Le mandat du bureau de la fédération malienne de football sera bientôt terminé. C’est dans ce contexte que plusieurs candidats ont été déclarés pour briguer la présidence de l’instance à laquelle Boubacar Baba Diarra n’est pas candidat. Apres un blocage sans précédent qui a valu à notre pays d’être suspendu, les maliens s’attendent à une fédération qui unira les sportifs et les maliens de façon globale car le football est presque comme une religion pour les passionnés.
Avec 11 prétendants au départ, l’immixtion du politique dans la campagne est visible et sans aucune vergogne. Le candidat Mamoutou Touré dit Bavieux, Vice-Président du Real de Bamako qui travaille à l’Assemblée Nationale est soutenu ouvertement par : le Président de l’Assemblée Isaac Sidibé et l’honorable Karim Keita. Le cabinet de la première dame, le Rpm et la commission transitoire de la Femafoot avaient tenu 5 réunions à ce jour avec le candidat.
Trois candidats favoris sortent du lot à savoir : Salaha Baby, Mamoutou Touré et Alassane Souleymane. Le pouvoir est en négociation à la commission afin que la candidature d’Alassane Souleymane puisse être annulée pour mieux supporter leur candidat.
Pour cela, Karim Kéita a fait appel à Kolon et Amadou Diakité en ignorant royalement l’actuel Président Boubacar Baba Diarra et le ministre des sports Housseini Amion Guindo dit Poulo. Les autres candidats indignés cherchent tous des parrains avec les barons du régime (Treta, Boubèye, Poulo, Timbiné etc) et des chefs religieux (Bouyé, Haidara et Dicko). Pour le moment, les grands clubs sont aussi sollicités de part et d’autres mais aucun n’a donné de consigne de vote.
Plusieurs journaux, des reporteurs sportifs sont sollicités pour soutenir avec des contrats en cours de signature. Des animateurs de radio font la course aux candidats pour avoir l’argent afin de faire leur promotion dans leurs émissions. La candidature de Salaha Baby est mieux acceptée par la jeune génération du football.
En prélude à l’élection le Pouvoir a assuré son poulain de financer sa campagne malgré qu’il n’est pas le candidat du ministre qui hésite entre les deux autres. Il est bien de noter que la plupart des votes sont conquis financièrement.
Pendant ces élections, très souvent c’est le plus offrant qui gagne. Les médias du parti supporteront ouvertement leur candidat. Les agences de voyage cherchent aussi à financer des candidatures afin de bénéficier des marchés des billets d’avion.
Enfin, 2 agents fonctionnaires du bureau de la Femafoot à l’ACI 2000 renseignent le Pouvoir des faits et gestes du bureau pour mieux préparer les élections. Cette guerre ne se fera pas sans la presse, elle dont le rôle a été critiqué fortement dans la crise que le football a connu.
Abidine Alhady