Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mahamadou Diarra dit Djilla et ses coéquipiers, ont vraiment mouillé le maillot face des Eperviers bloqués à bloc et soutenus par leur public. Le match du vendredi 12 octobre, fête de l’Aïd El Fitr au Mali et dans bien de pays musulmans, a vu une équipe Nationale fonctionné à plein temps dans tous ses compartiments.
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A vrai dire, les Aigles n’avaient aucun choix, ils devaient gagner sous peine de se voir haï pour de bon par un public sportif qui avait assez de leurs défaites inexplicables par moment. Et chez nous de surcroît ! Mieux, il aura fallu que les Aigles dames de basket-ball arrachent héroïquement le trophée de la vingtième édition à Dakar face aux Sénégalaises très mal en point, pour que Mahamadou Diarra et ses camarades se voient obliger de remporter cette importante partie à Lomé afin de se réconcilier avec leur public.
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Après cette belle victoire des Aigles, deux leçons se dégagent. Primo, la victoire de Lomé, était plus qu’impérative car, le moment était venue pour les Aigles de renouer avec la confiance du public sportif qui en avait marre de leurs déboires consécutives dues à des querelles intestines ; secundo, le match de Lomé a démontré que nos joueurs peuvent gagner lorsqu’ils le veulent. Et pour cause, en jouant à l’unisson dans un stade Kégué plein comme un œuf avec le seul but de gagner, pas d’autres calculs, les joueurs de Jean François Jodar annoncent-ils ainsi, la fin des querelles de personnes qui ont failli priver pour la seconde CAN consécutive, une participation Malienne ?
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rnNous espérons que oui car, en prenant l’exemple sur leurs aînés, Salif Kéïta, Karounga Kéïta, Mamadou Kéïta « Capi », Idrissa Traoré Poker, Frédéric Oumar Kanouté et ses camarades donnent encore de l’espoir au public sportif malien qui en a tant besoin et du coup, créent une émulation chez les jeunes générations à faire plus qu’eux dans les années à venir. Après toute observation du match du vendredi dernier, l’on est en droit de dire que les Aigles peuvent surprendre à la Can 2008 au Ghana, car, les jeunes ont du talent à revendre tout comme un gros cœur et de l’ambition pour rehausser plus haut, les couleurs nationales.
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rnAutrement dit, ramener le Mali dans le gotha des grandes nations de football. Ce n’était pas extraordinaire ce que le public sportif et les maliens leur demandent : jouer et gagner car, il n’est pas donné à tout le monde, de porter les couleurs nationales. Jouer avec le maillot national, est plus qu’un honneur. Cela doit être compris par nos joueurs. Surtout Frédéric Oumar Kanouté, Seydou Traoré, Mahamadou Diarra et les autres évoluant dans les championnats européens.
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Sinon, pour le supporter, amateur de ballon rond, voire le citoyen lambda, c’est incompréhensible qu’une équipe nationale regorgeant de tels talents internationaux, perdre des matchs aussi abordables ! Surtout face à des équipes telles que le Togo, le Bénin, la Mauritanie, le Burkina Faso, la Guinée ou le Sénégal, que nous avons l’habitude de battre avec la manière. Bravo pour la qualification ! Seulement, le plus difficile est à venir car, maintenant que nous sommes qualifiés pour Ghana 2008, les Aigles doivent prouver encore qu’ils ont de la valeur en remportant cette CAN qui nous a échappé en 2002, ici même à Bamako.
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Ghana 2008, est un challenge qui est bien possible, nous confie un dirigeant d’un club de la capitale. Et pour cause, explique notre interlocuteur, « lorsqu’on a un encadrement technique dirigé par ce « diable » de Jean François Jodar épaulé par un professionnel nommé Amadou Pathé Dialklo, ex sociétaire du Réal de Bamako et du Sporting Club de Lisbonne, des joueurs tels que Frédéric Oumar Kanouté, Momo, Seydou Traoré, Mahamadou Diarra, Bassala Touré, Mahamadou Sidibé dit Maha, Cédric Kanté et bien d’autres talents cachés de l’Equipe Nationale, le Mali peut créer la surprise au Ghana. Il suffit que nos joueurs mettent dans la tête en montant sur le terrain qu’il s’agit de défendre les couleurs nationales, pour qu’ils relèvent tous les défis et gagner nos matchs sans surprise ».
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En attendant ces moments, félicitations aux Aigles mais qu’ils sachent qu’ils viennent de gagner la première manche, la seconde les attend au Ghana face à quinze (15) autres équipes nationales du continent. La rage de vaincre doit prévaloir à l’entame de la compétition.
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Bokari Dicko
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