Nos expatriés : Bryan Dabo commence sa saison avec un doublé

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Placardisé la saison dernière par Christophe Galtier, le franco-malien, Bryan Dabo retrouve la lumière depuis l’arrivée de l’entraîneur Oscar Garcia sur le banc de Saint-Etienne. Samedi dernier, lors de la troisième journée de la Ligue 1, le jeune attaquant a été le grand bonhomme de la rencontre Saint-Etienne-Amiens, largement remportée 3-0 par les Verts. Bryan Dabo a, en effet, inscrit deux des trois buts des siens, signant ainsi son premier doublé en championnat, chez les Verts.

«Tout n’a pas été facile, mais on a su se montrer tueurs. On peut même considérer qu’on a fait une très bonne première période, a réagi le Franco-Malien dans les colonnes du quotidien sportif, L’Équipe. Amiens a tout fait pour revenir dans le match. Même si on peut faire beaucoup mieux dans certains enchaînements, on a globalement affiché une maîtrise non négligeable. Et on a su les sanctionner avec un troisième but qui a tué le match», ajoutera Bryan Dabo qui refuse d’incriminer son ancien coach. Au contraire, l’attaquant malien avoue une part de responsabilité et pense même que cette remise en question était nécessaire.

«C’est vrai que le changement de coach a tout changé pour moi. Mais je ne suis vraiment pas là pour critiquer Christophe Galtier, on n’oublie pas tout ce qu’il a fait pour le club. Moi, je suis focalisé sur le nouveau coach et c’est vrai que c’est une forme de renaissance, même si le mot me paraît un peu trop fort. L’année dernière, j’ai passé une saison très, très difficile et je me suis remis en question», a ainsi déclaré Bryan Dabo. «Je ne suis pas un joueur qui va accabler les anciens coachs, parce que je ne suis pas comme ça. Je n’ai pas été élevé comme ça. Ce n’est pas dans ma mentalité. (…) Je ne vais pas dire que c’est la faute du coach, que Galtier était nul, que moi, j’étais le joueur le plus fort de l’effectif. Pas du tout. Il avait sa part de responsabilité, j’avais ma part de responsabilité. Certains joueurs ont été mis au placard parce qu’ils avaient leur part de responsabilité également». Aucune rancœur, donc, chez le Franco-Malien, qui préfère regarder vers l’avant. Pour le plus grand bonheur de Saint-Etienne.

Un autre joueur d’origine malienne s’est illustré lors de la troisième journée de la ligue 1.
Il s’agit de l’attaquant de Nice, Alassane Pléa qui a tracé la voie du succès de son équipe face à l’En Avant Guingamp dominé 2-0. C’est le deuxième d’Alassane Pléa après seulement deux journées de débats. Et si les deux attaquants décidaient de rejoindre les Aigles ? On ne peut totalement écarter cette hypothèse, même si le canonnier des Aiglons (surnom de Nice, ndlr) a décliné la sélection nationale il y a deux ans. Cette remarque vaut aussi pour le défenseur de Monaco, Almamy Touré, le frère cadet de l’ancien international, Bassala Touré.
En fait, le nombre de joueurs d’origine malienne évoluant dans les deux championnats français (Ligue 1 et 2) ne se compte plus, mais rares sont ceux qui manifestent de l’intérêt pour le maillot des Aigles. C’est vrai que le choix entre le pays d’adoption et le pays d’origine de leurs parents s’avère souvent difficile pour les joueurs nés dans l’Hexagone.

Mais, les Alassane Pléa, Bryan Dabo, Almamy Touré et consorts doivent aussi comprendre que c’est important pour un joueur de porter le maillot d’une sélection nationale, surtout quand on évolue à ce niveau de compétition. En clair, ce sera un gâchis pour ces jeunes gens de terminer leur carrière sans goûter à la joie d’évoluer en sélection et, éventuellement, participer à une Coupe d’Afrique des nations (CAN) ou à une Coupe du monde. Tous les footballeurs rêvent de participer un jour au Mondial et la seule voie qui mène à ce rendez-vous planétaire est la sélection en équipe nationale.

Seïbou S. KAMISSOKO

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