Malgré ses exploits à la tête de l’AS Mandé, Moriba Diallo dit Mandjan attend désespérément une chance nationale. A en croire que cette récompense du mérite est destiné à un poigné de privilégiés.
En dépit de cette situation révoltante qui met à nu la mauvaise gouvernance de notre sport roi, Mandjan reste étonnamment serein, pensant que son heure n’est pas encore arrivée. Au delà de cet optimisme d’un homme sobre et humble de nature, certains observateurs voient un signe discriminatoire vis-à-vis d’un serviteur qui ne se ménage pas dans la tache.
Au delà de ses vas et vient lors des matchs dans nos différents stades, Moriba Diallo est l’un des meilleurs entraîneurs que notre football féminin ait eu. Pourtant rien ne présageait l’enfant de Bolibana à un tel parcours au sein de notre football féminin comme l’atteste son parcours.
Très tôt, comme tous les enfants de son époque, Mandjan apprend à taper dans le ballon rond. Grace à son talent hors du commun, il intégra très vite la réserve du Djoliba AC. Victime d’une vilaine blessure, Moriba fut contraint d’arrêter prématurément sa carrière de joueur de football avec les rouges de Bamako. Toujours animé d’une passion sans faille pour cette discipline, sur conseille de ses amis, il s’oriente vers le football féminin ou la ressource humaine faisait cruellement défaut. Ainsi en 1991, il débarqua au Super Lionne d’Hamdallaye pour seconder Laïco qui était à l’époque à la commande. De cette date à 2006, Moriba raflera avec les Lionnes plusieurs titres de champion du Mali, des trophées nationaux et sous régionaux. Malgré ces résultats forts encourageants, Mandjan décidera de quitter les Lionnes en 2005, pour la simple raison que les dirigeants avaient commencé à s’incruster dans le choix des joueuses.
Après une année de repos bien mérité, il rebondira en 2007 à l’AS Mandé comme entraîneur principal. Depuis cette date, Mandjan fait des miracles du côté de Lafiabougou. Dès sa première saison, il s’est classé 3ème. En deuxième tout comme en troisième, il a été 1er. La quatrième qui est encours donne déjà des résultats encourageants.
Malgré le fait qu’il est couramment sollicité par les entraîneurs nationaux pour les seconder, Moriba Diallo désespérément une chance nationale. Pour lui, c’est une fierté d’entraîner une équipe nationale. Car cette expérience permet de sauter un palier, de se frotter à d’autres styles. En bon croyant, Mandjan lie sa mise à l’écart sur le plan national à un fait de Dieu. Toujours qu’il est temps que M Gouro et son staff face un clin d’œil à un entraîneur qui n’a plus rien a prouvé sur le plan national.
A suivre le point de vue de la commission du football féminin dans nos prochaines parutions
Lemzo Diallo
