Alors que la panique voire la psychose gagne toutes les maliennes et tous les maliens après la découverte des premiers cas des personnes contaminées par la maladie à virus Ebola, les Aigles du Mali nous ont gratifié d’une très belle victoire 2 buts à zéro contre les Fennecs d’Algérie.
Cette victoire, qui n’a pas suscité un grand enthousiasme, à son pesant d’or parce qu’elle qualifie le Mali pour la phase finale de la CAN qui se jouera en Guinée Equatoriale en janvier 2015.
La joie de la qualification a cédé la place, quelques heures seulement, au débat sur l’Ebola. Chacun y va de son petit commentaire, mais le sentiment général qui se dégage est la responsabilité sans ambigüité de la polyclinique Pasteur dans la propagation de la maladie au Mali. L’acte du responsable de la polyclinique a été qualifié de crime médical et exige des sanctions à la hauteur de l’infraction.
Le commandant en chef qui a pris son bâton de pèlerin pour se rendre à Kourémalé frontière Guinéenne, n’est pas passé par mille chemins. Il a qualifié la propagation du virus de négligence notoire et a promis que des enquêtes seront menées pour situer les responsabilités et punir les coupables.
Les partis politiques de la majorité étaient en conclave la semaine dernière au CICB dans le cadre de leur rentrée politique. Cette rentrée qui aurait dû être un cadre d’information et de sensibilisation au tour des grandes questions de la nation, a plutôt été qualifié par son parrain, à savoir IBK, de très moche. Vous m’avez laissé sur ma faim a-t-il conclu.
Quand à Soumaila, il a fait parler de lui dans l’espace médiatique national et même international : une conférence de presse pour dénoncer les tares du régime et le 3e congrès de son parti qui a tenu toutes ses promesses en termes de mobilisation et d’animation. Son acte a été qualifié de réveil du leader de l’opposition après un long silence.
Tandis qu’à côté de nous au pays des hommes intègres, le président de la transition Michel Kafando vient de nommer, contre toute attente le Lieutenant Colonel Yacouba Isaac Zida, comme premier ministre. Cette nomination a été qualifiée par les observateurs de la scène politique Burkinabè de partage de pouvoir avec l’armée.
Youssouf Sissoko