Dans l’une de nos publications, nous écrivions que la suspension des activités hippiques sur toute l’étendue du territoire malien jusqu’à nouvel ordre, constitue un «drame» sportif. Cette décision prise par le Ministre de la Jeunesse et des Sports du Mali, Djiguiba Kéïta alias «PPR» est d’autant plus surprenante qu’elle frise la politique de «deux poids, deux mesures».
La question que l’on se pose est de savoir pourquoi PPR a choisi de sanctionner ainsi les amoureux de la course de chevaux. Officiellement, le motif avancé est qu’il y a une grosse mésentente entre une organisation dénommée «Association malienne des propriétaires de chevaux» et la Fédération malienne de hippisme. Or, il est établi que cette Association n’est ni reconnue par la Fédération malienne de hippisme, ni par le Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM). Par conséquent, elle n’a plus sa raison d’être. Pourquoi PPR veut alors mettre les deux structures sur le même pied d’égalité, étant donné qu’une Association n’est valable que quand elle est reconnue et affiliée à une Fédération ?
Nous parlons de la politique de «deux poids, deux mesures» du Ministère de la Jeunesse et des Sports, parce qu’on voit que certaines Fédérations ont de sérieux problèmes, mais ne sont pas suspendues. Pour quelles raisons ? A titre d’exemple, la Fédération malienne de football devait être suspendue, non seulement pour manque de résultats, mais aussi pour laxisme et mauvaise gestion des équipes. Les bagarres récentes provoquées par les supporters du Djoliba que cette Fédération n’arrive pas à gérer, devaient être un bon motif pour sa suspension.
Peut-être que PPR doit s’inspirer des expériences de ses prédécesseurs. On se souvient qu’il y avait un problème similaire au sein de la Fédération malienne de Taekwondo. Il y avait un bras de fer entre cette Fédération et une Association créée par certaines personnes pour la promotion du taekwondo. En son temps, le Ministre de la Jeunesse et des sports n’a pas pris la lourde décision, comme l’a fait PPR, de suspendre la Fédération malienne de Taekwondo. Mais au contraire, il lui a donné toutes les prérogatives. Idem pour la Fédération malienne d’athlétisme où il y avait un bicéphalisme. Un terrain d’entente a été plutôt trouvé. Et ceci, pour éviter qu’il y ait une sorte de contagion, d’autres Associations pouvant tenter de destabiliser leurs Fédérations respectives.
Espérons donc que le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Kéïta dit PPR va vite se ressaisir pour rectifier le tir en renouvelant sa confiance à la Fédération malienne de hippisme.
Bruno LOMA
