L’Assemblée générale ordinaire de la Fédération malienne de football s’est tenue les 8 et 9 octobre 2017, dans le Gouvernorat du District de Bamako pour le premier jour et la suite des travaux ont été achevés au lendemain à l’hôtel Olympe. Cette assemblée qui a connu une tension forte entre les partisans de deux candidats qui étaient à la course pour le fauteuil de la Femafoot, il s’agit de Mamoutou Touré dit Bavieux et de Salah Baby. Et, malgré les divergences, c’est Mamoutou Touré qui a été élu avec 39 voix sur 57 et c’était en l’absence du camp de Salaha Baby qui n’a pas voulu participer au deuxième jour de l’Assemblée générale.
Notons que malgré les tensions et les divergences qui ont émaillé cette Assemblée générale ordinaire de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), c’est Mamoutou Touré dit Bavieux qui a été élu au deuxième jour de l’Assemblée générale à l’hôtel Olympe en l’absence du candidat Salaha Baby et ses participants électeurs qui étaient au nombre de 18 voix. Ce qui fait que le nouveau président du Comité exécutif de la Femafoot, Mamoutou Touré dit Bavieux a été élu pour 4 ans avec 39 voix qui étaient présents dans la salle.
Cette élection s’est déroulée en présence du Directeur général adjoint de la Direction nationale des sports, Aly Maiga; le président de la Femafoot sortant, l’Inspecteur général Boubacar Baba Diarra; du représentant du maire de la Commune V.
Le représentant du maire de la CV a indiqué que dans la salle, il y a des gents qui sont dans le secteur du football depuis plus de quarante ans, ce qui veut dire qu’ils sont loin d’être des étrangers. Il a remercié l’ancien président Boubacar Baba Diarra qui n’a pas démérité son mandat à la présidence de la Femafoot. Avant de souhaiter bonne chance pour le nouveau président et son équipe.
Dans son premier discours en tant que nouveau président du Comité exécutif de la Femafoot, Mamoutou Touré dit Bavieux, a placé son mandat sur la réconciliation et la paix autour du ballon rond. Il a remercié les uns et les autres pour leur soutien indéfectible pour son l’élection et celle de son équipe. «Nous remercions le bon Dieu de nous avoir permis de tenir cette assemblée générale malgré nos divergences. Alors il n’y a pas de vaincu ni de vainqueur, c’est le football qui gagne», a-t-il soutenu. Et de souligner qu’au sortir de ces assises, rien ne sera comme avant parce qu’il s’engage à redorer le blason du football malien. Il a rassuré que lui et son équipe vont s’engager pour réunir la famille du football malien et pour se faire il a déclaré qu’ils vont appeler l’autre camp adverse pour s’asseoir en discutant sur le problème réel de la Femafoot. «Je demande à Salah Baby de m’autoriser à le rencontrer pour qu’ensemble nous nous engagions pour le bonheur du Football malien », a-t-il souhaité.
Seydou Karamoko KONE
Ainsi pendant plus de deux ans et en complicité avec les plus proches et influents du régime d’IBK, les statuts et règlements généraux de la fédération malienne de football ont été bafoué et violé au su et au vu de tous les maliens. Et tous ceux qui se sont battus pour le respect de ces statuts et règlements généraux adoptés et approuvés en 2011 ont été traités d’aigris, d’égoïstes, d’ignorants et d’obsédés pour les postes du comité exécutif de la fédération malienne de football. Quant aux journalistes sportifs qui ont eu le courage de dénoncer, malgré les propositions alléchantes (argent, voiture), les violations flagrantes et répétées de ces dits statuts, ils ont été traités des moins que rien voire des maudits à la solde des défenseurs de l’application stricte de ces textes. Comme cela ne suffisait pas après la fin du mandat tumultueux de Boubacar Baba Diarra le 8 octobre dernier, une tentative de putsch fut perpétrée au gouvernorat de Bamako par Mamoutou Touré et sa bande d’obsédés aux postes du comité exécutif de la fédération à 22 heures. Mis en échec par le superviseur de la CAF, de la Gouverneure de Bamako, de Salaha Baby et de l’ensemble des membres de sa liste, les ‘’putschistes’’ du football malien se refugient le lendemain 9 octobre dans un hôtel de la place en annonçant la prise du comité exécutif de la fédération malienne de football avec en leur tête Mamoutou Touré dit Bavieux. Ainsi de cette date jusqu’au 31 octobre soit 22 jours, 99% des journaux et radios privés, l’ORTM et L’Essor se sont rivalisés d’imagination et de titres glorieux à l’honneur de ces ‘’putschistes’’ du football malien du 9 octobre 2017 en se donnant à cœur joie. Comme cela ne suffisait pas certains journaux et radios privés ont passé tout leurs temps à traiter le ministre des sports, Housseini Amion Guindo de tous les péchés d’Israël jusqu’à annoncer sa démission pour les uns et pour les autres jusqu’à aller demander à la FIFA de venir former le ministre comme si c’est cette dernière qui s’occupe de toutes les disciplines sportives du pays au nombre de 33. Mais c’était sans compter sur la justice du tout puissant Allah et de la machine infernale et implacable du rapport du superviseur de la CAF, Yahya Ould Ahmad qui allaient s’abattre sur ses usurpateurs, de ses laudateurs et complices à savoir certains proches et influents du régime d’IBK. On peut citer entre autres les ministres du commerce et de la communication, le président de l’Assemblée nationale du Mali et son questeur etc. Ce qui fut fait avec la fin de la mission des émissaires de la FIFA du 1er au 2 novembre dernier et qui ont déclaré à tous ceux qui veulent entendre qu’il n’existe aucun comité exécutif depuis le 8 octobre 2017. Du coup ils ont répété devant les deux candidats et le ministre des sports que leur seul interlocuteur reste et demeure le secrétaire général conformément aux statuts de règlements généraux de la FEMAFOOT en vigueur depuis 2011 dans son article 52. 1. En attendant la décision du conseil d’urgence de la FIFA qui se réunira cette semaine, les ‘’putschistes’’ du football malien du 9 octobre 2017 se sont tous égarés dans la nature. Quant à leurs soutiens et complices, ils n’ont que leur silence pour masquer leur honte.
