Pour sa première expérience de sélectionneur national, Eric Sékou Chelle établit un bilan mitigé. Bénéficiant des excuses de l’inexpérience du haut niveau pour ses premiers pas dans une compétition telle que la Can, l’ancien défenseur des Aigles est bien parti pour rester à la tête de l’équipe nationale. En attendant les annonces officielles des autorités compétentes sur son avenir, un bon nombre d’observateurs prônent la continuité avec Eric Sékou Chelle qui ne connaitrait pas le même sort que certains de ses homologues (Algérie, Côte d’Ivoire, Tanzanie etc.) débarqués en pleine Can.
Ancien joueur de l’équipe nationale, Eric Sékou Chelle a été nommé à la tête des Aigles le 6 mai 2022. Avant la phase finale de la Can, il présentait un bilan de 14 matchs pour 10 victoires, 3 matchs nuls et 1 défaite. A la Can Côte d’Ivoire, les Aigles ont disputé, sous sa houlette, 5 matchs supplémentaires pour un total de 19 rencontres, 12 victoires, 5 matchs nuls et 2 défaites. Avec 36 réalisations, l’équipe a encaissé 12 buts. Un tableau présentable aux yeux de nombreux observateurs du ballon rond malien qui ne voient pas d’inconvénient de le laisser continuer l’aventure avec les Aigles malgré une élimination cruelle de la Can. « Certes la pilule de l’élimination a été dure à avaler, mais il faut comprendre après tout que ce n’est que du sport et du football. Nous avons fait nos observations et analyses après le match, maintenant l’heure est à la réflexion et personnellement je pense que celui qui est aujourd’hui à la tête de notre équipe nationale doit rester et continuer son travail. Il a déjà fixé les jalons, lui aussi il a beaucoup appris de cette compétition et de cette élimination », a déclaré Djibril Traoré. Pour l’un des doyens de la presse sportive malienne, « il faut le reconnaître il (Eric Sékou Chelle) a fait progresser cette équipe. C’est vrai je ne suis pas forcément d’accord avec tout ce qu’il fait ou tout ce qu’il entreprend mais le pays reste notre bien commun et on doit protéger ce pays et le faire progresser. Que chacun joue sa partition sans animosité et ça ira In Sha Allah. Les prochaines échéances sont très proches pour les Aigles et on n’a pas de temps à perdre”.
Abondant dans le même sens, Alassane Souleymane opte également pour la stabilité. Mais au-delà, l’ancien patron de la communication de la fédération fait des propositions notamment au niveau managérial pour éviter de revenir, à chaque fois, à la case départ. « Après cette Can, encadrement et joueurs ne sont pas à blâmer. Ils doivent être remis au travail, remis à flot pour les futures échéances : éliminatoires du Mondial et Can. Je le dis depuis bientôt vingt ans, depuis le début de ma carrière de journaliste, je disais qu’il fallait sortir de l’improvisation, du laxisme et donc de l’amateurisme dans le management du football. Vingt ans après, je ne pense pas que nous ayions fait de réels progrès et si c’est le cas c’est infime », a-t-il dénoncé avant de rappeler que : « En 2004 nous avions joué une demi-finale de Can, chose que cette année nous ratons. Et pourtant les mêmes problèmes demeurent. Au Mali nous avons du mal à traverser le pont du management, de la gestion par projet, de la gestion du football axée sur les résultats. Cela implique de faire de la projection, de la prospective, de la gestion analytique multidimensionnelle. »
Après avoir dénoncé la gestion approximative, l’ancien candidat à la présidence de la Fédération estime que : « ministère et Femafoot se mettent ensemble pour sortir un projet sur papier avec des axes clairs et se projeter sur les cinq ans ou plus à venir. Que voulons-nous pour notre football dans les 5 ou 10 prochaines années ? Première qualification au Mondial, premier trophée de Can à remporter, premiers trophées de Mondiaux Cadets et Juniors, premier titre olympique, un championnat professionnel, première participation d’un club en phase de groupes de la Ligue des champions, de vrais championnats cadets juniors, une vraie Direction technique nationale fournie en compétences humaines et en moyens techniques, etc. Ce sera à coup sûr le début de la performance planifiée, organisée et maîtrisée et donc des titres. Ne brûlons pas les étapes pour éviter de brûler les ailes de nos Aigles, Aiglons et Aiglonnets à chaque fois, avec juste des larmes pour se consoler. Notre football a tout pour briller et nous faire briller de bonheur. »
Quid du ministère et de la Femafoot ?
Après les remerciements de routine à l’issue de la fin de parcours des Aigles à la Can, le ministère et la Fédération malienne de football n’ont pas encore officiellement évoqué le sort du sélectionneur. Toutefois, ils promettent des analyses approfondies de la participation du Mali à la compétition. En attendant des déclarations officielles, tout porte à croire qu’Eric Sékou Chelle va continuer. « Le ministre indique que la participation malienne sera profondément analysée en rapport avec la Femafoot et des enseignements techniques seront tirés pour mieux aborder les échéances futures », a fait savoir le secrétaire général du ministère des Sports, Amadou Diarra Yalcouyé.
De son côté, la Femafoot, dans son communiqué de remerciements signé par le secrétaire général Sidi Bekaye Magassa a « demandé aux joueurs et à l’encadrement de digérer la défaite et de se projeter vers l’avenir.»
A C.
Le traitre !
J’ai toujours averti d’éviter tout sélectionneur ayant du sang français dans ses veines.
Je n’ai pas été entendu ; que dommage !
Voilà pourquoi ce sélectionneur félon, un pseudo Malien, s’est joué de toute notre nation.
Il a d’abord démontré que le Mali est meilleur puis, il l’a trahi par des remplacements inopportuns.
Cela conformément aux diktats de ses mentors et compatriotes français.
Quand la Côte d’Ivoire a fini de comprendre tout cela, elle a immédiatement substitué le patriote au Français .
Tout le monde sait le conséquent de cette sagesse !