Préparation des journalistes à la Coupe du Monde Féminin de football :Une école de rigueur et de précision

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Du 26 juin au 17 juillet prochain, aura lieu en Allemagne, la sixième édition de la Coupe du Monde Féminin de Football. Pour donner plus de visibilité à cet événement d’envergure, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) en parfaite harmonie avec la Fondation Agence France Presse (AFP) a décidé d’organiser une série de formation à l’endroit des Femmes Reporters Sportives d’Afrique, associées dans un réseau dénommé ‘’Union des Femmes Reporters Sportives d’Afrique’’ (UFRESA). La phase pratique qui a constitué la seconde, a débuté le jeudi 7 avril dernier à Dakar. Préparer les journalistes à la coupe du monde féminin de football, est une manière pour la FIFA de valoriser le journalisme sportif. Toute chose qui nous a permis de revenir sur le b.a.-ba du travail et de l’écriture journalistique.

Avec comme formateur, M. Alain Boébion, Consultant à la Fondation AFP, les objectifs généraux de cette formation étaient entre autres de, faire partager une culture sportive minimale indispensable pour rendre compte de manière satisfaisante d’une compétition comme la Coupe du monde de la FIFA (connaissance des règles du jeu et des acteurs du monde du football, histoire de ce sport) ; livrer un certain nombre de ficelles du métier pour réussir la couverture de la compétition (travail de préparation notamment) ; donner les clés pour bien écrire sur le football, à la fois sur le fond (rigueur, précision, fiabilité du compte-rendu) et dans la forme (écriture plaisante, qui donne envie de lire) ; sensibiliser les participantes au respect d’une éthique de l’information et à une déontologie professionnelle sans laquelle il n’y a pas de bonne pratique du journalisme, en sport comme dans les autres domaines.

De ce sens, ces questions de déontologie ont été abordées de manière pratique et concrète. Car en la matière, « la déontologie, c’est avant tout le respect de bonnes pratiques dans l’exercice du métier », a précisé le formateur, M Alain Boébion. Et en premier lieu, le respect de règles de distanciation a été rappelé dans toutes les chartes ou les manuels de journalisme : travail de distanciation dans l’écriture (distinguer la parole du journaliste de celle de ses sources) ; recoupement/vérification ; séparation des faits et des commentaires, conservation de l’initiative de la part du journaliste dans sa relation avec ses sources ; polyphonie/pluralisme de l’information, tout en s’appuyer sur des faits et des données pour fournir des preuves de ce que l’on écrit ou de que l’on dit. A ce niveau, la difficulté pour les journalistes est de les respecter scrupuleusement tout en tenant compte d’une foule d’autres contraintes (notamment les délais et les formats d’écriture, souvent courts) liées à l’exercice du métier. Car selon M. Boébion, « Un excellent papier arrivé après l’heure de bouclage ne vaut rien car il ne sera pas publié ». Plutôt qu’un exposé préalable sur les chartes déontologiques, le formateur a donc préféré de mettre l’accent dans l’ensemble du cours sur la primauté de ces règles de distanciation à chaque étape, pour chacune des tâches que les journalistes doivent accomplir pour réussir une bonne couverture d’un Mondial de football.

Quatre jours de dur labeur…

Ainsi, si le jeudi 7 avril a été consacré à la cours pratique (rappelle des faits de la première phase, plan de couverture d’un grand événement comme la Coupe du Monde de Football), le vendredi 8 avril, l’ensemble des participantes ainsi que les formateurs, se sont rendus au Stade Demba Diop de Dakar pour assister à la phase préparatoire, de ‘’Niary Tally’’ une des trois meilleures équipes du Championnat Professionnel Ligue 1 du Sénégal pour faire, au retour, un avant-papier de la douzième journée du Champion qui avait à l’affiche ‘’L’ASC Dahra’’ de la région de Dahra, une équipe qui occupait le bas du rang, et ‘’Niary Tally’’ de Dakar, qui se classait à la troisième position après ‘’la Casa Sport’’ et ‘’l’US-Oakan‘’. Et les travaux de cette journées ont été clôturés par le portrait de Mlle Fadouma Dia, première femme arbitre à avoir dirigé de main de maître, la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football féminin, après avoir posé son empreinte sur le choc Niary Tally-As Pikine pour la montée en Ligue1, que nous avons rencontré au cours de notre passage au Stade. Arbitre internationale de football, Fadouma Dia est une fierté pour la région de Tambacounda en particulier, de tout le Sénégal en général ainsi que de toute les femmes en un mot, à cause des belles prestations qui ont fait d’elle l’un des meilleurs sifflets continentaux voir planétaire.

