PHOTOS. Maradona, Valderrama et Baggio rechaussent les crampons pour le pape François (et pour la paix)

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Maradona, Valderrama et Baggio rechaussent les crampons pour le pape François (et pour la paix)FOOTBALL – Un beau casting. Maradona, Buffon, Baggio d’un côté; Valderrama, Del Piero, Trézéguet de l’autre… Le “match interreligieux pour la paix” voulu par le pape François pour dépasser les discriminations religieuses et culturelles a débuté lundi soir, le 1er septembre, au Stadio Olimpico de Rome dans une ambiance survoltée et joyeuse.

Dans ce match, “personne ne doit jouer sa propre partie”, a insisté du Vatican, dans un message vidéo, le pape. “Je vous demande pardon si je parle espagnol mais c’est la langue de mon coeur”, a ajouté le pontife âgé de 77 ans, ancien supporteur du club San Lorenzo de Buenos Aires, qui avait reçu ces stars du ballon rond plus tôt dans l’après-midi.

 

Une cinquantaine de joueurs de différentes religions

Selon des sources vaticanes, le pape n’a pas prévu de suivre la partie, ne regardant pas la télévision. La soirée était retransmise en mondiovision par la chaîne publique de télévision italienne RAI. La chanteuse argentine Tini Stoessel, surnommée “Violetta” pour son rôle dans une série télévisée, a interprété “Imagine” de John Lennon, entourée d’une cinquantaine de petites filles, au milieu du stade.

Puis des représentants de toutes les religions ont planté dans un grand pot blanc un olivier, symbole de la paix, comme l’avait recommandé le pape, avant les embrassades chaleureuses entre les joueurs des deux équipes et le coup de sifflet. Au total, une cinquantaine de joueurs de différentes religions étaient présents sur le stade, dont une dizaine d’anciens joueurs comme Maradona.

Dans l’après-midi, François avait exalté devant des stars du football qu’il recevait au Vatican “une culture de la rencontre” et des “valeurs universelles” transcendant religions et différences. Jorge Bergoglio avait énoncé les vertus du foot : “la loyauté, le partage, l’accueil, le dialogue, la confiance en l’autre”.

Maradona, star autant que le pape

Sans faire allusion aux nombreux conflits parfois dus à des rivalités religieuses dans le monde, François avait souligné la possibilité pour les croyants de “conserver leur identité” dans le sport. “La religion doit être vecteur de paix, non de haine”, avait-il insisté.

La grande majorité des présents étaient catholiques. Mais certains joueurs de religion ou d’origine musulmane, juive, bouddhiste ou hindoue avaient également fait le déplacement. François avait salué les joueurs un à un, puis avait volontiers posé au milieu d’eux, un ballon dans les mains. Le trophée du match de la soirée, un olivier en métal argenté, lui avait été remis.

Diego Maradona, arrivé au Vatican le visage caché par des lunettes noires en compagnie d’une trentaine de personnes le serrant de près, avait offert à son compatriote un maillot aux couleurs de l’Argentine et l’avait embrassé. Sa présence a autant attiré l’attention que celle du pape.

Projet caritatif

Le match a été organisé par un autre Argentin, Javier Zanetti, fervent catholique et promoteur de cette idée née à l’occasion d’une rencontre avec avec le pape en 2013. Les joueurs avaient dû “souscrire un manifeste” adhérant aux valeurs de paix, de tolérance religieuse et de dialogue.

La présence de joueurs israéliens a cependant provoqué le forfait de l’Egyptien Abou Treika, qui a refusé de jouer avec des “sionistes”. Le nouveau sélectionneur de l’équipe d’Argentine Gerardo “Tata” Martino et l’entraîneur d’Arsenal Arsene Wenger avaient sélectionné les deux équipes, baptisées “Scholas” et “Pupi”.

Deux associations éducatives, “Scholas Occurentes”, installée au Vatican, et la “Fondation Pupi”, créée par Zanetti et son épouse pour une “nouvelle éthique de la citoyenneté”, ont en effet piloté le projet. Les fonds recueillis iront à un projet cher au pape François à Buenos Aires, “Un’Alternativa di vita” qui soutient des enfants défavorisés.

Le match a de nombreux parraineurs, comme Fiat et Pirelli. Des “SMS solidaires”, dont les numéros étaient affichés partout sur le stade, permettaient aux particuliers de verser un, deux ou cinq euros à l’initiative caritative.

 

 

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