Après son élection à la tête de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré ” Bavieux ” a pris son bâton de pèlerin pour rencontre les partenaires privilégiés du football national. Dans ce cadre, il était le jeudi 24 octobre 2019 à l’Association des journalistes sportifs du Mali (Ajsm) pour remercier les journalistes sportifs de leur engagement aux côtés de la Fémafoot et s’imprégner de leurs conditions de travail. Il était accompagné de son vice-président, Kassoum Coulibaly ” Yambox ” et d’Aguibou Bah.
A son arrivée au siège de l’Ajsm, le président Mamoutou Touré “Bavieux” et sa délégation ont été accueillis au Quartier Général (QG) de la presse sportive par Baba Cissouma (vice-président de l’Ajsm). L’hôte des journalistes a visité les bureaux et autres installations de l’Ajsm avant d’être reçu par le président de l’Ajsm, Oumar Baba Traoré.
Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation, Oumar Baba Traoré a félicité Mamoutou Touré pour son élection à la présidence de la Fémafoot. Il a présenté les membres de son bureau et s’est réjoui de la visite de Mamoutou Touré au siège de l’Ajsm. Ce qui, à ses dires, est une marque de confiance et d’estime du patron de la Fémafoot à l’endroit de la presse sportive.
Oumar Baba Traoré a informé “Bavieux” que malgré que l’Ajsm soit logée par l’Etat, le Bureau exécutif national a des soucis par rapport aux charges de fonctionnement dont le salaire de la Secrétaire qui accuse beaucoup de mois de retard. En plus, le président de l’Ajsm a mentionné les charges d’électricité, d’eau et le manque d’équipements informatiques et bureautiques. Le siège de l’Ajsm a besoin de coups de pinceaux pour accueillir des confrères de la sous-région à l’occasion de l’organisation de la 7e Edition de la Nuit Ajsm. “La presse est considérée comme le 4e pouvoir en démocratie. Mais en football, la presse est un acteur-clé de la pratique et de la promotion de la discipline. C’est pourquoi, Monsieur le président de la Fédération, nous vous réitérons l’engagement, la volonté d’aller de l’avant pour la cause du football et pour la cause du Mali”, a dit Oumar Baba Traoré.
Il a présenté l’Ajsm qui a été créée en 1970 et qui fêtera sous peu ses 50 ans en 2020. Et au jour d’aujourd’hui, l’Ajsm revendique 318 adhérents (journalistes sportifs et animateurs sportifs) à Bamako, à l’intérieur du pays, dans des pays de la sous région et en Europe. L’Ajsm, c’est aussi un Bureau exécutif national et des bureaux de coordination régionale. “Nous sommes à la disposition du sport malien. Nous sommes acteurs incontournables du sport malien. C’est pourquoi, nous demanderons aux membres de la Fédération malienne de football de nous aider à les aider”, a-t-il dit. Parmi les besoins des journalistes sportifs, le Président a cité la formation, l’accès à l’information au niveau de la Fémafoot, le besoin de traitement des journalistes lors des rencontres et des cérémonies de la Fédération.
“Nous sommes sûrs que le Comité exécutif de la Fédération relèvera ce défi surtout que nous sommes très heureux de savoir que le Mali a été élu au programme “For Award” qui permettra aussi aux journalistes sportifs de jouer leur partition dans la promotion du football“, a ajouté le président de l’Ajsm.
Bavieux : “Si certaines
nations ont pris le devant dans le domaine du football, c’est grâce à la presse sportive”
Dans son intervention, le président de la Fédération malienne de football a adressé ses remerciements au président de l’Ajsm et à l’ensemble des membres de son bureau pour l’accueil réservé à sa délégation. D’après lui, cette visite à l’Ajsm est plus que capitale car les journalistes sportifs sont les détenteurs de la plume et de la parole.
“Les journalistes sportifs sont les hommes et les femmes dévoués pour les causes de la nation, toujours au service pour rendre compte, amener les gens à comprendre les activités des différentes fédérations, amener le public sportif à comprendre nos erreurs et nos fautes.
Qui mieux que vous constitue une bibliothèque pour le football malien ?”, a-t-il introduit.
Bavieux a ensuite rappelé certaines de ses péripéties avec des doyens de la presse sportive lors des compétitions de football. Il a évoqué leur approche qui consiste, entre autres, à amener la presse sportive à être un élément essentiel dans leur dispositif au niveau de la Fédération ; créer entre l’Ajsm et la Fémafoot une collaboration plus étroite, bâtie sur la communication positive.