Le samedi 9 avril a été consacré à une série de conférence, sur le thème « le football féminin au Sénégal » successivement animée, par le Directeur Technique de football féminin à la Fédération Nationale du pays de la Téranga, M. Hamsatou Fall, le premier responsable et initiateur d’un club féminin dénommé ‘’Les Gazelles du Sénégal’’ M. Eliott Kouma ainsi que l’ancienne capitaine de l’équipe national féminin du Sénégal, Mlle Seyni N’Dir Seck, qui est également l’initiatrice d’une association pour la promotion du football féminin, créée en 2009, appelée ‘’Ladie’s turn’’. Cette journée a été clôturée par un compte-rendu des exposés des trois intervenants. Le dimanche 10 avril, dernier jour de la formation pour les participantes du groupe 1, la journée a débuté par la préparation informative du premier match de la douzième journée du Ligue1 avant de ce rendre au terrain dans l’après midi pour assister à la rencontre qui s’est disputée entre ‘’Niary Tally’’ et ‘’l’ASC Dahra’’ pour rendre compte au retour.

Ont participé à la session une de cette deuxième phase de la formation, les représentes de l’UFRESA, Mali (Bintou Danioko du journal ‘’Mali demain’’, Coumba Niambélé de l’ORTM, Alima Diop de l’ESSOR et Salimata Fofana du journal ‘’Le combat’’), Cameroun (Myriam Jordan Mendo et Priscille Moadougou), Congo Brazzaville (Bénédicte Gazoua et Nathalie Cécile Ngamakita), RCA (Tatiana Elivre Flore Yanguerko), Sénégal (Ndèye Dome Thiouf, Sadani Thiam, Aby Diallo et Khary Diène), Algérie (Samia Bourmad, Fatiha Mazouz et Farida Tchamakdji), Maroc (Nouhad Lechheb et Dounia Lahrech) et Tunisie (Thouraya Majbri).

A cause de la crise poste électorale de la Côte d’Ivoire, la délégation ivoirienne n’a pas pu effectuer le déplacement. Au terme de cette formation, un diplôme de participation a été remis aux participantes de ladite formation.

Bintou Danioko, Envoyée spéciale à Dakar

La Coupe du monde de football féminin

La plus importante des compétitions internationales

Elle est organisée par la FIFA depuis 1991 et met aux prises des sélections nationales. Avant 1991, quelques éditions non-officielles se sont tenues. Elle se dispute tous les quatre ans.

Il s’agit de l’équivalent féminin de la coupe du monde de football. Le titre de champion du monde de football féminin est détenu actuellement par l’équipe d’Allemagne depuis 2007 et sera remis en jeu lors de la présente édition qui sera organisée par le pays détenteur du trophée et regroupera 16 équipes dont deux africaines, à savoir le Nigéria qui est à sa sixième participation et la Guinée Equatoriale qui mentionne sa toute première participation dans cette compétition féminine planétaire.

Origine de la compétition…

Après quelques tentatives de compétition réunissant des équipes internationales dans les années 1970-80. La FIFA décida lors de la Coupe du monde de football de 1986 au Mexique de mettre en place une compétition officielle réunissant les meilleures sélections féminines mondiales dans un pays organisateur. Ils décidèrent qu’elle aura lieu en

Chine en 1991 et sera disputée tous les 4 ans les années impaires un an après la coupe masculine.

La première édition dominée par les États-Unis d’Amérique

Premier tournoi mondial officiellement organisé par la FIFA, la coupe du monde 1991 a été organisée pour la première fois, par la République populaire de Chine avec un plateau composé de douze nations. La FIFA décide également d’incorporer pour la première fois dans une compétition internationale des femmes au sein du corps arbitral. Cette édition voit le couronnement des États-Unis emmenés par le trio Michelle Akers, Carin Jennings et April Heinrichs (qui ont inscrit 20 buts à elles trois) face à la Norvège en finale sur le score de 2 buts à 1. En 1995, la Norvège prend sa revanche en Suède en battant en finale l’Allemagne de 2 buts à 0. Après avoir été accueillie en Asie et en Europe, la coupe du monde a eu lieu sur le continent Nord-Américain en 1999 aux États-Unis, c’est d’ailleurs les Américaines qui remportent pour la deuxième fois le trophée après une séance de tirs-aux-buts contre la Chine et confirme après son titre olympique en 1996 à Atlanta sa suprématie sur le football féminin dans les années 1990.

Cependant, la compétition s’est donc tenue tout d’abord en Chine, puis en 1995 en Suède avant d’être disputée à deux reprises successives aux États-Unis d’Amérique en 1999 et 2003. Cette dernière avait été initialement prévue en Chine mais l’apparition de la pneumonie atypique la même année amena à ne pas pouvoir l’organiser, et la FIFA décida de l’attribuer de nouveau la Coupe du monde de football féminin aux États-Unis d’Amérique grâce au succès de l’édition précédente, puis de réattribuer l’édition de 2007 à la Chine. Le pays organisateur de la coupe du monde de 2011 est connu depuis le 30 octobre 2007, il s’agit de l’Allemagne qui a dans son compte deux titres (2003 et 2007) à égalité avec les Etats-Unis d’Amérique (1991 et 1999). L’édition 1995 a été remportée par la Norvège face à l’Allemagne.

Bintou Danioko

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