Saïd
Conformément aux statuts et règlements généraux de la fédération malienne de football approuvés et adoptés lors de l’assemblée générale extraordinaire les 21 et 22 Mai 2011, un comité exécutif est élu chaque quatre ans. C’est dans cet ordre d’idée que les membres votants de la fédération malienne de football se sont retrouvés le 8 octobre 2017 pour élire un nouveau comité exécutif suite à la fin de mandat du celui dirigé pat Boubacar Baba Diarra. Du coup deux candidats étaient en lice à savoir Salaha Baby dit Salah et Mamoutou Touré dit Bavieux dont les 2/3 de sa liste sont membres du bureau sortant. Une assemblée censée mettre fin à la crise existante depuis le 10 janvier 2015 s’est finalement aggravée avec l’attitude révoltante et honteuse de celui qui se dit issu de la famille Touré de Bamako et de l’ensemble des membres de sa liste. En effet au lieu de se conformer aux statuts et règlements généraux de la FEMAFOOT, le candidat soutenu par le président de l’Assemblée nationale du Mali et du questeur de la dite assemblée et des ministres du gouvernement et sa bande d’obsédés aux postes du comité directeur exécutif de la dite fédération ont voulu tenter le forcing en convoquant des ligues, des clubs et les associations et groupements sportifs parallèles en leur faveur. Malheureusement pour eux ils avaient en face à des gens déterminés et fins connaisseurs des statuts. Après plus de 7 heures de blocage et après le refus de la proposition du superviseur de la CAF sur le report de l’assemblée jusqu’en janvier 2018 et un prolongement de trois mois du mandat de Boubacar Baba Diarra du camp de Bavieux, Yahya Ould Ahmad et les deux émissaires de la FIFA n’avaient d’autre moyen que de plier leurs bagages en mettant fin à leurs missions sur un constat d’échec. Et depuis la crise est repartie de plus belle avec ce vide juridique.
Et la FIFA arrive!
C’est dans tohu-bohu qu’une mission de la FIFA est enfin arrivée le 1er novembre 2017 à 14h 35 à Bamako. Au cours de ses deux jours de séjour où les deux émissaires ont pu rencontrer tous les protagonistes de l’assemblée générale élective du 8 octobre dernier. A l’issue des entretiens ponctués par plusieurs questions avec le secrétaire général de la fédération, les huissiers chargés de la délocalisation des assises de l’assemblée du Gouvernorat à l’hôtel Olympe, les deux candidats et le ministre des sports, ce qui était prévisible fut annoncé et notifié par les émissaires de la FIFA aux environs de 17 heures aux deux candidats pour la présidence de la fédération malienne de football du 8 octobre dernier. Et effet ni le camp de Salaha Baby, ni le camp de Mamoutou Touré ne doivent se prévaloir du titre de président du comité exécutif en attendant la décision finale du conseil d’urgence de l’instance suprême du football mondial cette semaine. Mieux le camp de Mamoutou Touré a été renvoyé aux articles 28 et 52.1 des statuts et règlements généraux de la fédération de 2011. Par cette décision les émissaires de Infantino brisent ainsi le rêve des ‘’putschistes’’ du 9 octobre 2017. Du coup c’est un ouf de soulagement pour les amateurs du football malien qui voient enfin la fin d’une crise qui n’a que trop durer et qui a beaucoup impacté sur les relations sociales et humaines des acteurs du football malien.
Un sport moins gangréné
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