Le très respecté Afrikafoot a publié un article signé Philippe Doucet, avec le titre pompeux : “Mali, puits sans fond !”. A première vue, on peut penser d’emblée à une analyse de la contreperformance des Aigles du Mali. Mais à la lecture, c’est la déception ! Une diatribe contre la Fédération malienne de football fondée sur des mensonges et des arguments taillés sur mesure pour détourner l’attention de l’opinion quant à l’échec du sélectionneur national qu’il soutient. En lisant le texte, pas de doute : c’est du mercenariat au service du sélectionneur national et ses suppôts révélés entre les lignes dans cette feuille sortie médiatique très maladroite.
En osant écrire que le président de la fédération malienne de football, depuis sa prison appelle les joueurs pour leur parler et ainsi contribuer à la déstabilisation de la sélection nationale, Philippe Doucet doit méditer le contenu de cette sagesse bambara qui enseigne que “si tu menaces du doigt le monde en leur demandant de se calmer, dirige les neuf autres doigts vers toi-même”. En d’autres termes, nous l’appelons à se remettre en cause puisqu’il dit exactement le contraire de ce qui est logique. Le président de la Fédération souhaite que la sélection nationale engrange des victoires qui seront inscrites à l’actif du bilan de la Fémafoot. En plus, ce serait la preuve que sa situation actuelle ne gêne en rien le bon fonctionnement de l’instance fédérale qui est une affaire d’équipe et non de personne.
De toute façon, ceux qui sont dans l’environnement du football national et ne souhaitent aucun succès à la Fédération pour des raisons d’ambitions et de convoitises autres que l’intérêt général sont connus. Nous aurions été ravis si Philippe Doucet prétendait que l’environnement entretenu justement par ces fossoyeurs du football national est peut-être une des causes de la contreperformance des Aigles du Mali. Mais que nenni ! Il se focalise sur la Fédération qu’il charge de tous les mauvais péchés d’Israël. Il y va à cœur joie, sans aucune retenue, comme un tireur enthousiaste abandonné dans un stand de kermesse où il se livre à un jeu de massacre.
Ce n’est pas parce qu’on appelle Philippe Doucet, un Français, qu’on a le droit d’écrire n’importe quoi s’il s’agit d’une équipe africaine. Surtout si cela ne contribue qu’à faire l’avocat d’un sélectionneur dont les Maliens, dans leur majorité, demandaient de s’en défaire après la dernière CAN, suite à l’élimination face à la Côte d’Ivoire. Eric Sékou Chelle venait d’étaler au grand jour ses lacunes. Après les déboires qui ont conduit à son recrutement, ce n’est pas de cette piètre performance dont le Mali a besoin.
Pourtant, Philippe Doucet, lui-même écrit : “L’échec malheureux contre la Côte d’Ivoire (1-2 après prolongation après avoir mené 1-0 à l’entrée du temps additionnel…) achèvera de condamner le sélectionneur. Certes, il a sans doute mal géré la fin de match, autant pris par l’émotion que ses joueurs et le peuple malien. Et le rêve de battre le voisin ivoirien et de retrouver les demi-finales s’est envolé…”
Qui peut dire mieux pour justifier le remerciement du sélectionneur national ? La Fédération a donc fait preuve de patience pour lui donner une autre chance après cette CAN de déception, malgré la demande insistante d’une partie non négligeable des supporters qui réclamaient sa tête. Faire croire que la Fédération malienne de football s’est empressée de décider du licenciement du sélectionneur national relève donc de la mauvaise foi. Mais puisque Philippe s’exerce à l’avocat du diable, nous l’avons compris. Mais qu’il retienne, comme le dit cette autre sagesse bambara : “Le colporteur ne raconte jamais ses échecs commerciaux”.
Mais pour qui roule
Philippe Doucet ?
