La prochaine Coupe du Monde verra très grand après une édition resserrée dans le temps et l’espace au Qatar : rendez-vous en 2026 pour un Mondial à l’échelle du continent nord-américain, entre Canada, États-Unis et Mexique, avec pour la première fois 48 équipes.
La 22e édition à peine refermée dimanche, la 23è se profile déjà. Dans 3 ans et demi, ce sera probablement en Amérique du nord. Elle accueillera près d’un quart des 211 nations affiliées à la Fifa.
Baptisé « Ensemble », le voyage de la Coupe du Monde 2026 a débuté à Doha le 18 décembre avec la remise du drapeau témoin ainsi que la présentation du programme « Héritage américain » (America legacy). Ils étaient de la partie lors de la cérémonie d’inauguration les représentants des gouvernements des pays concernés, le président de la Fifa, les présidents des Fédérations de foot des 3 pays ainsi que certains des plus grands sportifs de l’Amérique du nord comme Hugo Sanchez, Alexis Lalas ou encore Alphonso Davies. L’emblème officiel de la compétition sera dévoilé dans les prochaines semaines !
Les festivités se dérouleront avec le coup d’envoi dans un des pays, suivi des concerts avec les stars des continents. Le football se prépare ainsi à quitter le Moyen-Orient pour faire cap sur l’Amérique et plus précisément les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
Un périple de près de 4 années, durant lesquelles de nombreux projets sont prévus pour que le premier Mondial disputé dans 3 pays laisse un impact durable et positif sur tout le continent américain.
Défis à relever
Après une première édition à 13 nations en 1930, puis 16 jusqu’en 1978, puis 24 jusqu’en 1994, cette nouvelle inflation concrétise la première grande réforme du président de la Fifa Gianni Infantino, adoptée en 2017 peu après son avènement… Au risque de poser des problèmes inédits en termes de format et de logistique, avec potentiellement un total de plus de 100 matches à programmer, au lieu des 64 rencontres habituelles depuis 1998.
Et de belles promenades en perspective, avec notamment parmi les villes hôtes, Vancouver et Toronto au Canada, Mexico et Guadalajara au Mexique ou encore Miami, Los Angeles, New York, Dallas, Kansas City aux États-Unis. Mais aux yeux des nations les plus modestes, c’est l’occasion rêvée de pouvoir s’inviter au grand rendez-vous planétaire.
«Pour nous les Africains, cela tombe du ciel», s’est réjoui la semaine dernière l’ancien international nigérian Sunday Oliseh. «J’ai toujours pensé que nous devrions avoir plus de représentants. Plus on peut la jouer, meilleures seront nos chances».
Un plateau a priori alléchant
La nouvelle répartition par confédération fait la part belle à l’Afrique et à l’Asie: 9 billets (contre 5 auparavant) pour les Africains, 8 (contre 4,5) pour les Asiatiques, et un pour l’Océanie (qui ne qualifiait auparavant qu’un barragiste). Vu le calibre des sélections africaines éliminées aux portes du Mondial 2022 (Égypte, Algérie, Nigeria…), le plateau de 2026 s’annonce particulièrement alléchant.
L’Europe, elle, passe de 13 à 16 tickets, l’Amérique du Sud de 4,5 qualifiés à 6 qualifiés, et l’Amérique du nord, qui qualifiera les 3 pays hôtes du prochain Mondial, aura au total 6 représentants en 2026 (contre 3,5 aujourd’hui). 2 billets additionnels seront attribués via des barrages.
Correspondance particulière
Boubacar Diakité Sarr
Dépuis Rayyan au Qatar