Mondiaux: Usain Bolt «imagine déjà les unes des journaux» s’il achève sa carrière invaincu

ATHLETISME Le Jamaïcain, qui s'apprête à arrêter après les Mondiaux de Londres, n'a jamais perdu en grande compétition...

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Usain Bolt lors d'une conférence de presse avant les Mondiaux de Londres, le 1er août 2017. — Frank Augstein/AP/SIPA

A trois jours de l’ouverture des Mondiaux qui marqueront la fin de sa carrière, la légende du sprint Usain Bolt a donné mardi une conférence de presse à Londres, un grand show à sa gloire organisé par son équipementier Puma durant lequel le Jamaïcain s’est dit «prêt» pour son ultime défi.

Etes-vous confiant avant votre dernier défi?

Oui, sans aucun doute. Si je suis ici, c’est que je suis pleinement confiant, à 100%, et mon coach aussi. Je suis prêt à y aller, j’attends avec impatience ce moment. Ma dernière course à Monaco (le 21 juillet) avec un temps de 9”95 a montré que j’étais sur la bonne voie. C’est un championnat et une finale, et il faudra voir qui gardera son calme. Cela m’a toujours aidé d’enchaîner deux courses dans une journée. Je suis prêt. J’imagine déjà les unes des journaux: «Usain Bolt a fini invaincu dans une grande compétition, il a été inarrêtable».

Qui sera votre principal adversaire?

Les sept coureurs qui m’accompagneront en finale seront mes plus grands challengers.

Comment gardez-vous toujours la même motivation?

Chaque année, je trouve quelque chose pour me motiver. J’adore la compétition et je veux que les gens courent vite pour me pousser. Je suis à l’aise pour dire que je suis une légende parce que je l’ai prouvé à moi-même. Il n’y a pas de mots pour expliquer ce que j’ai fait durant toutes ces années et je suis vraiment fier de moi.

Le décès à moto, le 20 avril, de votre ami Germaine Mason, vice-champion olympique du saut en hauteur en 2008, a-t-il influencé votre saison?

Ce fut une période très dure et je ne me sentais pas en capacité de m’entraîner à l’époque. Cela a duré pendant trois semaines. Mais mes proches m’ont convaincu qu’il fallait que je revienne, que c’est ce qu’aurait voulu Germaine. Finalement, cela m’a aidé à revenir et j’ai essayé de transformer cette tragédie en quelque chose de positif.

Comment envisagez-vous votre avenir?

L’athlétisme, c’est quelque chose que j’ai apprécié durant tant d’années… On verra où l’avenir me mènera. J’ai parlé d’essayer le football mais je veux aussi voyager, inspirer les jeunes dans le domaine de l’athlétisme, leur parler de mon expérience et les motiver. Quand j’étais gamin, je ne pensais pas que je serais un champion et que je battrais des records, mais je dis aux gens que tout est possible.

Qui, selon vous, peut devenir la future star de l’athlétisme?

Wayde Van Niekerk fait du bon boulot. Maintenant, il court même le 200m et moi, ça me passionne. Il sera un très grand athlète. En plus, c’est un bon gars.

Avec le recul, quelle a été la meilleure performance de votre carrière et pourquoi?

Les JO de Pékin en 2008 sur 200m. Je ne pensais pas pouvoir battre le record du monde du 200m et c’était un grand rêve. Je ne savais pas quoi faire après et je ne savais pas non plus comment célébrer cette victoire, tellement j’étais content et surpris.

D’où vous est venue votre signature, cette main pointée vers le ciel?

Je n’en ai aucune idée. C’est juste quelque chose qui est arrivée et c’est devenu un truc énorme. C’est comme ça que les gens me reconnaissent maintenant. Ceux qui ne savent pas parler anglais viennent me voir et font ce geste, c’est cool.

Pensez-vous que vos records seront battus de votre vivant?

J’espère que non. Aucun athlète ne souhaite que ses records soient battus. Je veux pouvoir dire à mes enfants plus tard: «Regardez, je suis encore le meilleur».

Par 20minutes.fr/ Publié le 02/08/17 à 08h56 

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