Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, en compagnie d’Aïssata Boubacar Maïga, Ambassadrice de la caravane grand train Bamako-Gao, de Jo Schever, représentant du PNUD au Mali, du Chef de section politique à l’Union Européenne au Mali, Salvador Franca, du représentant de l’OIM, des athlètes, a donné, le mercredi 1er décembre 2021, devant le Stade du 26 Mars de Yirimadio, le top départ final du Grand Train Bamako-Gao dont le but est de prêcher la paix de Bamako à Gao par la jeunesse, en marchant et en courant.
Mossa Ag Attaher, s’est dit ému du soutien, de l’accompagnement des partenaires à leurs côtés pour relever le défi de l’organisation de cette caravane. Chers représentants de l’UE, du PNUD, de l’OIM, ambassadrice, athlètes de haut niveau, à la suite de mes prédécesseurs, dit-il, je voudrais dire tout le bonheur et tout le plaisir qui est le nôtre en tant que ministère de la jeunesse aujourd’hui, de voir se concrétiser ce projet porté à cœur par l’ensemble de ceux qui sont avec nous pour sa réalisation. Après le premier lancement, ajoute le ministre, aujourd’hui c’est un plaisir et un bonheur pour moi de venir procéder au lancement final de départ au cours duquel les jeunes vont marcher, mais pas que marcher. « Ils vont parler, se parler. Ils vont changer ; ils vont discuter et tout cela autour et pour la paix. Je voudrais dire à l’endroit des athlètes; des jeunes coureurs, poursuit, qu’en décidant de courir ensemble pour la paix et pour le Mali, vous rendez un service extraordinaire dont vous n’imaginez pas la portée », a souligné le ministre.
Aux partenaires, ajoute le ministre, je leur dirai qu’en décidant de nous accompagner à réaliser ce projet, vous donnez un espoir et vous nous permettez de résilier un pas extraordinaire vers la paix. «C’est l’ensemble de ces pas, un à un, mis ensemble, qui vont faire que le Mali de demain sera un Mali uni, un Mali stable, un Mali en paix. Je voudrais rappeler aux athlètes, aux marcheurs qu’ils vont traverser leur pays, qu’ils vont le rencontrer, qu’ils vont faire connaissance avec des villes, des villages qu’ils n’ont jamais vus. Ce qui est quelque chose d’extraordinaire. C’est ça aussi la recherche de la paix, se découvrir, connaître son pays pour enfin l’aimer et l’aider à sortir des problèmes. Vous allez partir depuis Koulikoro, passer par Fana, Ségou, San, par Mopti, Tominian, par Tombouctou, par Bourem, par Bamba, par Ber, par Gao. Je pense que vous allez découvrir dans cette marche le Mali profond et le Mali réel. Le Mali profond et le Mali réel qui n’est pas le Mali urbain, c’est aussi le Mali rural. Nous allons partir de l’urbain vers le rural et rencontrer les Maliens pour parler de paix », a déclaré Mossa Ag Attaher.
Aissata Boubacar Maïga, Ambassadrice de la caravane grand train Bamako- Gao a, dans son intervention, indiqué à la jeunesse, au peuple malien et aux partenaires qu’à travers cette caravane, les jeunes du Mali portent l’espoir dans leurs sacs. « Nous portons l’héritage ancestral. Sous nos pas, nous semons la paix ; on admire le paysage en partant du sable et quelques cailloux cassants. Des arbres pleins de vie matérialisant notre renaissance. Que sous nos ombrages, nous dansions en toute fraternité, car à l’arrivée, madame la paix sourira à nous pour l’éternité », a déclaré l’ambassadrice. Et de poursuivre en ces termes : «Pour glorifier nos cultures et dire oui à l’unité en temps que femmes, jeunes et jeunes hommes, socle de la société, garant de la paix, nous aspirons à un avenir radieux pour nous et les générations futures. Nous sommes les moteurs du développement, les pionniers de la paix. Sous nos pas traînent le rêve pour le Mali. Un Mali uni, stable, prospère, épanoui dans sa diversité culturelle ; un Mali d’espoir, guéri, qui n’est plus terrifié des atrocités d’une guerre qu’on n’a pas demandé ». C’est pourquoi, dit-elle, nous avançons tous ensemble à la quête d’une paix durable à travers cette course à pied. Poursuivant son intervention, Boubacar Maiga ajoute : «Nous nous passons le relais pour la préservation de ce bien commun, notre père, notre unité. Nos cœurs vivront d’amour, de cohésion social et du rôle important que nous jeunes devrions jouer pour le Mali d’aujourd’hui et de demain. Ainsi, les valeurs telles que la solidarité, la résilience, le dépassement de soi nous inspirent, nous accompagnent durant notre effort. Parce que nous avons des rêves à réaliser pour nous et pour les générations à venir. Le rêve de transmettre nos talents, nos idées, nos ambitions; celui de construire un Mali prospère et en paix. Le rêve d’un Mali où les femmes et les hommes ont les mêmes droits. Celui de promouvoir notre patrimoine, notre histoire avec fierté. Le rêve d’un Mali, on s’entraîne de voies au milieu des pas sur un seul parcours, dans une seule direction, celle d’une jeunesse épanouie dans la paix du Mali. Nous sommes jeunes ; nous sommes Maliens ; nous sommes Maliennes ; nous sommes courageux. Du nord au sud ou encore du centre. Nous sommes clairs, nous sommes noirs, on est les mêmes, nous sommes l’espoir du Maliba».
Jo Schever, représentant du PNUD au Mali, a vivement remercié Mme Maïga d’être l’ambassadrice de cet événement. Il a également remercié le ministre de la jeunesse et des sports et toute son équipe, les départements de la santé, de la défense, autres partenaires comme l’Union européenne, le Danemark, l’OIM, qui prennent part à la caravane. Pour lui, l’initiative de cette course est très symbolique et ambitieuse malgré le contexte difficile du pays. Une course comme celle-ci, dit-il, n’a pas eu lieu depuis plus d’une année. «Je salue la mobilisation de la jeunesse pour faire passer ce message de paix, d’union, d’entente. A l’endroit des coureurs, je dirai ceci : je les invite à bien faire passer le message et bonne route à eux. Rendez-vous dans 14 jours à Gao», souligné Jo Schever.
Le Chef de section politique à l’Union Européenne au Mali, Salvador Franca, a ajouté : « Au nom de l’UE, je remercie le ministère des sports d’avoir associé l’UE à cet évènement. Pour l’UE, cette course doit être un trait d’union. Trait d’union entre le Nord et le Sud ; trait d’union entre les autorités, les partenaires et la jeunesse. On s’est engagé dans ce projet, car il y a un symbole fort de trait d’union dans le pays, de mise en œuvre de l’accord de paix. Bonne chance aux coureurs messagers pour cette course longue, d’espoir, de trait d’union.»
Hadama B. FOFANA