Doté d’une riche carrière d’entraîneur de football, Mohamed Magassouba est l’un des prétendants sérieux au poste de Directeur Technique National (DTN) voire pour être le successeur d’Alain Giresse en qualité d’entraîneur des Aigles du Mali. L’ancien entraîneur du Stade Malien de Bamako (octobre 2006- mars 2007) Magassouba n’a jamais fait mystère de ses compétences. Il nourrit, depuis belle lurette, beaucoup d’ambitions pour sortir le football malien de l’ornière.
Le nom de Mohamed Magassouba dit certainement quelque chose au public sportif malien, pour avoir prouvé ses talents et sa compétence. Il est doté d’une riche carrière d’entraîneur de football à travers le Continent. Né le 12 février 1958 à Nara, Mohamed Magassouba est un diplômé en sciences économiques de l’Ecole Nationale d’Administration de Bamako (ENA).
Pour être entraîneur de football, Magassouba est passé par plusieurs étapes de formation. Raison pour laquelle, il possède plusieurs diplômes de stages d’entraîneurs, à commencer par le diplôme C de football, décerné par la Fédération Malienne de Football, le certificat de deuxième degré de football de la Fédération Internationale de Football et du Comité international olympique, le certificat de troisième degré de stage continental pour entraîneur d’élites. Sans oublier le certificat d’entraîneur de football de la Fédération Française de Football (3è degré) et les stages de formation et de recyclage effectués dans de nombreux pays, notamment en Italie, Turquie, Maroc, Belgique, Afrique du Sud, France, Cameroun, pour ne citer que ceux-là.
S’agissant de son métier d’entraîneur de football, Mohamed Magassouba a débuté sa carrière en tant qu’entraîneur et joueur de la sous-section de l’Hippodrome en Commune II du District. C’est après cette petite expérience que l’homme a décidé de tenter sa chance à l’extérieur. Il choisira la République Démocratique du Congo (RDC). Où il fut d’abord Directeur Technique Style du Zaïre avant d’occuper plusieurs postes : entraîneur adjoint de l’AS Vita Club de Kinshasa puis entraîneur principal du même club en 1992, ensuite Directeur Technique de l’Union Sportive Bilombe de Kinshasa et,enfin, entraîneur principal du Daring Club Motema Pembé. Pendant dix mois (mars-décembre 2006) Magassouba fut sélectionneur national des Léopards du Zaïre et des Simbas de la RDC. Il a servi dans plusieurs clubs avant de se rendre au Gabon où il a été entraîneur de Téléstars FC de Libreville au Gabon. Après avoir passé deux saisons dans ce pays, Magassouba a été appelé par les responsables du Stade Malien de Bamako. "C’était un grand plaisir quand j’ai été appelé pour servir mon pays. J’étais très heureux de retourner au bercail parce que j’ai toujours rêvé de finir ma carrière d’entraîneur chez moi, au Mali" nous a confié Magassouba. Malheureusement ou heureusement, il n’est pas resté très longtemps à la tête des Blancs de Bamako. D’octobre 2006 à mai 2007, Magassouba s’est amicalement séparé d’avec les responsables du club. "Dieu merci, je me suis séparé amicalement avec le Stade Malien. C’est dans la fraternité que nous nous sommes séparés. C’est vous dire que je n’ai pas de problèmes avec les responsables de ce club. J’ai quitté le Stade au moment où le club occupait la deuxième place du championnat et il restait douze journées. Le Stade était également dans la course pour la Coupe du Mali. Je me rappelle bien, j’ai enregistré une seule défaite avec le Stade et c’était contre le Club Olympique de Bamako. C’est vrai, l’ambition des dirigeants du club était la Champion’s League. Malheureusement, le Stade n’a pas pu atteindre cet objectif. Voilà un peu mon passage au Stade" a déclaré Mohamed Magassouba, qui consacre, aujourd’hui, tout son temps à la recherche sur le football. Précisons que Mohamed Magassouba est l’un des prétendants sérieux pour le poste de Directeur Technique National (DTN), après la fin de la mission de l’Allemand Joackim Fickert. Cet homme, très discret et respectueux, nourrit beaucoup d’ambitions pour sortir notre sport-roi de l’ornière. Son nom est même cité pour remplacer le technicien français, Alain Giresse, au sein des Aigles du Mali. "Je pense que Magassouba est mieux placé pour remplacer Giresse. Il faut qu’on ait confiance à nos entraîneurs nationaux. La Côte d’Ivoire et le Sénégal viennent de prouver que les entraîneurs nationaux peuvent faire mieux que les étrangers, surtout les Français" nous a confié un responsable du football malien.
Il faut le dire, Giresse rencontre beaucoup de difficultés pour diriger la sélection nationale. L’atmosphère des Aigles est plus que jamais polluée. Pas de confiance entre l’encadrement et les joueurs. "J’ai une vision du football malien. Si je suis nommé, j’accorderais la priorité à la formation des formateurs, des pratiquants. Je pense que c’est à la fois par la théorie et la pratique qu’on peut développer notre football. Il faut obligatoirement révolutionner les structures afin de laisser de côté l’amateurisme. Si je suis nommé, je vais créer des structures à l’image des hautes compétitions. Je pense qu’il faut vulgariser la pratique du football à tous les niveaux, afin de détecter des talents. Ce n’est pas seulement à Bamako qu’il y a des talents. J’envisage de renforcer les capacités des journalistes sportifs, des dirigeants sportifs et même des supporters" déclarait Mohamed Magassouba dans un entretien qu’il nous avait accordé.
En tout cas, l’ex-entraîneur principal du Stade Malien de Bamako ne doute pas de ses compétences pour sortir le football malien de l’ornière. "Je tiens à noter que depuis plus d’une décennie, j’ai eu l’honneur de diriger, d’animer et de participer comme entraîneur-instructeur à plusieurs stages, séminaires, journées pédagogiques dans le domaine de la formation des entraîneurs dans différents pays" nous a confié Magassouba. En 2010, Mohamed Magassouba fut parmi les meilleurs entraîneurs du Sénégal avec à la clé une bourse de stage en Hollande au KNVB en mai 2010. Cette récompense vient s’ajouter à d’autres titres honorifiques : diplômes d’honneur comme notabilité ayant marqué l’année 1993 par l’Association des journalistes de libre opinion pour le développement branche spécialisée de l’UPZA en 1994 ; le trophée Kabasongo Nyuny par l’Association francophone de la presse sportive, diplôme de meilleur entraîneur du Zaïre …
Il est nécessaire de rappeler que Mohamed Magassouba a passé des moments inoubliables avec la Jeanne d’Arc de Dakar, au Sénégal.
A cause de son expertise, cette formation a été sauvée de la relégation en 2009. En 2010, le club fut sacré vainqueur du tournoi Widad Athletic Cup au Maroc.
Alou B HAIDARA
