La ligue professionnelle qu’ensemble nous allons mettre en place, doit servir de tremplin pour l’épanouissement de notre football. Elle appelle de la part de tous, une véritable remise en cause de nos méthodes de gestion caractérisée par l’à-peu-près. Il s’agit à présent pour nous de renoncer à nos pratiques archaïques, au profit d’une véritable culture de gestion s’inspirant des normes modernes. Nos clubs et nos ligues ne se caractérisent pas spécialement par la qualité de leur gestion. La Fédération elle-même doit accepter de se remettre en cause dans son mode de fonctionnement. En disant cela, Dieu m’est témoin, je ne vise personne en particulier. L’amélioration de la compétence des gestionnaires de notre football, dans la perspective des nouveaux défis qui nous interpellent, m’apparait comme la priorité des priorités. Très rapidement des décisions pertinentes et réalistes doivent être envisagées. Mais l’objectif primordial d’une bonne gouvernance est d’apprendre à vivre ensemble, à gérer pacifiquement et efficacement nos structures.
Concrètement, dans les temps à venir – pas trop lointains, je l’espère – une feuille de route menant vers l’instauration de la ligue professionnelle dans notre pays vous sera soumise. Des rencontres nationales et régionales seront sûrement nécessaires, pour informer sur les changements que va entraîner l’avènement de la ligue professionnelle.
Un jour nouveau se lève sur le football au Mali. Un jour annonciateur d’un avenir que nous appelons tous de notre vœu le plus ardent pour qu’il soit porteur d’espoirs. Pour que cela se réalise, il est indispensable d’instaurer ce que je n’ai jamais cessé de prôner : l’union sacrée. La quête de cette union doit impérativement guider la ligne directrice de notre action. Il ne doit pas en être autrement.
Reconnaissons-le, nous avons souvent perdu trop d’énergies précieuses dans des divergences qui n’en valaient pas la peine ou que nous aurions pu gérer si nous avions fait preuve, les uns et les autres, de plus de sérénité. Mais ne perdons pas de temps dans des récriminations stériles. Allons de l’avant et mettons tout en œuvre pour que triomphe ce qui fait notre raison d’être l’esprit sportif fait de loyauté, de respect mutuel, d’intégrité morale, de sens de la responsabilité.
Les membres de la fédération, les fonctionnaires de notre département de tutelle, les responsables des ligues et des clubs, les encadreurs à tous les niveaux, les militants et supporters de nos clubs, les pratiquants, toutes catégories confondues, nous devons tous nous convaincre de la nécessaire solidarité à faire prévaloir en notre sein en toutes circonstances.
Bannissons entre nous les procès d’intention, la controverse inutile, la fuite des responsabilités. Oui, soyons solidaires. La réussite d’un individu, d’un club, d’un groupe ne doivent être perçus par les autres comme source de désolation et de chagrin. L’émulation est à la compétition ce que l’ombre est à son objet. Les deux sont inséparables. Mais l’émulation doit être saine. Chers amis, en guise de conclusion, je dirais, avec toute ma force de conviction, que nous ne devons jamais renoncer à avoir confiance en nous-mêmes et à avoir confiance les uns dans les autres ; nous devons obstinément refuser tout ce qui peut nous diviser pour privilégier les facteurs de rapprochement. J’espère que dans la conduite de cette mission qui m’a été confiée par le Président Hammadoun Kola Cissé, je ne vous décevrai. Naturellement, je suis ouvert à toute proposition et mêmes aux critiques quand elles contribuent à améliorer notre projet commun. En tout cas, je voudrais pouvoir compter sur la bonne volonté et la bonne foi de chacun d’entre vous.
Je vous remercie très sincèrement pour votre aimable attention.