L’ancien footballeur brésilien, notamment passé par Barcelone et le Paris Saint-Germain, a été jugé par le tribunal supérieur de justice de Barcelone, qui a rendu son verdict de jeudi 22 février.
L’ancien footballeur Dani Alves a été condamné ce jeudi 22 février à 4 ans et 6 mois de prison pour viol, pour des faits remontant à la nuit du 30 au 31 décembre 2022.
L’ex-joueur star de la sélection du Brésil, notamment passé par le FC Barcelone et le Paris Saint-Germain, a été reconnu coupable par le tribunal supérieur de justice de la cité catalane, deux semaines après la fin de son procès qui s’est tenu du 5 au 7 février 2024.
“La victime n’était pas consentante et il existe des éléments de preuve qui, au-delà du témoignage de la plaignante, permettent de considérer le viol comme prouvé”, a écrit le tribunal dans un communiqué.
Dani Alves, 40 ans, était accusé d’avoir violé une jeune femme dans le carré VIP des toilettes d’une discothèque de Barcelone. Il comparaissait pour “agression sexuelle avec pénétration”, un chef d’accusation propre à la justice espagnole.
Dani Alves est déjà en détention depuis janvier 2023. Défenseur cadre de la sélection du Brésil pendant 15 ans (2006-2022), il compte plus de 120 sélections avec la Seleçao. Il a évolué au Paris Saint-Germain de 2017 à 2019.
Cette peine est largement inférieure à celle de neuf ans de prison requise par le parquet à l’encontre du footballeur, qui pourra faire appel de ce verdict. Il a par ailleurs été condamné à verser 150 000 euros à la victime, à 5 ans de liberté surveillée une fois sa peine purgée et à se tenir éloigné de la victime pendant neuf ans et demi.
“Le tribunal considère comme prouvé le fait que l’accusé a brusquement saisi la plaignante, l’a jetée au sol et l’a pénétrée vaginalement, en évitant qu’elle ne bouge, alors que la plaignante disait non et qu’elle voulait s’en aller”, a ajouté le tribunal.
“Terreur”
Selon l’acte d’accusation, le Brésilien, qui était alors à Barcelone après avoir joué le Mondial au Qatar, se trouvait dans cette discothèque avec un ami. Après avoir offert du champagne à la plaignante, à sa cousine et à une amie, il l’aurait invitée à l’accompagner dans une pièce attenante comportant des toilettes.
Il aurait eu alors une “attitude violente” envers la jeune femme, selon le parquet, qui avait décrit une “situation d’angoisse et de terreur” pour la jeune femme. Une version corroborée durant le procès par l’amie et la cousine de la plaignante. Souffrant, selon le ministère public, d’un “stress post-traumatique d’intensité globalement élevée”, la victime avait témoigné à huis clos, afin de protéger son identité, et derrière un paravent pour éviter tout contact visuel avec Alves.
Sa voix avait été modifiée et son visage pixelisé sur l’enregistrement, destiné à l’usage exclusif des juges, au cas où il viendrait à fuiter. Niant avoir commis un viol, l’ancien international brésilien avait, pour sa part, affirmé devant le tribunal que cette relation, qu’il avait reconnue, était consentie et avait réfuté toute forme de violence à l’encontre de la plaignante. “Si elle avait voulu partir, elle pouvait partir à tout moment, elle n’était pas obligée d’être là”, avait-il déclaré, assurant qu’il n’était “pas un homme violent”.
Changements de version
Alves contestait les faits depuis le début de l’affaire, mais sa défense a été fragilisée par ses nombreux changements de version. Après avoir affirmé dans une vidéo début janvier 2023 n’avoir jamais rencontré la plaignante, il avait justifié son mensonge en expliquant avoir voulu protéger son mariage, avant de finir par reconnaître une relation sexuelle, consentie selon lui, avec la plaignante. Footballeur parmi les plus titrés de l’histoire, Dani Alves a connu la période la plus glorieuse de sa carrière au Barça, entre 2008 et 2016, remportant 23 trophées.
Le joueur, qui a aussi évolué à Séville (Espagne), à la Juventus de Turin (Italie) et au Paris Saint-Germain, jouait dans le club mexicain des Pumas au moment de son incarcération. Ce club, avec lequel il était sous contrat jusqu’à la fin de la saison dernière, l’avait alors immédiatement licencié.
Ladepeche.fr