Présidence de la FEMAFOOT : Les ambitions du candidat Salaha Baby pour le sport roi au Mali

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La course pour l’élection à la présidence de la Fédération malienne de football est lancée. Avant la date du 8 octobre 2017, prévue pour ladite élection, les deux candidats retenus, à savoir Salaha Baby et Mamoutou Touré, pour succéder au général Boubacar Baba Diarra,    ont commencé à afficher leurs ambitions pour le football malien. Ainsi, le candidat Salaha Baby a aminé le lundi 21 aout 2017 une conférence de presse au cours de laquelle il a dévoilé son programme qu’il compte exécuter s’il vient à succéder au général Boubacar Baba Diarra le 8 octobre prochain. Avec un ambitieux programme, axé sur plusieurs points, M. Salaha Baby, ancien 2ème  vice-président de la Femafoot et actuel président de la Ligue de Tombouctou,  compte rassembler tous les acteurs du football malien afin  de le faire franchir un palier décisif vers sa maturité.

Dans son discours de présentation de son programme, le candidat à la présidence de la FEMAFOOT, M. Salaha Baby a indiqué sa profonde conviction de s’investir sans réserve pour la réconciliation et le développement du football malien. «Je le fais aussi avec une sincère humilité, convaincu que pour réaliser les projets que j’entrevois, la mobilisation et le soutien de l’ensemble des bonnes volontés nationales et internationales me seront absolument indispensables pour donner à notre pays sa place dans le concert des grandes nations  du football», a-t-il lancé avant la présentation, proprement dit de son programme.

S’agissant de la gestion précédente, le candidat Baby soulignera que, «quelles que puissent être les capacités d’imagination, d’innovation et de créativité de chacun de nous, notre action s’inscrit  forcément  à la suite de celles de nos prédécesseurs». Mais, note-t-il, «j’ai la ferme volonté de rompre avec certaines méthodes et pratiques de gestion désuètes incompatibles avec le progrès. Il est devenu urgent pour la gestion moderne de notre football d’instaurer une culture de bonne gouvernance». Salaha Baby ambitionne de faire franchir au football malien un palier décisif qui le conduira vers sa maturité avec une orientation, assortie d’objectifs précis avec des résultats  mesurables. Le tout, pour que le Mali fasse bonne figure dans les compétitions internationales tant au niveau des clubs qu’au niveau que des différentes équipes nationales. Pour lui,  il n’est plus tolérable  de continuer à gérer le football malien,  avec les mêmes méthodes traditionnelles qui frisent l’incohérence et l’archaïsme. D’où la nécessité, dit-il, de doter notre football de structures modernes et fonctionnelles.

Renforcement de la capacité des ligues régionales

Un axe prioritaire de son programme concerne le renforcement des capacités des ligues régionales. Pour M. Baby, la carte du football au Mali ressemble à une grosse araignée ventrue portée par des pattes frêles. Il indique que le déséquilibre trop flagrant entre la capitale Bamako et le reste du pays ne peut pas contribuer raisonnablement à un développement harmonieux et équitable de notre football. «Nous tous ensemble, avec l’appui indispensable de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé, devons renforcer impérativement les capacités d’organisation et d’action de nos structures régionales pour leur permettre d’entretenir des clubs viables en mesure de rivaliser avec les clubs de la capitale si on veut éviter que le football au Mali ne se limite au seul district de Bamako » propose-t-il.

 

Création de la Ligue professionnelle

Sur ce chapitre, le candidat Baby souligne que «les exigences, de la FIFA et de la CAF, conjuguées avec nos propres intérêts nous obligent à mettre en place une ligue professionnelle». Il s’est fixé comme objectif de mettre la ligue professionnelle en place pour la saison 2018-2019. Pour atteindre ce but, les défis sont immenses. Il s’agit, entre autres, de reformer les modes de gestion des clubs, de définir un statut du joueur professionnel en lui garantissant la sécurité sociale conformément à la législation nationale.

Par ailleurs, il apparait désormais incontournable de  doter nos clubs de mécanismes orignaux de financement afin qu’ils aient une bonne santé financière.

 

Financement du football

Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre ? La recherche de financement en faveur du football malien reste un des défis majeurs du candidat Baby. Pour ce faire, dit-il «nous allons proposer des modes de financement originaux, permettant d’accroitre de façon significatives les revenus. Il s’agit de développer un sponsoring privé en partenariat avec l’Etat, par la création de niches fiscales, d’accroitre le partenariat avec les grandes entreprises par régions, comme la CMDT à Sikasso, les sociétés minières à Kayes, et l’office du Niger à Ségou.  Une fois à la tête de la FEMAFOOT, M. Baby compte également développer des droits TV  et redistribuer une part de la loterie sportive pour le football. Le tout pour entre autres avoir des infrastructures sportives de qualité.

