Primes de sélections et de matches : les nouvelles exigences des Aigles du Mali

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Les Aigles du Mali
Les Aigles du Mali

De sources bien introduites dans le milieu, nous apprenons que les Aigles du Mali ont saisi la Fédération malienne de football (Fémafoot) avec de nouvelles doléances essentiellement relatives aux primes. Dans la perspective des «futures échéances». Des doléances transmises par l’ancien international et nouveau manager général Fousséïni Diawara. Celui-là même qui avait préféré étaler le linge sale aux yeux du monde entier avec des déclarations fracassantes sur les ondes de RFI, notamment pendant l’émission «Radio Foot» du 7 octobre 2015. C’était en marge du match amical qui a opposé les Aigles du Mali aux Etalons du Burkina Faso (4-1) le 9 octobre 2015 en France.

Pour les prochaines sorties des Aigles, selon des sources concordantes, Adama Tamboura et ses coéquipiers exigent un million de Fcfa comme prime de sélection par joueur pour les matches officiels. Comme prime de victoire, ils exigent désormais 3 millions à l’extérieur et 2 millions à domicile. S’ils renoncent à des primes pour le nul à domicile, par contre on devra leur payer 1,5 million de Fcfa pour le nul à l’extérieur. Comme ce fut le cas contre le Bénin à Cotonou lors de la seconde journée des éliminatoires de la Can «Gabon 2017» (1-1).

Pour ce qui est des primes de qualification pour les phases finales de la Can et de la Coupe du monde, visiblement, les joueurs ne sont pas encore sur la même longueur d’onde puisque le manager général aurait informé la Fémafoot que les montants arrêtés lui seront communiqués plus tard. Les joueurs, indiquent nos sources, souhaiteraient que «leurs primes de sélections soient versées au plus tard 48h après leur arrivée au stage… Et les primes de victoire doivent être versées immédiatement, que le match soit joué à domicile ou à l’extérieur». Si l’exigence peut être comprise pour le match à domicile, elle paraît irréalisable à l’extérieur compte tenu des difficultés à transporter une certaine somme d’argent hors de nos frontières. Surtout que les joueurs n’acceptent pas souvent les virements sur leurs comptes.

Dans la correspondance adressée à la Fédération, M. Diawara aurait pris le soin de préciser que «ces différents points concernant les versements des primes s’appliquent de la même façon à l’ensemble du staff technique et ce, pour le bon déroulement des regroupements». À noter que le staff technique est composé d’entraîneurs, du préparateur physique, du kiné, du médecin et de l’ostéopathe.

Ces doléances qui traduisent sans doute «une crise de confiance» entre l’équipe nationale senior et la Fédération doivent être (si elles ne le sont pas déjà) transmises officiellement au ministère des Sports pour «examen et avis». Et curieusement, la question du «matériel sportif», évoquée avec insistance par Fousséïni Diawara pendant son passage sur RFI, n’apparaît plus dans les présentes doléances.

On se rappelle que lors du point de presse animé le 8 octobre 2015, le ministre Housseini Amion Guindo avait été très clair sur la question en précisant que ce matériel avait été choisi, en son temps, par l’entraîneur (Henri Kasperczak), payé par l’Etat et mis à la disposition de l’encadrement technique de l’équipe nationale à Kabala. En tout cas, il n’a jamais été question pour le Département de tutelle de se dérober à ses devoirs vis-à-vis de nos sportifs. C’est ainsi qu’on apprend que toute la vérité n’avait pas été dite quand les joueurs se sont prêtés à un chantage en menaçant de ne pas livrer le match amical contre le Burkina Faso, sans le paiement de leurs primes. Et pourtant, nous apprenons que la prime de sélection Bénin-Mali avait été payée à Cotonou. Pouvaient-ils avoir meilleure preuve de bonne foi de la part du gouvernement ?  Et logiquement, le Département ne pouvait pas payer immédiatement la prime de match, car ne pouvant pas deviner le résultat à l’avance. Une donne indispensable à l’établissement d’un état de payement que le ministère de l’Economie et des Finances doit aussi valider, avant que l’argent ne soit décaissé.

En effet, ce que les joueurs savent et ne disent pas, ce que les primes ne sont pas le plus souvent payées sur le budget du ministère des Sports, mais par le Trésor public. Sans compter qu’il n’est pas aisé de voyager avec plus de 28 millions Fcfa (28.600.000 Fcfa) qui correspondaient aux primes de ce nul (1-1) contre les Ecureuils du Bénin.

Par ailleurs, il faudra qu’à l’avenir, la Fémafoot travaille à décharger le Trésor public. En effet, nous pensons qu’il est temps que tout (primes, prestations de services…) ne repose plus sur le seul budget national. Nous savons par exemple que ce sont les équipementiers qui prennent en charge les frais liés aux matches amicaux de nombreuses sélections nationales africaines. Pourquoi le Mali dérogerait-il à cette règle avec la société d’un Malien comme équipementier ? Le sponsor se doit aussi de prendre plus de responsabilité financière. En dehors des couleurs nationales, c’est son image de marque qui est le plus véhiculée à chaque sortie (amicale ou officielle) des Aigles !

Sinaly ZIE

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2 COMMENTAIRES

  1. merci nassigue
    vive fousseini Diawara k te bénie amin
    mr le journaliste fin de mois si tu n’ai pas payé ne dis rien
    les primes c leurs droit il faut nous parler du ministre stp
    vive fousseini Diawara

  2. Le problème est que dans notre pays; les responsables n’ont pas honte de mentir devant le peuple. Cette affaire de primes de devrait pas arrive jusque la. On aurait du leur verser ces montants bien avant toutes ces histoires. Un responsable est celui qui s’est anticipe les situations. Mais malheureusement, les prétentions font que l’ordre ne les arrange pas. Donc, le désordre est crée intentionnellement pour bien sure profiter d’une part. Les joueurs ont raison de refuser les virements sur compte bancaire; car cela s’est toujours terminer en queue de poisson en défaveur des joueurs. N’importe qui a le privilège d’être responsable pourvu que sa tête plaise au roi du jour et qu’il fasse son affaire politique, même si moralement tout le monde le sait souille.

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