Le spécialiste français du 400 m haies Naman Kéita, médaillé de bronze aux JO-2004, a été contrôlé positif à la testostérone lors des Mondiaux d”Osaka (Japon du 25 août au 2 septembre 2007). Si la contre-expertise est confirmée, Naman risque 2 ans de suspension. Une épreuve qu’il aura du mal à surmonter contrairement aux haies qu’il domptait facilement.rn
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Au sortir d’une décevante campagne japonaise sur le plan des résultats, l’équipe de France d’athlétisme était loin de la fin de ses surprises.
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En effet, quelques jours après la fin de la compétition, il a reçu une tuile qui risque de lui faire plus de mal que son maigre tableau des médailles (deux médailles d’argent) : le coureur de 400 m haies, Naman Kéita, a été contrôlé positif à la testostérone lors des Mondiaux japonais. Comme une rumeur insistante le laissait entendre, le contrôle « anormal » évoqué en conclusion des Mondiaux par Lamine Diack, président de la Fédération internationale d’athlétisme, concernait bien un athlète français.
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L’intéressé, éliminé en demi-finale, a vite fait son mea-culpa avant même le résultat de la contre-expertise nécessaire en pareil cas. « Je l’ai appris de la part du président de la Fédération française », a-t-il déclaré à l’AFP. « C’était un contrôle hors compétition effectué le 20 août à Wakayama (camp de base de l’équipe de France au Japon avant le début des Mondiaux) », précise-t-il.
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Et il reconnaît avoir fait « une grosse connerie. Le mois de juillet a été catastrophique en termes de performances. Après les championnats de France (il n’a terminé que 4e), je me suis fait un peu mal aux abdos. On m’a conseillé un complément alimentaire pour aider à régénérer le muscle et je l’ai commandé sur Internet. Ce n’est ni mon entraîneur, ni mon agent, ni quelqu’un de la fédération qui me l’a conseillé ».
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Ce qui sur, quels que soient les motifs et les circonstances de ce dopage, c’est l’athlétisme français qui prend un sérieux coup. Surtout que Naman est un pilier de l’équipe nationale de la discipline. Médaillé de bronze lors des Jeux olympiques à Athènes, il est aussi un des piliers de la toute fraîche Ligue professionnelle d’athlétisme, qui rassemble l’élite hexagonale.
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Un statut qui rend moins pardonnable son imprudence. Si Naman Kéita n’a pas été loquace sur la personne qui lui a conseillé le complément, cette nouvelle affaire apporte la preuve que le problème du dopage ne se limite pas en France au demi-fond, éclaboussé par des suspensions en série et un climat délétère de rumeurs et de dénonciations.
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« J’ai l’intime conviction que l’équipe de France présente à Osaka est propre », avait pourtant assuré Bernard Amsalem, le président de la Fédération française d’athlétisme en prélude aux championnats du monde. La Fédération a d’ailleurs refusé de communiquer sur le sujet en attendant l’analyse de l’échantillon B.
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A 29 ans, Naman risque 2 ans de suspension en cas de contre-expertise positive. Un examen qu’il a d’ailleurs demandé sans illusions. « Je l’ai fait car on ne sait jamais, mais je ne crois pas au père Noël. Je crois que ma connerie à deux balles, je vais la payer cher », dit-il sans espoir.
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Né le 9 avril 1978 à Paris, Naman est un athlète français, pratiquant le 400 m haies. Il mesure 1,96 m pour 86 kg. Evoluant à l”Avia Club d”Issy-les-Moulineaux, il était Malien jusqu”au 31 décembre 1999. Ce talent promoteur, avant ce scandale, a commencé sa carrière en pratiquant le saut en hauteur chez les jeunes au club de Chelles (Seine-et-Marne (l”ASCC). Il a suivi les conseils de Franck Chevalier, actuel DTN de l”athlétisme français, avant de passer sur les haies.
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Moussa Bolly
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