 

Des  textes qui régissent notre football

Pour le candidat Baby, les statuts et règlements qui régissent le football malien ont fait leurs preuves. Il est temps, dit-il, d’entreprendre une réforme en profondeur des textes en vigueur. Il s’agit là, de questions vitales qui interpellent à la fois les instances de décision politique ainsi que  les acteurs du mouvement sportif.

«Je prends résolument l’engagement de ne jamais rien entreprendre  sans m’appuyer sur les règles et principes démocratiques dont s’inspire normalement le mode de fonction de notre fédération. Ces règles et principes sont la concertation, l’esprit d’équipe, la transparence, la justice, la concordance entre les  convictions et les actes, mais aussi, bien sûr, le respect scrupuleux  de la diversité des points de vue et des textes régissant notre football » souligne-t-il.

 

Relations avec le département de tutelle

Une fois élu, M. Baby compte mettre un accent particulier sur la coopération naturelle avec le département de tutelle.  «Je n’épargnerais aucun effort pour que cette coopération se fasse dans les meilleures conditions possibles dans l’intérêt exclusif du football». Pour lui, la  FEMAFOOT, comme toutes ses homologues à travers le monde, bénéficie de la délégation de pouvoir de la part de l’Etat pour organiser administrer et gérer le football sur toute l’étendue du territoire national. Il indique que quelle que soit la légitimité que lui confèrent les modalités de son élection suivant des principes démocratiques, la fédération ne saurait constituer une entité à part, une sorte d’Etat dans l’Etat. Malgré cette évidence, poursuit-il, «l’Etat  non plus ne saurait se substituer de manière inopportune à la fédération. La délégation de pouvoir repose nécessairement  sur un contrat de confiance qui implique des règles de respect et de loyauté précis et réciproque entre les partenaires».

 

Avec les dirigeants des ligues, clubs et associations membres

M. Baby est convaincu que les dirigeants de clubs, les responsables de ligues, et de la fédération sont souvent pris dans l’engrenage des préoccupations quotidiennes. Au point que malheureusement, on a tendance à perdre des fois de vue le véritable sens des engagements volontaires et désintéressés, un engagement fait de sacrifices énormes, pour adopter des comportements préjudiciables à la bonne entente au sein de la grande famille du football. «Notre qualité de responsable nous confère des obligations incontournables, celles de nous battre, sans complaisance et sans relâche, contre les attitudes négatives qui sapent ces valeurs sans lesquelles le football ne pourrait  jouer son rôle majeur en faveur du développement  individuel et social» indique-t-il. Pour lui, divisés, opposés les uns aux autres, les acteurs du football malien ne parviendront à rien. «La méfiance, la suspicion, les frustrations, n’ont d’autre finalité que de neutraliser nos énergies. « Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle » se demandent les Bouddhistes. Une telle pratique détestable signifie tout simplement l’échec de tous les sportifs. Je lance un cri du cœur à tous les responsables du football pour que nous œuvrions  sans arrière-pensée à l’union en notre sein. Unis, avec nos ressources et nos potentialités, même limitées, nous accomplirons de grandes choses pour notre pays » peut-on lire dans son programme. »

 

A la presse sportive

Sur cet axe, M. Baby dira que le droit à l’information est une composante essentielle de la vitalité d’une société démocratique. «Notre presse est jeune mais active. Elle a à son actif des acquis dignes de  respect et même d’admiration. L’accès aux sources d’information est souvent problématique » reconnait-il. Avec lui à sa tête, la fédération créera les conditions d’une bonne coopération avec les médias. «Mais c’est par leur compétence, par leur rigueur intellectuelle et déontologique, par le respect scrupuleux des normes éthiques de leur profession que les agents de la presse  faciliteront de leur côté le renforcement de cette indispensable coopération» fait-il remarquer.

En somme, le candidat Baby compte proposer, à tous les acteurs du football malien, un contrat d’union sacrée où tout le monde sera sur le même pied d’égalité. Car, pour lui, la seule voie du progrès, reste la mise en commun des énergies, avec une commune volonté à agir ensemble, la main dans la main, en renonçant à tout ce qui peut faire tort à notre football.

Dieudonné Tembely

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