Arrivé aux commandes de la Ligue Régionale de pétanque de Kayes en avril 2010, Mamadou Coulibaly «Le Grand» a bien entamé son mandat avec l’organisation du championnat national avec en prime le titre du champion du Mali. Le Grand a une vision pour vulgariser la pétanque dans la région.
Pourquoi avoir pensé à diriger une discipline aussi mineure ?
Je vous remercie de m’avoir donné la parole pour parler de pétanque, une discipline méconnue du public. Vous savez, la pétanque est une discipline qui demande d’abord beaucoup de patience, d’intelligence et surtout d’adresse. A ce sujet, le joueur de pétanque peut être considéré comme un topographe. Le joueur de pétanque joue en équipe dénommée triplette. C’est comme un champ de bataille. Il faut que l’Etat major se concerte. Si j’ai accepté de manager la discipline, c’est pour relever un défi parce que les hommes sont faits pour relever les défis. Personnellement, j’adore relever les défis. Les disciplines méconnues dans notre pays peuvent nous apporter quelque chose et nous procurer de la joie. Or, le football populaire en soi n’a pas toujours comblé les attentes. Et moi, je suis fier de dire haut et fort que j’ai le vice-champion d’Afrique de pétanque chez moi en l’occurrence Nouhoum Sangaré «Pélé».
La pétanque est certes un sport méconnu au Mali, il faut un travail de fond pour vulgariser la discipline chez les jeunes. Quand un jeune joue à la pétanque cela joue positivement sur son niveau d’étude. Il est obligé d’être adroit, travailler sur son intelligence et sa patience. Ces 3 trois facteurs représentent la clé de la réussite
Il y a un an, vous prenez les destinées de la Ligue de Kayes, quels genres d’engagement et projet pour la pétanque à Kayes ?
Le travail se fait en équipe. Je suis le président qui joue le rôle de chef d’orchestre. Chaque membre du bureau joue pleinement sa partition. Notre bureau avait en premier lieu un défi à relever : vulgariser la pétanque au niveau de tous les quartiers de Kayes, les différents cercles de la région, dans les cours de l’école, dans les lieux de travail, les entreprises, les hôtels. Pour pratiquer une discipline, il faut l’aimer, l’apprendre et connaître les contours de la discipline. Le deuxième défi était d’organiser un championnat régional de pétanque. Cela passe par une visite de prospection au niveau de tous les cercles de Kayes et mettre en place au moins une équipe de pétanque au niveau de tous les cercles. Hélas, la Fédération nous a soumis à organiser le championnat national de pétanque en mai dernier.
L’organisation de ce championnat nous a donné d’autres idées. On est allé à créer un engouement autour de la pétanque un cadre touristique à l’Hôtel Kamankolé. Nous avons demandé à la direction de bâtir un terrain de pétanque flambant neuf afin que le championnat puisse y être organisé. D’autres hôtels se sont manifestés pour mettre en place une équipe de pétanque à leur niveau.
Je profite de l’occasion pour féliciter l’ensemble de l’équipe, le bureau de la Ligue, les joueurs pour le travail accompli. Nous voulons instaurer au niveau des mines de Sadiola et Lolou des terrains de pétanque pour la pratique de la discipline.
Après un an d’exercice, vous avez un titre de champion du Mali. Bilan satisfaisant ou mission accomplie, selon vous ?
C’est un bilan en demi-teinte. Certes, on a le titre de champion du Mali, mais lors des différents tournois organisés en 2010-2011, on est éternel deuxième. Donc, notre défi c’est de remporter le maximum de tournois en tant que champion du Mali.
Comment envisagez-vous l’avenir de la pétanque à Kayes ?
Je pense que ce qu’on n’a pas pu faire en 2010-2011, on pourra le faire dans les années à venir. Je veux parler de l’organisation du championnat régional et la création des clubs dans tous les chefs-lieux de cercle. Les 3 ou 4 meilleures triplettes vont être sélectionnées pour le championnat national et d’autres compétitions. Il s’agit pour de ramener la pétanque au niveau de tous les cercles de Kayes et éventuellement au niveau des communes rurales. Parce que c’est un sport qui ne demande pas beaucoup de moyens. La pétanque ne demande pas des milliards comme le football, le basket-ball et autres. Alors que c’est un sport complet parce qu’il y a une partie physique et une partie intellectuelle.
Vous êtes un homme politique, un cadre de l’URD. Est-ce-que cela ne va pas influer négativement sur votre présidence de la Ligue à temps plein ?
En réalité, un responsable politique, c’est un leader d’intérêt public. Or, un parti politique, c’est un programme, un idéal. Donc, dans mon parti il y a un programme, une vision par rapport à mon pays. En bon cadre, je dois pouvoir ramener cette vision dans le travail sportif, c’est-à-dire ramener cette vision à la Ligue de pétanque. A cet effet, le Mali est sélectionné pour la Coupe du monde de pétanque. Vu son titre de vice-champion d’Afrique, Kayes ne peut pas rester en dehors de l’évolution de ce sport. Et je pense bien que la Coupe du monde de football ne tape pas pour le moment à la porte du Mali. Mais je suis sûr et certain que le Mondial et le championnat du monde de pétanque tapent à la porte du Mali parce qu’on est qualifié. La compétition aura lieu en France en 2012.
Par Baba Cissouma, envoyé spécial à Kayes
Pétange à Kayes
En pleine expansion !
La Ligue régionale de pétanque de Kayes occupe une place de choix dans le gotha de la pétanque au Mali. Avec 2 titres de champion du Mali (2002 et 2011), les joueurs de pétanque de Kayes ont également à leur actif plusieurs trophées remportés lors des différents tournois et mémorial organisés par la Fédération malienne de pétanque. Kayes c’est aussi une légende de 54 ans nommée Nouhoum Sangaré «Pélé» dont ses débuts remontent en 1978. Un génie de la pétanque qui a participé à 4 championnats du monde et 3 championnats d’Afrique. Pélé est d’ailleurs médaillé d’argent au championnat d’Afrique Bénin 2007 et médaillé de bronze au championnat Tunisie 2009. Quelle performance
Les bons résultats de la Ligue de Kayes ne sont pas tombés du ciel. La ville de Kayes regorge plusieurs clubs de pétanque à travers les différents quartiers : Kayes N’di, Camp Militaire, Camp des Gardes, Abou Barry, AS Tribune, Djantilé. Toute chose qui permet à Kayes de pouvoir fournir 17 bonnes triplettes (51 joueurs) lors des tournois nationaux.
Toutefois, tout n’est pas rose à la Ligue de Kayes. Tous les clubs sont concentrés dans la seule capitale régionale. Le défi principal pour le nouveau bureau présidé par Mamadou Coulibaly «Le Grand» se résume à la vulgarisation de la discipline à travers les cercles, les entreprises, les cours d’écoles ainsi que l’organisation d’un championnat régional. «Nous allons créer des clubs de pétanque dans tous les chefs-lieux de cercle, former les nouveaux joueurs et multiplier les compétitions», a rassuré le président Coulibaly.
B.C
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