Phase finale de la CAN des Cadets, Rwanda 2011 : « Mon problème, c’est d’arriver avec mes poulains au Rwanda dans les meilleures conditions possibles, et après le reste se jouera sur le terrain »

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Absente des échéances footballistiques continentales lors des éditions de 2003, 2007 et 2009, l’équipe nationale cadette du Mali participera à la 9è phase finale de la CAN de sa catégorie prévue du 8 au 22 janvier 2011 au Rwanda. Basés dans la poule B en compagnie de la Gambie, de la Côte d’Ivoire et de la RD Congo, les moins de 17 ans du Mali devront mouiller les maillots pour porter haut le flambeau malien en terre rwandaise. Dans l’interview qui suit, le sélectionneur national, Nouhoum Diané, mesure tout l’enjeu qui attend ses protégés. Lisez plutôt !

Le Républicain : M. Nouhoum Diané, avant de rentrer dans le vif du sujet, dites-nous en votre qualité de coach de l’équipe nationale cadette du Mali, quel regard vous portez sur le football malien ?

Nouhoum Diané : Je tiens d’abord à vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez pour m’exprimer à travers votre Journal, «Le Républicain». Ceci étant dit, je reviens sur votre question pour vous dire que le football malien est sur une bonne voie, parce que si nous faisons la comparaison avec les autres pays de la sous-région, on se rend à l’évidence que par rapport aux infrastructures sportives, le Mali a engrangé des points indéniables. Ensuite, son championnat national est de bonne qualité. En ce qui concerne les différentes équipes nationales, au niveau des jeunes, tout marche bien. Les jeunes ont prouvé qu’ils ont un bon niveau en se qualifiant pour les phases finales chez les cadets, les espoirs et les juniors. C’est chez les séniors que ça traîne un peu, mais je pense que ça ira. En somme, le football malien se porte bien.

M. le Coach, revenons à ce qui vous concerne, à savoir les cadets que vous encadrez. Quel bilan faites-vous de leur parcours durant la campagne des éliminatoires ?

L’objectif pour nous, c’était de nous qualifier. Cela faisait un bon bout de temps que le Mali avait disparu de cette échéance continentale. Il fallait alors qu’on se qualifie impérativement. Le bilan est donc positif, car en 10 matches, nous avons marqué 19 buts et encaissé 2 buts. Au-delà de tout cela, je pense que nous avons la chance cette année d’avoir des jeunes sur qui on peut compter dans l’avenir. Pour moi, c’est vrai qu’il y a le nombre de matches gagnés, mais le plus important, c’était d’avoir des jeunes qui pourront rendre service au Mali.

Avez-vous, M. Diané, un plan de préparation déjà établi en vue de votre participation à cette phase finale, CAN Rwanda 2011 ?

Bien sûr que Oui ! Parce que, nous sommes obligés de travailler en professionnels. En ce sens, depuis un bon moment, nous avons déposé un plan de préparation de l’équipe au niveau de ceux qui sont en charge du sport dans notre pays. J’espère que les choses rentreront rapidement dans l’ordre. En principe, on doit se déplacer le 25 décembre prochain en Burundi où on fera certainement 10 jours de préparation et vers le 3 janvier, on sera au Rwanda pour la compétition.

Selon vous, quelles sont les forces et les faiblesses de l’équipe ?

Vous savez, d’abord c’est une équipe de jeunes. Cela veut dire tout simplement qu’on est souvent surpris de ce qu’ils peuvent faire et de ce qu’ils ne peuvent pas faire. Mais, par rapport à ce qu’ils ont pu faire depuis le début des éliminatoires jusqu’à maintenant, je suis pleinement satisfait, surtout en ce qui concerne le mental qu’ils ont. Cela est très important, parce que ce n’est pas facile. Ils ont prouvé que mentalement, ils sont capables de résister et qu’ils sont capables d’aller gagner des matches à l’extérieur. En outre, ils ont des qualités techniques énormes, vu la qualité de jeu produit et vu le nombre de buts marqués. Techniquement, ils ont un bon niveau. Mais, il nous faut continuer à travailler d’arrache-pied.

Gambie, détentrice du trophée ; Côte d’ivoire et la RD Congo. Cela vous fait peur, M. le Coach ?

Non ! Non ! Non ! (rire). Vous savez, moi j’essaie toujours de rester dans le cadre strict de football. Je me dis que le football, ça se joue à 11 contre 11 sur un terrain. Et mes gosses le savent bien. C’est l’une des raisons qui ont fait qu’on a pu négocier des matches contre des grands comme le Cameroun qui est une grande nation de football. De même que la RD Congo, ainsi que la Gambie qui est, comme vous le dites assez bien, détentrice du trophée. Congolais, Ivoiriens ou Gambiens, je pense que ce n’est pas ça mon problème. Mon problème, c’est d’arriver avec mes poulains au Rwanda dans les meilleures conditions possibles et après, le reste se jouera sur le terrain.

Avez-vous une idée de ces équipes que vous affronterez ?

On n’a jamais d’informations sur nos adversaires depuis les éliminatoires, mais on a pu nous qualifier pour la phase finale. C’est ce que je viens de vous dire M. le journaliste, mon problème ce n’est pas nos futurs adversaires. Ce qui m’intéresse, ce sont mes joueurs : faire en sorte qu’ils soient dans un très bon état d’esprit comme ils l’ont fait lors des éliminatoires.

Concrètement, selon vous, quelles sont les chances du Mali dans cette compétition à venir ?

Il y a 8 équipes qui sont qualifiées et dans une phase finale, chacun a sa chance. Nous, sous sommes sur une dynamique de victoires. Maintenant, il faut qu’on essaie de maintenir le cap. Ce n’est pas facile parce que c’est le football et celui-ci est plein d’aléas. Mais, je reste confiant car nous avons des jeunes sur qui on peut compter.

Autrement dit, quelles sont vos stratégies pour relever le défi qui vous attend ?

Ah, c’est ce que je vous ai dit. Je pense que par rapport à ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui, il faut que les jeunes gardent le même sang froid  que durant les éliminatoires. Le reste viendra avec nos dispositions techniques et tactiques. Je vous assure que s’ils ont un bon état d’esprit et un mental fort, nous irons loin dans cette compétition.

Quel message avez-vous pour le public sportif malien ?

Depuis le début des éliminatoires jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous avons eu la chance d’être soutenus. Les Maliennes et les Maliens sont derrière nous. Ils ont été présents partout où on a été, que ce soit ici au Mali ou à l’extérieur. Nous les invitons à s’inscrire dans cette même dynamique.

Bonne chance M. le Coach !

Merci

Interview réalisée par Bruno Loma

 

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