Mamadou Konaté secrétaire général de la Fédération malienne de hippisme : “Le hippisme a eu également sa part de difficulté dans la crise que traverse le pays, mais malgré tout le grand prix de la nation se tiendra ce dimanche”

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Dans une interview exclusive qu’il nous a accordée le président de la ligue hippique de Bamako et secrétaire général de la fédération malienne de hippisme Mamadou Konaté nous révèle les préparatifs du    52ème Grand prix de la nation 2012 et surtout les difficultés de sponsoring auxquelles le hippisme fait face en ce moment de crise.      
L’Indépendant: Pouvez vous vous présenter à nos  lecteurs ?

Mamadou Konaté

Mamadou Konaté: Je m’appelle Mamadou Konaté président de la ligue hippique de Bamako et secrétaire général de la fédération malienne de hippisme
Ce grand prix de la nation intervient au moment où le pays traverse une crise sociopolitique et sécuritaire.  Peut-on savoir avec vous sous quel signe vous placez cette édition?
Nous plaçons ce grand prix de la nation sous le signe de la survie, car nous avons eu également notre part de difficulté dans la crise que connait le pays. Comme  notre activité révèle de la passion et de l’émotion,  nous avons décidé malgré ces difficultés de perpétuer cette activité culturelle et sportive qui est organisée à Bamako et dans certaines régions du pays depuis 1941.  Donc  nous ne pouvons pas dérober à nos responsabilités malgré les difficultés raison pour laquelle nous avons décidé tant bien que mal de respecter cette tradition à savoir organiser le grand prix de la nation qui est notre principale fête.
Les difficultés que vous venez d’évoquer ci-haut sont  de quelle nature ?
Ce sont des difficultés d’ordre économique.
Peut-on savoir le nombre de ligues et de chevaux qui vont prendre part à ce grand prix de la nation ?
D’ordinaire ce sont environ une dizaine de ligues qui participent à ce tournoi. Cette année, ce sont trois ligues qui seront présentes à cette fête du cheval. Il s’agit des chevaux de la ligue de Bamako,  de Ségou et  de Nioro du Sahel. Deux  raisons principales expliquent l’absence des autres ligues. Il s’agit de l’arrivée précoce de l’hivernage dans certaines régions.  Celles-ci ont vu leur championnat s’arrêter face à cette situation donc les chevaux de ces localités ne sont pas en jambes c’est pourquoi, ils ne peuvent pas compétir. Et d’autres ne pourrons pas participer pour des raisons financières propres à ces ligues. Et il faut aussi ajouter que ce sont  20 chevaux qui vont participer à ce grand prix. Ce nombre reste inchangé par rapport aux autres années.
Peut-on savoir  le montant des primes qui seront allouées aux différents vainqueurs?
Depuis trois ans à savoir le grand prix de la nation 2010, nous avons décidé de rehausser le montant des primes. En dépit  des difficultés, nous avons souhaité maintenir ce montant.  Il s’agit d’un  million de FCFA pour le premier,    700 000 FCFA pour le deuxième, 500 000 FCA pour le troisième, 300 000 FCFA pour le quatrième et  200 000 FCFA pour le cinquième.
Le président de la République n’étant pas là sous  l’égide de quelle autorité ce grand prix de la nation est placé.
Ce grand prix est placé sous le haut patronage du président de la République parce qu’il est de tradition qu’il se déplace en pareille circonstance pour exprimer sa considération pour ce sport.  Mais en raison   du contexte actuel,  il se fera remplacer  par  le ministre des sports.
Quels sont les partenaires qui vous accompagnent pour cet événement?
En raison du contexte que j’ai rappelé ci-haut, nous avons   décidé de financer sur fonds propre l’organisation de ce grand prix de la nation. Car  la plupart des partenaires nous ont fait savoir, qu’ils sont eux aussi confrontés   à des difficultés. Juste pour vous dire que nous assumons tout seuls le poids financier de cet événement. Ainsi donc  nous finançons l’organisation de cet événement à partir des recettes internes des guichets et des cotisations que nous percevons sur les différents droits d’inscription des chevaux, ou les frais de délivrance des licences d’entraineur, de Jockeys. Ce sont ces différents montants qui nous permettrons de supporter le coût financier de l’organisation.
Donc vous n’avez même pas eu l’accompagnement de votre partenaire traditionnel à savoir le PMU-Mali ?
Le PMU-Mali  lui-même est très sollicité par l’Etat. Il nous a fait part de ses difficultés et nous lui sommes reconnaissants   de nous avoir accompagnés toutes les années pour l’organisation des grands prix.  Le PMU  nous a promis que juste après cette période de difficulté,  il reprendra son accompagnement. Et nous lui faisons entièrement confiance.
Le cout financier de cet événement vous reviendra à combien ?
Nous avons fait un budget prévisionnel de 7 millions de FCFA, nous pensons que  le coût financier de l’opération ne doit pas dépasser ce montant. Car nous souhaitons faire des économies sur ce montant.
Intervieview réalisée par Kassoum THERA

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