Mamadou Diarra, journaliste à la retraite : « Le journaliste ne doit jamais se mêler des querelles entre dirigeants »

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Dans le cadre de la Semaine nationale de la liberté de la presse, la Maison de la presse a abrité le samedi 7 avril une conférence débat, organisée par l’Association des journalistes sportifs (AJSM).  Cette conférence était animée par monsieur Mamadou Diarra, journaliste à retraite, monsieur Gaoussou Drabo, ancien ministre,  parrain de la semaine et vice-président de la HAC (Haute Autorité de la Communication), monsieur Souleymane Diabaté, président du Comité central des supporters des aigles du Mali et monsieur Oumar Baba Traoré, président de l’AJSM.  Cette conférence avait pour thème : « la violence dans les stades, cas du football ».

Le président de l’ASJM après avoir souhaité la bienvenue aux participants a planté le décor de la conférence. C’est ainsi qu’il dira que la présente conférence n’a rien à avoir avec la démarche initiée par l’AJSM auprès de certains clubs, suite à l’agression de deux de nos confrères lors de la rencontre de la troisième journée opposant le Djoliba AC et l’AS Réal de Bamako. Parler de la violence dans le stade est très pertinent, introduira le principal conférencier, le doyen Mamadou Diarra. Car la violence est en train d’envahir tous les domaines.  Le périple se rapproche  de nous, a-t-il fait remarquer. C’est pourquoi, il a demandé un comportement exemplaire des journalistes en tout lieu et en tout temps. Le journaliste ne doit jamais se mêler des querelles entre dirigeants, car les dirigeants passent et le football reste, a-t-il confessé. Parlant de la violence, le doyen Diarra a divisé la vie de notre football en trois temps. C’est ainsi qu’il dira qu’il n’y a pas eu  de violence entre  1960 et 1968 dans les stades. Durant cette période, la violence verbale était la seule forme de violence. Et c’est Salif Kéita Domengo, qui fut le premier joueur à recevoir les invectives des supporters sur un terrain d’entrainement de l’AS Réal en février 1967. Suite au coup d’Etat de 1968, le pays est entré dans une période d’exception. Cette période a été la plus dure pour notre football, dira-t-il. Ce sont les dirigeants de l’époque qui ont introduit la violence dans les stades. Cette violence a atteint son paroxysme en 1977 avec l’agression d’un arbitre par les policiers. Une agression qui a entrainé la suspension du Mali de toutes les compétitions de la CAF. La première violence dans les stades de l’ère démocratique a été la réception du Cameroun en avril 1991. Cette violence des supporters a entrainé la suspension du stade omnisport. Après 22 ans d’absence, le Mali est de nouveau qualifier pour la CAN en 1994. Une  qualification qui a entrainé un apaisement dans les stades. Cette embellie a été très vite effacée par une violence lors de la rencontre de la finale de coupe du Mali, opposant le Djoliba AC et l’USFAS, en 1994. Ce sont les militaires qui étaient à l’origine de cette violence en faisant irruption dans les gradins pour voler la coupe du Mali. Une violence qui a amené le président de République d’alors à ne plus présider les finales de la Coupe du Mali. Le doyen Diarra a terminé son intervention par la violence survenue le 27 mars 2005, lors de rencontre Mali/Togo.

Abdrahamane Sissoko

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1 commentaire

  1. Mr Diarra, la sagesse americaine dit: “When it bleeds, it leads.” Plusieurs personnes profitent des conflits! Les conflits existent parce qu’ils permettent aux uns et aux autres d’etre…. RICHES! Certains journalistes aiment les conflits, les creent et les maitiennent parce que lesdits conflits leur profitent!!!!!
    L’UN DES ROLES DU JOURNALISTE EST D’INFLUENCER L’OPINION PUBLIQUE POUR INFLUENCER LES POLITIQUES NATIONALES!!!

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