De retour à Bamako le Chef de la délégation malien aux Jeux de la francophonie, «Nice 2013» (France, du 7-15 septembre 2013), M. Moriké Moussa Traoré, nous a confié ses impressions. Interview !
-Etes-vous satisfait de la participation du Mali à ces 7e Jeux de la francophonie ?
Moriké : Je suis un peut rester sur ma faim par rapport à nos résultats sportifs. En effet, je comptais beaucoup sur le judo et l’athlétisme pour hisser le pays sur un podium. Mais, dans l’ensemble, les places que nous avions occupées lors des compétitions reflètent le niveau actuel du Mali au niveau international.
-Selon, vous qu’est-ce qui a le plus manqué à nos sportifs à ce rendez-vous ?
Moriké : Quant je prends le basket-ball par exemple, leur préparation a connu des perturbations avec beaucoup de désistements. Ainsi, la sélection nationale a disputé son premier match contre la Suisse avec seulement 7 joueuses au lieu des 12 requises. Quant au judoka (Seydou Traoré), il a gagné ces deux premiers combats par ippon. Mais, par manque d’expérience des grandes compétitions, il s’est classé 4e dans sa catégorie (-73 kg).
Au niveau de l’athlétisme, je sens une fatigue générale chez les athlètes due peut être à un manque de repos car nous sommes en fin de saison un peu partout, notamment en Europe.
-Que pensez-vous de l’organisation sur place à Nice ?
Moriké : Selon ceux qui ont participé aux trois dernières éditions, celle là est la plus mauvaise dans tous les domaines excepté la communication.
-Avez-vous été confronté à certaines difficultés à Nice ?
Moriké : A notre l’arrivée (5 septembre 2013), nous avons été confrontés à beaucoup de difficultés, notamment par rapport à l’accueil, l’hébergement. Mais, force est aussi de reconnaître que de gros efforts ont été faits par la suite et les choses se sont progressivement améliorées.
-Quelles sont les enseignements à tirer pour le Mali en vue des futures éditions de ce Jeux, notamment à Abidjan en 2017 ?
Moriké : Comme tout grand événement sportif, il faut s’y prendre tôt. Nous avions 5 ans pour nous préparer pour 2017. Et, en 5 ans, on peut faire bouger une montagne si l’on a la volonté et si l’on se donne les moyens.
-En tant que Chef de délégation, quelle a été votre plus grande satisfaction par rapport à cette participation malienne aux Jeux de «Nice 2013» ?
Moriké : Ma satisfaction est d’abord liée à la présence du Mali à ce rendez-vous du sport et de la culture. En effet, ils étaient nombreux ceux qui pensaient que le Mali ne serait pas à ces Jeux de la francophonie (JDF). Et cela, compte tenu des tristes évènements auxquels notre pays a été confronté en 2012. Même les Maliens de Nice et le Consul ont été surpris par notre présence ici.
Je suis également satisfait du Comité International des Jeux de la francophonie (CIJF) et du Comité d’Organisation des Jeux de Nice qui ont manifesté un vif intérêt pour le Mali. Ainsi, la délégation malienne a fait l’objet d’une attention particulière lors de la visite du ministre français en charge de la Francophonie, Mme Yamina Benguigui, sur le Venizélos, le bateau qui accueillait de nombreux pays participants.
Propos recueillis à Nice par
Moussa Bolly
C.C/MJS