Une équipe qui sera handicapée par l’absence de son maître à jouer, Gervinho, que l’entraineur Dramé considère comme une faveur que les Aigles doivent saisir.
Le Tjikan : Coach comme vous le savez, l’entrée en lice de la poule D s’est soldée par un score nul et identique d’un but partout pour les quatre équipes. Comment voyez-vous la 2ème journée dans ce groupe qui est l’un des groupes de la mort ?
Djibril Dramé : Effectivement il ya eu une première sortie de la poule D. Au sein duquel, les deux rencontres se sont soldées par un match nul 1 – 1 de part et d’autre. Ce que les observateurs avaient dit au départ que vraiment c’est une poule de la mort, a été prouvé à la première sortie. Maintenant la façon dont je vois que la 2ème journée, s’annonce très dure. Il y aura de belles affiches. Une opposition Mali – Côte-D’Ivoire , vous le savez de tout temps, a été une opposition de taille. Ensuite Cameroun – Guinée, je pense aussi que ça va être une opposition de feu. De part et d’autre chaque équipe va avec sa chance, chaque équipe a ses forces et faiblesses. Après cette première journée où on a eu l’occasion de voir de part et d’autre la force et la faiblesse de chaque équipe, les entraîneurs pourront prendre des dispositions qui s’imposent pour pouvoir essayer de donner le meilleur d’eux-mêmes. Je suis sûr que ça serait de belles rencontres.
Le Tjikan : Quelle appréciation faites – vous de la prestation des Aigles face aux Lions indomptables du Cameroun ?
DD : une belle prestation, parce que ce n’était pas dit d’avance. Pratiquement il y a beaucoup de Maliens qui ne croyaient même pas que le Mali allait jouer de la sorte. Encore une fois, je dis que le football étant ce qu’il est, il ya tellement de surprise, tellement de réserve que dorénavant il faut que les gens se réservent souvent de se cantonner sur le passé. Parce que le football reste toujours la vérité du terrain. On a vu une équipe malienne sur le plan technique, tactique bien en place. Une équipe malienne du point de vue mentale très déterminée, très engagée, très volontaire. La preuve, chaque joueur Camerounais avait en face pratiquement deux à trois joueurs qui venaient s’attrouper autour de lui pour pouvoir récupérer le ballon. Le match a été disputé de bout en bout. Ce qui a été beaucoup amélioré du côté des Aigles, une des insuffisances dans notre football. A commencer par l’équipe nationale A, jusqu’aux petites catégories le constat laisse apparaître que notre football était très lent. Il n y avait pas de rythme. Notre football est victime d’inefficacité, c’est-à-dire on n’est pas efficace aux abords de la surface de réparation. Notre équipe a tout le temps eu de problème mental, c’est à dire on n’était pas très engagé. Au cours de cette rencontre, les Aigles ont qu’à même apporté un correctif à toutes ces insuffisances. On a vu une grande équipe malienne qui pouvait même gagner ce match. Mais la baraka n’était pas de notre côté. Je crois qu’à la deuxième sortie, les jeunes vont donner le meilleur d’eux – mêmes.
Le Tjikan : L’égalisation camerounaise est intervenue à sept minutes de la fin. Est – ce un problème de coaching ?
DD : cela n’es t pas facile à répondre, parce que quand on regarde de façon générale là où le ballon est perdu et là où le but est survenu, il ya eu des erreurs de part et d’autre. Dire que c’est un problème de coaching, je ne crois pas. C’est un problème de manque de concentration de la part de nos jeunes. Ils ont joué, ils ont été très percutants, très volontaires. Seulement, il y avait une petite faute qui a été sifflée, et eux – mêmes n’étaient pas d’accord. Donc, la discussion s’est accentuée entre nos joueurs. Pendant ce temps les Camerounais ont joué. Encore une fois de plus, l’expérience a prévalu. Ils ont balancé le ballon, ça été vraiment le but. Donc dire que ça été un problème de coaching, non, loin de là. Je pense que ça été vraiment un manque de concentration de la part de certains de nos éléments. A commencer par la ligne intermédiaire où le joueur qui devait sortir pour empêcher la passe transversale ou la passe en diagonale, ne l’a pas fait. Même s’il a fait, il l’a fait en retard. Le latéral gauche qui était Tamboura, qui devait fermer, qui devait rentrer avec les attaquants qui partaient pour recevoir le ballon, s’est arrêté à mi – chemin. Et encore mieux Salif qui est qu’à même un défenseur central de grande taille pouvait intervenir pour jouer de la tête, a laissé le ballon. Le gardien aussi qui devait sortir pour boxer, parce que le ballon a été intercepté dans sa propre surface de but, cette surface de but est vraiment à la disposition du gardien, malheureusement il est resté statique. Donc, de part et d’autre il ya eu beaucoup d’erreur, des erreurs individuelles qui nous ont coûtées ce fameux but. Donc, je pense que c’est un problème de concentration et ça arrive aussi. Une équipe dont on ne s’attendait pas à une telle prestation, c’est tout à fait normal quand la fatigue commence à s’installer, qu’il y ait un tel problème.
