Le célébrissime footballeur, Salif Keïta, promoteur hôtelier doublé de propriétaire de centre de football, ne renonce pas à l’intention d’étaler sa fortune par extorsion de biens d’autrui. Dans le litige l’opposant à son partenaire Sékouba Keïta du LCBA sur le terrain de football municipal, il a obtenu de la Cour d’appel une grosse de jugement en référé, dont il tente de servir pour arracher la propriété du domaine concerné, avec l’ensemble des investissements qui ne lui appartiennent pas.
Pour ce faire, le premier Ballon d’Or africain s’est offert, la semaine dernière, les services d’une puissante armada d’éléments de la Garde Nationale que certains observateurs évaluent à trois centaines environ. La scène s’est déroulée mardi dernier et les forces de l’ordre avaient déjà commencé à vider le centre LCBA de son contenu lorsque le mairie de la Commune IV s’est interposé pour mettre un frein à leurs ardeurs. En tant que propriétaire légitime et légal du terrain, le premier responsable de la commune leur a signifié qu’aucune expulsion ne peut être ordonné que sur sa requête et non sur les simples prétentions de celui qui prétend transformer en bail ce qui n’est en réalité qu’un protocole d’accord passé entre la mairie et le CSK via son vice-président Sékouba Keïta.
Il faut dire que Salif Keita passe pour l’instigateur d’une telle méthode rugueuse alors même que l’exécution de la décision de justice rendue en sa faveur est suspendue par un appel en bonne et due forme de la partie adverse fortement soutenue par la jeunesse communale.
Autre détail insolite : il nous revient que les éléments mobilisés sur les lieux se trouvaient à bord de camions empruntés aux forces onusiennes au Mali. Ce qui donne au litige une dimension internationale.
- K.
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