tunisie. Huit équipes s’affrontent donc pour le quatre places des demi-finales. Au début de la compétition, personne n’aurait parié sur la présence des certaines équipes comme le Soudan, la Guinée Equatoriale et dans une moindre mesure le Gabon. Comme lors des éliminatoires, cette CAN a donné des grosses surprises. Et il y en aurait certainement encore tout au long de la compétition. Ce week-end, samedi et dimanche, se jouent les quarts de finale. Cette phase finale de la compétition réserve quelques oppositions inédites et des retrouvailles entre vieilles et nouvelles gloires du football continental. Qualifiés pour la première fois depuis 2004, les Aigles affrontent le pays hôte, le Gabon, ce dimanche à Libreville. La rencontre est inédite. Notre pays et le Gabon ne sont jamais rencontrés en CAN. C’est également le premier match officiel qui oppose les deux nations. Mais les Aigles et les Panthères se sont affrontés 7 fois dans les matches amicaux. Les Gabonais ont remporté 4 matches dont un au Mali et un autre en France. Les deux équipes ont fait deux matches nuls à Libreville. La seule victoire des Aigles (2-0) date de 1993 au Gabon. La dernière rencontre entre les deux équipes remontre au 19 a ne au Mali et en France.n Giresse qui dirigéait ntre au 19 ao les maztches e Equatoriale et dans une moindre mésure le Gabon. _oût 2008 à Nantes. A cette époque, c’est notre technicien Alain Giresse qui dirigeait l’équipe gabonaise. Considérées toutes les deux équipes comme des outsiders, les formations malienne et gabonaise ont pu sortir des poules compliquées, comme diront certains les « poules de la mort ». On ne crierait pas au scandale si les Panthères et les Aigles n’étaient pas qualifiés, avec la présence du Maroc et la Tunisie dans la poule du Gabon et celle du Ghana et de la Guinée dans la poule du Mali. Mais ces qualifications ne peuvent pas être considérées comme des vraies surprises quand on sait que le Gabon est le pays co-organisateur et qu’il a frôlé la qualification lors de l’édition précédente. Donc cette qualification sonne comme une confirmation pour la formation gabonaise. Pour le Mali elle est plutôt historique parce que s’étant construite des échecs des précédentes éditions (2008-2010). La qualification des Panthères n’est donc pas une surprise, mais la passe de trois qu’il a réussie dans sa poule constitue l’un des exploits de la compétition. Avec un mélange de jeunes et de joueurs expérimentés, la formation de Gernot Rohr a impressionné plus d’un dans cette compétition. Devant le public gabonais, la tâche sera ardue pour les nôtres. Mais il faut qu’ils mettent du cœur et du talent au service du collectif. Et surtout qu’ils restent costauds et concentrés derrière. Dans cette rencontre, les chances semblent équilibrées. L’équipe qui croirait à ses chances et qui serait surtout réaliste et solide l’emportera.

UNE CHANCE POUR LE MALI. Pour ce match l’arme fatale des Aigles ne serait certainement pas sur le terrain mais sur le banc. Alain Giresse a coaché les Panthères pendant 4 ans (2006-2010). Ce que le technicien a d’ailleurs fait savoir après la qualification des Aigles. « On digère déjà le dernier match. On décompresse un peu. On a un beau rendez-vous à jouer dimanche en quart de finale. On doit prendre conscience de ce que c’est. En plus, quand on joue le pays organisateur, on sait que le stade sera plein. On va entrer progressivement dans le match. Sans le jouer avant » a t-il déclaré. « Je n’ai pas besoin d’observer cette équipe. Pendant quatre ans, je l’ai dirigée. Je les connais parfaitement, dans tous les recoins, individuellement, personnellement. Donc voilà… J’ai tous les éléments pour préparer le match. Moi, sur le plan humain, j’ai vécu un truc extraordinaire avec cette équipe-là » a t-il ajouté. C’est déjà une chance pour le Mali. Mais il faudra traduire cette connaissance sur le terrain. Les Aigles doivent se rappeler qu’à chaque fois que l’équipe est sortie de la phase des poules, elle a atteint les demi-finales. C’est donc un rendez-vous avec l’histoire pour les deux équipes car le Gabon n’a jamais joué une demi-finale d’une CAN. Mais au vu de ce qu’il a montré, il a les moyens d’aller très loin. Le Ghana et la Tunisie, se rencontrent eux aussi pour une place en demi-finale. Autre favori de la compétition, les Black Stars ont un statut à assumer. Pour continuer à briller dans la compétition, les Ghanéens peuvent compter sur les frères Ayew, Gyan, K. Asamoh et d’autres pour passer la rugueuse défense tunisienne. Deuxièmes de leur groupe (6 pts) derrière le Gabon, les Aigles de Carthage veulent perpétuer la tradition de victoire d’un pays arabophone dans les dernières éditions, et succéder à l’Égypte. Considérés au départ comme des outsiders, les Tunisiens ont l’occasion de frapper un gros coup. Avant les chocs Gabon-Mali et Ghana-Tunisie du dimanche, Zambie et Soudan s’affrontent, samedi. Pas d’opposition de style en vue pour ces deux dernières équipes mais un spectacle inhabituel à ce stade de la compétition, sans doute plus technique et beaucoup moins physique. Première de son groupe, avec 7 points en trois matches, l’équipe de Hervé Renard espère atteindre les demi-finales en s’appuyant sur ses artilleurs Emmanuel Mayuka et Felix Katongo. Un Soudan soudé veut, lui, croire en sa bonne étoile après s’être qualifié in extremis à la différence de buts au détriment de l’Angola (4 points tous les deux). La Côte d’Ivoire va se mesurer à la Guinée équatoriale. Alors que le pays hôte fait figure de petit poucet devant les Eléphants ultra favoris, auteurs d’un sans faute (trois matches, trois victoires), il ne faut pourtant pas se tromper, les hommes de François Zahoui ont brillé avant tout par leur défense. La Guinée équatoriale compte, elle, sur son bouillant public pour accrocher les Eléphants à un tableau de chasse déjà garni des Lions du Sénégal. Premier test sérieux pour sa génération dorée, c’est le match de tous les périls pour la Côte d’Ivoire, celui de tous les espoirs pour le Nzalang.

Samedi 4 février à Bata

16h : Zambie-Soudan

A Malabo

19h : Côte d’Ivoire-Guinée Equatoriale

Dimanche 5 février à Libreville

16h : Gabon-Mali

A Franceville

19h : Ghana-Tunisie

 

 Ladji Madihéry Diaby

Commentaires via Facebook :