“Nous sortons d’une crise dans laquelle chacun des journalistes sportifs a joué un rôle. Aujourd’hui, nous avons terminé la campagne électorale. Et nous voulons que l’Ajsm fasse en sorte que l’ensemble des journalistes sportifs puissent se retrouver pour parler avec la Fémafoot le langage du football dans un cadre de sérénité et de convivialité. Nous sommes des amis, nous sommes des frères, nous avons la même ambition et la même passion, c’est aider le football malien.
Et pour cela, chacun des journalistes sportifs compte essentiellement. Si certaines nations ont pris le devant dans le football, c’est grâce à la presse sportive. Les journalistes sportifs ont l’art de soigner l’image des hommes, l’art de parler positivement sur les joueurs, l’art d’orienter et de guider les dirigeants sportifs. Pour cela, je souhaite, durant notre mandat, que les uns et les autres oublient tout ce qui a fait et dit de mal.
Avec la plus grande humilité, je présente toutes nos excuses aux journalistes sportifs. Je demande aux uns et autres d’oublier et de pardonner ce qui a été fait hier pour que nous nous retrouvions pour nous parle entre nous”, a-t-il préconise.
Au nom de son bureau, il a confié la Fédération malienne de football à l’Ajsm. “Monsieur le président de l’Ajsm, la Fédération malienne de football est entre les mains de l’Ajsm. Nous venons nous confier aux journalistes sportifs dans un langage de sincérité. Que notre collaboration soit une collaboration franche. Si nous, membres de la Fémafoot, sommes dans des erreurs, venez en nous, guidez-nous car nous n’avons pas le monopole ni de la raison ni du savoir-faire. Nous voulons simplement une relation beaucoup plus humaine, malienne, mais très sincère. Monsieur le président de l’Ajsm, en vous confiant la Fédération malienne de football, c’est pour vous amener à comprendre que les journalistes sportifs font partie de l’environnement du football malien. Le football est un cercle dans lequel se trouvent les joueurs qui sont les premiers acteurs, les encadreurs, l’Administration qu’est la Fédération, les journalistes sportifs et les supporteurs.
C’est ça le football. Et chaque fois qu’un segment de cet environnement se trouve en dehors du cercle, infailliblement, il y aura problème. Donc, nous voulons, durant notre mandat, que nous puissions travailler ensemble en se disant que les journalistes sportifs sont la Fédération car ils constituent un membre essentiel du cercle dans lequel nous travaillons quotidiennement”, a-t-il enseigné.
“Voir les premiers appuis
que nous pourrons faire
à l’endroit de l’Ajsm”
Mamoutou Touré “Bavieux” s’est réjoui de l’existence de l’Ajsm qui, depuis 1970 (bientôt 50 ans), est en train de cheminer dans les rouages du sport malien. “50 ans d’existence pour une association est plus que l’âge mâture.
En visitant les locaux de l’Ajsm, nous avons été sensibles. Toutes les associations y compris la Fémafoot connaissent tous des problèmes. Mais ensemble, nous pouvons bâtir de grandes choses. Si nous nous mettons ensemble avec la volonté de réussir, il n’y a pas de raison que nous n’arrivions pas au bout. Je suis convaincu que nous pouvons, au niveau de la Fédération, en dépit des difficultés que nous traversons, aider l’Ajsm à avoir une autre image. Je me ferai le devoir, avec le vice-président Kassoum Coulibaly, d’échanger au niveau du Comité exécutif pour voir les premiers appuis que nous pourrons faire à l’endroit de l’Ajsm. C’est pour dire que notre visite à l’Ajsm avait pour but de dire aux journalistes sportifs de ne pas s’éloigner de la Fédération. En ce qui concerne le traitement de l’information, nous verrons comment établir un cadre de concertation permanent qui va nous permettre de donner l’information en temps réel au niveau de la Fédération”, a-t-il déclaré.
Mamoutou dit Bavieux a révélé qu’à l’approche de chaque grand match de l’équipe nationale, ils verront au niveau de la Fédération comment partager un déjeuner de presse pour que la presse joue pleinement sa partition en ayant à l’idée que tout ce qui se fait aujourd’hui est fait pour le Mali.
En répondant aux questions des confrères sur l’état des infrastructures sportives et le bilan de sa tournée, Bavieux a confié qu’une commission doit être créée pour travailler dans les stades, surtout les vestiaires.
Exceptionnellement, la Fémafoot a été autorisée par la Fifa à rénover les stades. Pour cela, Bavieux a demandé l’union autour du football malien et le suivi au niveau des infrastructures. Il a révélé que l’Etat vient de débourser 1 400 000 000 Fcfa pour le paiement des salaires des entraîneurs nationaux. Il faut appuyer cet effort de l’Etat. Le centre de Kabala sera bientôt rénové. Et la proposition de vente du centre de Kayo a été acceptée par la Fifa pour construire un nouveau centre technique moderne.
Siaka DOUMBIA