L’équipe de France football a gravement hypothéqué ses chances de disputer le Mondial brésilien de 2014 après sa défaite (0-2) face à l’Ukraine au stade olympique de Kiev, vendredi 15 novembre, en match de barrage aller de la zoneEurope. Un match disputé dans les frimas (2°C) des plaines orientales, étape indispensable pour profiter de Copacabana et du Pain de sucre.
Didier Deschamps l’avait affirmé avant la rencontre, “le risque zéro n’existe pas dans le sport”. C’est heureux, sinon on ne voit pas quel intérêt celui-ci représenterait encore. Même face à un adversaire qui a si bien réussi aux Bleus. Les statistiques leur donnaient en effet un net avantage puisqu’en sept confrontations depuis 1999, huit ans après la création de la Fédération ukrainienne consécutive à la dislocation de l’Union soviétique, les Jovto Blakytni (Jaune-et-Bleu) n’étaient jamais parvenus à s’imposer, avec quatre défaites et trois nuls.
UN ONZE A L’ACCENT ANGLAIS
Les Ukrainiens ont mis fin à cette série vendredi et comptent bien, par la même occasion, mettre un terme à une malédiction : présents à quatre reprises lors des barrages (Mondiaux 1998, 2002, 2010 et Euro 2000), ils ont toujours échoué, quand bien même ils ont déjà parvenus à se qualifier à un Mondial, celui de 2006 en Allemagne où ils avaient atteint les quarts de finale battus par le futur vainqueur italien.
Pour se placer en position favorable, les Ukrainiens misaient sur deux flèches latérales, deux joueurs de 24 ans au profil atypique, Andreï Iarmolenko (Dynamo Kiev), un gaucher évoluant sur le flanc droit et Eugène Konoplianka (Dniepropetrovksk), un droitier positionné bâbord. Et sur une homogénéité reposant sur des joueurs du championnat national solides défensivement et procédant par contres.
Didier Deschamps avait lui opté pour une formation très Premier League avec pas moins de sept joueurs pensionnaires de l’élite anglaise. Un dispositif résolument offensif pour faire la différence dès le match aller : Samir Nasri (Manchester City) avait ainsi été préféré comme meneur de jeu à la sentinelle Yoann Cabaye, donc dans une position axiale plus avancée.
RIBÉRY DANS LE VISEUR
Au moment où les Bleus, pour couper court à toute polémique, entonnaient avec volume “La Marseillaise”, la rencontre comportait pourtant beaucoup d’incertitudes. Les deux sélections ne peuvent être plus proches au classement de la Fifa, puisqu’une place et un seul point sépare l’Ukraine, 20e, de la France, 21e. Et les deux adversaires abordaient la rencontre en net regain de confiance. Depuis la prise de fonction de son nouvel entraîneur Mikhaïlo Fomenko en décembre 2012, l’Ukraine n’avait plus perdu enregistrant neuf victoires et deux matches nuls.
La rencontre n’a pas connu de temps d’observation, disputée d’emblée sur un rythme vif et assez brouillon, avec deux équipes aptes au pressing et commettant beaucoup de fautes. Ce qui n’a pas empêché que deux tirs soient cadrés dès les sept premières minutes, une tête d’Olivier Giroud suivie d’une frappe aussi molle d’Iarmolenko.
Les repères ont été rapidement trouvés et une neutralisation s’est ensuivie, transgressée par un raid dangereux de Franck Ribéry dans la surface de réparation à la fin du premier quart d’heure. Ce sont pourtant les Ukrainiens qui se créaient une franche occasion à l’approche de la demi-heure, une tête d’Edmar non cadrée à la réception d’un centre de Iarmolenko. Enhardis, ils haussaient le rythme, guère impressionnés par leurs opposants. Sans une intervention salutaire de Mathieu Debuchy, ils auraient peut-être ouvert le score par Konoplianka (39e) idéalement servi dans la surface par Edmar, un joueur d’autant plus motivé d’allerau Brésil qu’il s’agit de son pays natal pour cet Ukrainien naturalisé.
BUT CONTRE LE COURS DU JEU
Accueillis favorablement par les Français lors du tirage au sort de ces barrages, les Ukrainiens n’offraient pas une partie de plaisir en imposant un rude défiphysique et justifiaient en définitive leur rang supérieur au classement Fifa. Les Français parvenaient à prendre plus d’initiatives au retour des vestiaires et se projetaient vers le but ukrainien. C’est à contretemps, à l’heure de jeu, que les locaux trouvaient enfin la faille par leur avant-centre Roman Zozulia après un beau mouvement de jeu en triangle et une remise parfaite d’Edmar. Un but en pivot qu’Hugo Lloris ne pouvait empêcher même en touchant le ballon.
Le match s’emballait enfin, le même Zozulia étant proche de doubler la mise avant que Samir Nasri, seul devant le gardien Andreï Piatov, perde un duel. Les Bleus n’avaient plus à tergiverser, devant désormais inscrire un but à l’extérieur pourmodifier la donne avant le match retour. Les Ukrainiens se retrouvaient dans leur configuration préférée : le contre. Et le pratiquaient à merveille, le bouillant Zozulia réclamant un pénalty à l’approche du dernier quart d’heure pour une faute (imaginaire) d’Eric Abidal.
L’infernal chauve obtenait gain de cause à la 82e déséquilibré par Laurent Koscielny. Iarmolenko transformait la sanction en force, Lloris touchant encore une fois le ballon. Ce même Koscielny, auteur jusqu’ici d’un assez bon match, perdait ses nerfs en fin de match et écopait d’un carton rouge qui le privera de confrontation retour, mardi 19 novembre.
LE FANTÔME DE BULGARIE 1993
La tâche s’annonce bien compliquée au Stade de France. L’Ukraine est une équipe qui voyage bien. Il faudra que les Bleus dynamitent une des meilleures défenses européennes pour réserver leurs billets d’avion pour le Brésil. Sinon, ils se prépareront à deux ans et demi de matches amicaux avec désormais comme seule perspective l’Euro 2016. En tant que pays organisateur, ils seront qualifiés d’office et donc dispensés de barrages. Pour les Français, présents lors des phases finales des compétitions internationales depuis 1996, rôdera le spectre de l’élimination face à la Bulgarie. Le vingtième anniversaire de cette catastrophe approche, le 17 novembre.
Il est désormais très concevable qu’ils ne rejoignent pas au pays du football-roi les sept autres nations figurant au palmarès du Mondial, déjà qualifiées (le Brésil, le champion du monde espagnol, l’Italie, l’Allemagne, l’Argentine, l’Angleterre) ou en passe de l’être (Uruguay). L’exigerait pourtant la politesse la plus élémentaire vis-à- vis du pays-hôte, pour ne pas le priver de la bête noire qui le vainquit à trois reprises en phase finale : les quarts de 1986 et 2006 et, bien sûr, la finale de 1998.
Par Brunot Lesprit
Le Monde.fr |
les francais ont três bien joue mais c,est le peche qu,ils sont entrain de commetre qui les ratrape partout ….nous avons libere gao ,timbuctu et jabali ensemble pour quoi le deux poids deux mesures a kidal…….tant qu,ils ne clarifient pas leur position a kidal ils ne gagneront aucun match.. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
La meilleure equipe a gagnee, bravo aux Ukrainiens et tant pis pour les Francais. 😉 .
Merci les Ukrainiens enfin nous aurons la paix le foot ne se joue pas dans les médias mais plutôt sur le terrain.
Comments are closed.