Philippe, à n’en pas douter, n’est pas le meilleur modèle en écriture journalistique puisqu’il livre, sans le savoir, ses vraies motivations et expose ceux à qui il tient à faire plaisir en vilipendant la Fémafoot. Effectivement, certainement poussé par la hargne, disons la rage d’accuser vaille que vaille la Fémafoot pour couvrir “ses amis”, il ne s’est pas rendu compte que “mettre de l’eau dans le mortier et se mettre à la piler est le comble de l’idiotie” comme le disent nos anciens. Ce passage de son texte, qui vient après avoir tourné en dérision ce licenciement du sélectionneur national, en dit long : “Toutefois, le Ministre des Sports soutient Eric Chelle qui sauve sa place. Après tout, il est le sélectionneur qui a le meilleur ratio de victoires depuis bien longtemps avec les Aigles. Mais la défaite dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 à Bamako devant le Ghana (encore au bout du temps additionnel…) entraîne le licenciement le plus rocambolesque de la saison.” C’est à n’y rien comprendre ! On dirait qu’il fait de l’antiphrase parce que, dans ce qu’il écrit ainsi, rien ne concourt à défendre le sélectionneur national. Ce dont le Mali a besoin pour s’être engagé à payer grassement un coach, ce n’est pas du vernis de statistiques, mais d’une qualification en coupe du monde. Par ailleurs, Philippe Doucet écrit : “Depuis, des membres de la Fédération se sont répandus à la télévision pour dénigrer Eric Chelle, traité de «caractériel» et d’ami zélé du Ministre chez qui ‘il va boire le thé'”. Ah, l’os de la parole ! Disons ici, pour mieux coller à la réalité, “l’os de l’écrit”. “Qui parle se découvre !” dit un proverbe bien connu en Afrique et on n’a point besoin d’explications, voire de clarifications pour savoir ce qui a réellement motivé la sortie maladroite de Philippe Doucet contre la Fémafoot.
Pourtant, il a osé écrire : “Le dernier voyage apocalyptique à Johannesburg pour affronter Madagascar, toujours en qualification Coupe du monde. Pour gratter quelques sous sur l’organisation du voyage, la Fémafoot a fait arriver les Aigles seulement quelques heures avant le match. Pour un modeste, mais compréhensible, 0-0 au bout…”. Apparemment, Philippe semble être dans les secrets pour en savoir plus que nous, les Maliens, qui attendons toujours des comptes qui situent les responsabilités, étant entendu que la prise en charge des déplacements des équipes nationales relève de la responsabilité du ministère en charge des Sports et non des fédérations sportives.
C’est grave qu’un journaliste sportif qui se présente comme celui de niveau international ne puisse savoir cette parcelle de vérité sur les déplacements de l’équipe nationale de football.
Finalement, en conclusion de son plaidoyer pour défendre le diable et consorts, Philippe Doucet écrit : “Ce qu’on risque encore de voir à l’occasion des prochains Jeux Olympiques à Paris. Le visage offert par la Fédération n’incitera certainement pas les clubs à lâcher leurs joueurs maliens pour cette épreuve qui n’est pas protégée par une date FIFA…” Ceci n’est qu’un appel au boycott de la sélection nationale lancé aux joueurs afin de pouvoir incriminer davantage la Fédération malienne de football en cas de contreperformance. Ce que les juristes auraient appelé de la préméditation.
Il est donc clair que Philippe Doucet, par cette diatribe malhabile contre la Fédération, est en mission contre la Fémafoot. Le complot ! Au profit de qui ?
De toute façon, une coalition de reporters d’une chaine de française de télévision pour défendre Eric Sékou Chelle soutenu par le ministre des Sports (c’est Philippe qui l’affirme) se dessine. Mais ça ne passera pas. Les Maliens sont conscients que “si le petit vieillard assis à l’ombre dit que le travail de culture n’est pas bien fait, celui qui meurt de travail sous le soleil ne le dira pas”.
Heureusement que Philippe Doucet reconnaît dans son texte la preuve du patriotisme de Fousséni Diawara, en évoquant que ce dernier a eu à payer la prise en charge d’un kinésithérapeute pour un déplacement de l’équipe nationale à l’extérieur. Ce qui ne nous étonne pas de Fousséni Diawara, connaissant l’amour qu’il a pour le Mali. Il a maintes fois prouvé, même au-delà du football. Ce qu’on ne peut dire de tous ceux qui se font remarquer en faisant les gorges chaudes ces derniers temps au sujet du football national. Suivez notre regard !
La Rédaction
Faites du journalisme et non du commérage, bon sang ! Et arrêtez de parler des gens.
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Pensées rebelles.
Femafoot n’a jamais fonctionné correctement.
Irresponsabilité.
Doucet n’a pas totalement tord.
On ne va pas lier football, sport et politique.
80% des Maliens au moins désapprouvent femafoot.
Il ne s’agit pas de déstabiliser quoi que ce soit.Il s’agit de dire la vérité.
Que Eric prend du thé avec le ministre c’est certain que femafoot n’apprécie pas.Par égoisme.Eric leur employé, pas eux les patrons chez le ministre.
Le foot, gagner des matchs, des coupes c’est pas seulement les joueurs et le coach.Il ya tout une organisation derriere, département des sports, fédération, le public…
Maintenant, que femafoot nous presente un bon coach puisque il ya les éliminatoires de la coupe du monde, can 2025.
Avant de virer un coach on pense à son remplaçant d’abord.