L’internationale malienne, Djénébou Sissoko, a réalisé une excellente saison avec son club de basket-ball, Hélios-basket de Vétroz (Suisse). En effet, après avoir remporté la Coupe de la Ligue en mars 2011, Hélios s’est également offert la Coupe de Suisse pour fêter dignement ses 40 ans d’existence. Vice-champion de Suisse, ce club est passé de justesse à côté d’un triplé. Et Djénébou, selon de nombreux observateurs, a beaucoup contribué à cette performance.
Toujours invaincues avant cette rencontre, Djénébou Sissoko et ses coéquipières ont néanmoins dû puiser dans leurs ressources pour venir à bout d’un Elfic Fribourg qui avait notamment réalisé un départ canon dans cette finale de la Coupe de Suisse. Mais, elles ont pu imposer grâce à la Malienne dont les incursions en force et les innombrables récupérations dans la raquette adverse n’ont laissé la moindre chance à Elfic. Les Valaisannes sont passées à côté d’un fantastique triplé car elles ont aussi occupé la seconde marche du podium du championnat national féminin de basket de Suisse.
«C’est une grande joueuse, discrète mais attachante. Avec un large sourire, empreint d’une certaine timidité. Plutôt réservée, la Malienne se dévoile au compte-gouttes», dit de Djénébou un confrère suisse. Née dans une fratrie de dix-neuf enfants, dont elle était la dix-septième de la famille, l’internationale malienne a passé huit années aux Etats-Unis pour progresser à tous les niveaux. Elle était aussi de la grande aventure des Jeux olympiques «Pékin en 2008» avec les Aigles dames du Mali. Tout comme elle était aussi aux championnats du monde en 2010. Une enviable carte de visite qui fait aujourd’hui le bonheur d’Hélios, club que Djénébou Sissoko a rejoint cet automne après deux saisons passées en Pologne.
«Mon agent m’a proposé la Suisse, je me suis dit pourquoi ne pas découvrir un autre pays, une autre mentalité ? En plus, les conditions financières étaient plus intéressantes ici qu’en Pologne», souligne Djènè. En Suisse, elle s’est vite adaptée pour devenir l’une des pièces maîtresses du collectif valaisan.
«Je me sens très bien ici. Même si je suis arrivée après le début de la saison, je me suis rapidement intégrée. Il y a une très bonne ambiance dans le groupe et cela se ressent sur le terrain… L’équipe a su rester motivée malgré l’enchaînement de matches faciles. La lassitude ne s’est pas installée. Cela en dit long sur le mental du groupe», ajoute-elle.
La néo Valaisanne ne regrette donc pas son choix. «Je ne regrette rien même si le niveau du championnat polonais était plus élevé, avec des équipes plus professionnelles. J’ai trouvé une belle qualité de vie en Suisse, des gens accueillants. Je me sens bien à Hélios. Ma famille est loin de moi, mais ce n’est pas la première fois. J’ai déjà vécu huit ans aux Etats-Unis», avoue-t-elle. N’empêche qu’elle pense logiquement à son avenir, même si rien n’est encore précis. «Je ne sais pas encore. Tout dépendra des offres que je recevrai», affirme Djénébou avec toute la sagesse qui l’a caractérise. En tout cas avec l’Equipe Nationale féminine de basket, le bail ne fait que commencer !
Moussa Bolly
C.COM/MJS
