Au terme d’un très bon match, Arsenal et Manchester City ont partagé les points à l’Emirates (1-1). City reste en position de force, mais sans prendre la tête.
Pas de vainqueur dans le choc de la 32e journée de Premier League, mais un sacré bon match. Arsenal a retrouvé des couleurs, Manchester City a confirmé son statut de candidat archi-crédible au titre, mais aucune de ces deux formations ne méritait de perdre samedi à l’Emirates Stadium. Certes, les Sky Blues peuvent se dire qu’après avoir mené à la pause, ce petit point est celui des regrets, puisque, en cas de victoire, ils auraient repris le pouvoir. Mais les Gunners, vaillants et déterminés, auraient très bien pu remporter ce match.
Pourtant, les joueurs d’Arsène Wenger ont manqué leur entame. Sans doute en proie à une forme d’inhibition après leurs récents déboires, ils ont rapidement concédé l’ouverture du score, juste après le premier quart d’heure. Après une frappe de Dzeko sur le poteau, David Silva, qui avait bien suivi, n’a plus eu qu’à pousser le ballon au fond des filets de Szczesny (0-1, 17e). Incapables de s’approcher du but de Joe Hart, les Gunners n’ont décoché qu’une seule frappe, non cadrée, lors des 40 premières minutes, contre 7 tirs (dont 3 cadrés) aux Citizens. Arsenal n’y était pas. Mais City a eu le tort, dans cette première période, de ne pas appuyer sur l’accélérateur, se reposant sur son petit but d’avance. Mauvaise idée.
Flamini, guerrier et buteur
Car au retour des vestiaires, les Londoniens ont montré un tout autre visage. Dans le sillage d’unSanti Cazorla hyperactif et d’un Mathieu Flamini en mode guerrier, ils ont repris le contrôle du match. C’est d’ailleurs le Français qui a égalisé en reprenant parfaitement du pied gauche un centre de la gauche de Podolski (1-1, 53e). En première période, l’ancien Marseillais s’était vu (justement) refuser une première fois l’égalisation. Une minute avant ce but de Flamini, City avait obtenu une énorme occasion de faire le break, Mertesacker passant tout près de marquer contre son camp après un ratage de Szczesny (52e). Le tournant du match, sans aucun doute.
Une fois revenus au score, les Canonniers ont su mettre du rythme et comme City est toujours resté dangereux, la dernière demi-heure, magnifique, a offert son lot d’opportunités aux deux extrémités du terrain. Mais plus rien n’allait être marqué. La faute à un déficit de précision dans le dernier geste. A elles deux, les deux équipes ont tiré 25 fois, pour seulement sept frappes cadrées. Arsenal reste 4e et s’éloigne encore davantage du titre. Mais ce n’est pas lors de ce choc qu’ils l’auront perdu. De son côté, Manchester City, troisième à deux points de Chelsea mais avec deux matches de moins, reste bien placé dans son match à trois avec les Blues et Liverpool, qui prendra seul la tête dimanche en cas de victoire contre Tottenham. La Premier League est loin d’avoir livré son verdict. Tant mieux.
Laurent VERGNE – Eurosport