Le Tjikan : Ce match nul d’un but partout est – t – il un bon résultat pour les Aigles du Mali ?
DD : C’est un bon résultat pour les deux équipes, parce qu’à vrai dire le plus important pour toute équipe qui a une expérience en matière de compétition de ce genre, surtout les phases finales, c’est de ne pas perdre le premier match. A défaut d’une victoire, il faut chercher un match nul pour pouvoir bien rentrer dans la compétition. Parce que la défaite n’est pas du tout facile pour requinquer le moral de la troupe. Je pense que le résultat de 1 – 1, on pouvait qu’à même se surpasser pour pouvoir gagner ce match. Mais à défaut d’une victoire, un match nul est toujours bon à prendre. Ça nous permet de se relancer encore davantage dans la compétition.
Le Tjikan : Pensez – vous qu’on verra cette même équipe combative des Aigles face aux Eléphants de Côte – D’Ivoire demain ?
DD : En football dans la logique de la formation d’entraîneur, on ne change pas une équipe qui gagne et surtout une équipe qui a fait une telle belle prestation. Il ne sert à rien d’aller faire de changement pour le simple plaisir de changer. J’ai vu ce match de bout en bout , pratiquement tous les joueurs ont donné le meilleur d’eux – mêmes. Je pense qu’on peut reconduire la même équipe, sauf cas de blessures ou de maladies.
Le Tjikan : Comment voyez-vous l’absence de Gervinho face au Mali ?
DD : L’absence de Gervinho va être une absence de taille. Parce que la pièce maîtresse ou l’animateur même, la cheville ouvrière de cette division offensive de la Côte – D’Ivoire c’est Gervinho. Quand il a reçu le carton rouge, ça été un ouf de soulagement pour nous. Parce que c’est lui qui nous a battus lors de l’avant dernière ou dernière Can. Sa sortie vraiment nous a sourit aux audacieux. Parce que ça va être une absence de taille. Les Aigles pourront qu’à même profiter de cette opportunité pour prendre assez de risque. A ce niveau, on avait dit que Gervinho allait peser sur notre défense. On allait rester camper dans notre propre moitié de terrain et ne pas prendre de risque. Parce qu’à tout moment, il peut faire mal. Son absence va nous permettre de prendre les taureaux par les cornes et souvent apporter un plus à la division offensive pour essayer de tirer profit.
Le Tjikan : Après cette première journée dans les différents groupes, quelles sont les équipes capables de se tirer d’affaire ?
DD : Cette première journée a donné beaucoup de suspens dans cette compétition. Les équipes supposées être favorites les sont sur papier. Sur à peu près huit matchs, on compte beaucoup de matchs nuls. Ce qui montre que la 2ème journée dans les différentes poules vont être de belles affiches. Ce qui montre encore que ça va être des rencontres tendues. Il ya des poules où tout est à refaire, parce que chaque équipe est sortie avec un but marqué, un but encaissé, avec un point. Exceptée la poule du Sénégal, sinon toutes les autres poules, c’est le cas. Tout est à refaire, tout est à rejouer. Et chaque équipe a sa chance par rapport à cette 2ème journée.
Propos recueillis par Almihidi Touré.
Quele tout puisant soit avec nous demain la cote d ivoir cs nul
Il mérite largement d’être enfin, l'entraineur de l’équipe nationale….
S’il vous plait Mr le journaleux on ne dit pas “qu’à même”, “mais quand même”.
Il est humble et modeste ce monsieur !
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