Suite à l’incident survenu entre Ben et Razak dans le match du Stade Malien de Bamako contre le Club Olympique de Bamako, après la victoire des Blancs sur les Olympiens, beaucoup de chose a été dit concernant ce problème entre l’ancien joueur de l’AS Real de Bamako et son entraîneur. Pour cause, la rentrée du joueur à la deuxième mi-temps et sa sortie prématurée quelques minutes plus tard avait suscité beaucoup de doute concernant son avenir au sein du groupe Stadiste. Joint par nos soins, le joueur s’explique.
Pour Oumar Sidibé dit Ben : «ce n’était qu’un malentendu qui n’est pas allé loin car j’aime le stade et Razak tout comme celui-ci m’aime autant que moi. Mais le problème au Mali aujourd’hui est que si il y a quelque chose au lieu de chercher à comprendre, les gens disent s’adonnent à de l’intoxication. Après le match de COB, les supporters ont été surpris de ne pas voir mon nom sur les feuilles des matchs contre la Jeanne d’Arc et le Djoliba AC. Ce qui est normal. Il faut dire que j’avais mal aux dents c’est cela explique mon retrait du terrain de football ».
Le feu follet du Stade malien vient de reprendre les entraînements. Et Ben d’ajouter : « J’espère qu’on va faire le doublé cette année et rentrer dans la phase de poule de la Ligue des Champions Africains ». Une déclaration qui montre toute l’affection et l’amour que ce garçon porte dans son cœur pour les Blancs de Bamako.
Bréhima Traoré
Coupe d’Afrique des Nations 2012
L’Afrique en fête
Le monde entier a déjà les yeux braqués sur l’Afrique pour sa fête du ballon rond. C’est aux Africains de montrer la vraie valeur de l’Afrique en terme d’organisation, du Football et du Sport en général, à cela s’ajoute la question pertinente que tous les observateurs du Ballon rond : le fair-play des équipes qualifiées : les favoris, les Outsiders et les nouveaux venus.
La 28ème Coupe d’Afrique des Nations promet un jeu plus ouvert que jamais. Cette CAN est un défi pour le Gabon et de la Guinée Equatoriale. Elle est organisée par deux Nations d’Afrique Centrale dont le coup d’envoi vient d’être donné le 21 Janvier à Malabo. La finale sera jouée le 12 février prochain dans le Stade de l’Amitié-Sino-Gabonaise à Libreville. En allant plus loin, les autorités des deux pays ont instauré un VISA UNIQUE valable dans les deux Etats pour faciliter et simplifier les déplacements.
Cette fois ci, l’Afrique est au devant de l’histoire, par ce que l’organisation d’une grande compétition par deux pays s’étaient fait en Afrique pour la première fois dans l’histoire d’une grande compétition. A cet effet, la coupe d’Afrique 2000 organisée par le Ghana et le Nigeria après la défaillance du Zimbabwe, incapable d’assumer le cahier des charges imposés par la CAF, était la première au monde. Après cette expérience de 2000, c’est donc la deuxième fois que la CAF attribue la CAN à deux Nations, douze ans plus tard après la première expérience. Et les éliminatoires de cette CAN 2012 ont déjà fait des victimes. Et le 21 Janvier, au moment où la Guinée Equatoriale a disputé son match contre la Libye, un match d’ouverture plus exotique qu’alléchant, on se souviendra que les principaux éliminés pèsent dix-neuf titres et les présents seulement huit. Cette CAN se jouera sans les ténors comme l’Egypte, le Cameroun, le Nigeria, l’Algérie, l’Afrique du Sud et autres. Pour beaucoup d’observateurs après huit ans de règne nord-africain, va-t-on assister au retour des Subsahariens ou les pays magrébins vont-ils rester au sommet du football africain ?
Parmi les observateurs, l’ancien joueur de Cameroun et double champion d’Afrique 2000 et 2002, Patrick MBOMA, pense que le vainqueur doit être choisi entre quatre équipes et que sont : la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maroc et le Ghana. En poussant plus loin sa réflexion, il donne même le Maroc comme son candidat sérieux au titre par ce que l’entraîneur du Maroc, Eric Gerets a beaucoup apporté aux Lions de l’Atlas. Mais pour lui, même si le Maroc partira favori, c’est le Sénégal, le Ghana et la Côte d’Ivoire qui partiront avec les faveurs des pronostics. Cette fois le retour des subsahariens au sommet du continent après huit ans de domination nord-africain (Tunisie en 2004, Egypte en 2006, 2008, et 2010) n’est pas à exclure. La Côte d’Ivoire qui tentera cette année de gagner ce trophée que les pronostics, dispose toujours des individualités (Kolo et Yaya Touré, Kalou, Drogba, Doumbia, Gervinho) dont les egos sont parfois difficilement compatibles. Le Sénégal avec son armada offensive (P Cissé, Niang, Ba, D N’Doye) rappelle furieusement celle des éléphants, semble enfin avoir digéré le début des années 2000. Il a bouclé les qualifications invaincues, en éliminant au passage le Cameroun. Mais aux yeux de MBOMA « cette équipe ne semble pas équilibrer, elle est comme la Côte d’Ivoire». Et il y a le Ghana, finaliste de la CAN 2010 en Angola et quart de finaliste, la même année, du Mondial Sud-africain. L’équipe du Ghana est moins riche en individualité, mais son impact collectif est supérieur à celui de ses trois principaux rivaux. Derrière ces quatre favoris, se bousculent toute une meute d’outsiders plus ou moins égaux devant l’épreuve des pronostics. Parmi ceux-ci, il ya la Tunisie qui s’est qualifiée après un début des qualifications catastrophiques, la Zambie, qui déçoit rarement en phase finale, le Burkina Faso du trio Pitroipa-Kaboré-Alain Traoré ou encore le Mali qui a récupéré le milieu de terrain du FC Barcelone mais a perdu en chemin, Frédéric O Kanouté et Mahamadou Diarra Djila et qui va tenter de s’appuyer sur la fougue de sa nouvelle génération.
Derrière ces outsiders se regroupent pas des utopistes qui vont tenter de créer la surprise tel que le Gabon devant son public qui rêve de faire chuter ces favoris, la Guinée Conakry confiant des matchs livrés au cours des éliminatoires qui lui a permis d’éliminer le Nigeria est une des Nations à ne pas négliger. La Libye et le Soudan qui, sans faire de bruit se sont trouvés à la CAN. Ces deux équipes peuvent surprendre grâce à leur football direct et physique. Mais la CAN est également l’occasion offerte à certaines équipes dites nouvelles pour se faire valoir. Celle de la Guinée Equatoriale que personne, à part les Equato-guinéens eux-mêmes, ne semble croire capable d’un bon résultat mais qui a déjà battue la Libye en match d’ouverture par 1but à 0 et la surprise des Zambiens face aux Sénégalais qui ont battus les lions de la Teranga par 2 but à 1. Mais aussi celles du Niger et du Botswana, les autres béotiens du plateau. Trois sélections au vécu infime et sans notoriété, qui n’ambitionnent rien d’autre que de se faire une place dans la hiérarchie africaine.
Bréhima Traoré