Dans le cadre de la 5e journée de la phase de poules (groupe A) de la Coupe CAF, le Stade malien de Bamako a été tenu en échec (1-1) à domicile par l’Etoile Sportive du Sahel (mi-temps 0-0). La rencontre a eu lieu dimanche dernier (23 août 2015) au stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako. À part les dix dernières minutes de cette partie, le Stade malien n’a pas réussi à emballer la rencontre et à prendre la direction des opérations.
Les Tunisiens ont donc profité de ce manque de réactivité pour ouvrir le score au retour des vestiaires par Alkhali Bangoura. Et les protégés de Kamel Djabour n’ont réussi à égaliser que dans les arrêts de jeu par Moussa Coulibaly. La veille (22 août 2015), l’Espérance de Tunis (Tunisie) s’était inclinée 0-3 à domicile face à Al Ahly d’Egypte. Si l’Etoile Sportive (10 points) se qualifie ainsi pour les demi-finales avec ce nul, le Stade malien (3e avec 5 points) ne se fait plus d’illusion. En effet, c’est le National Al Ahly d’Egypte (2e avec 10 points) qui est assuré de terminer au moins à la seconde place de ce groupe A.
Dans le groupe B, c’est le Zamalek d’Egypte et Orlando Pirates (Afrique du Sud) qui sont les qualifiés pour les demi-finales. L’enjeu des matches de la 6e journée (du 11 au 13 septembre 2015) sera donc d’attribué définitivement la première place dans les deux groupes, donc de préciser le tableau des demi-finales. Le Stade malien de Bamako jouera donc cette dernière journée pour l’honneur. Même s’il est sur le point de réaliser le doublé coupe-championnat (champion du Mali avant terme et qualifié pour la finale de la Coupe du Mali prévue le 29 août 2015 contre les Onze Créateurs de Niaréla), le club n’est pas à la hauteur des attentes sur la scène continentale où il est surtout attendu pour faire ses preuves.
Cette année, les supporters des Blancs ont toutes les raisons d’en vouloir aux dirigeants du club qui ont brillé par leur manque d’ambition dans cette phase finale de la coupe CAF. Sinon comment comprendre qu’un club ambitieux accepte de se séparer des joueurs majeurs alors qu’il est engagé dans une compétition africaine ? Comme l’analyse un confrère et responsable de club, les Blancs de Sotuba se sont fait hara-kiri dès lors qu’ils ont vendu leur meilleur artificier et capitaine, Abdoulaye Sissoko, à des adversaires de groupe. Il s’agit notamment des Tunisiens de l’Espérance de Tunis (Tunisie). Un choix d’autant incompréhensible qu’on était à deux semaines de la fin de la phase de poules et que le Stade malien de Bamako n’était pas encore mathématiquement éliminé de la course aux demi-finales. Et nous avons vu, surtout lors des deux dernières sorties contre l’Espérance et l’Etoile Sportive à Bamako, que c’est l’inefficacité offensive qui est en partie responsable de l’élimination du Stade. Un choix (vendre Sissoko) qui susciterait déjà des remous au sein du club à cause du flou qui entoure le montant du transfert et l’utilisation que le club compte en faire.
Ce choix mal inspiré met, une fois de plus, à nu l’immaturité des managers de notre football, surtout des responsables de club ! Quand on est ambitieux, on ne se débarrasse pas de son joker en pleine compétition. Et de surcroît le céder à un rival ! Et à ce rythme, le Stade malien aura du mal à rééditer son exploit de 2009.
Hamady TAMBA
