Aujourd’hui, les Aigles du Mali seront mis à l’épreuve à Franceville (Gabon) face à la Guinée Conakry. Les poulains d’Alain Giresse mettront alors leurs crampons en valeur face à un adversaire qui n’est plus un inconnu pour eux : le Sily national.
L’équipe guinéenne étant un adversaire redoutable des Aigles du Mali, elle n’ira sûrement pas avec le dos de la cuillère. Joueurs mûrs et talentueux, les coéquipiers de Pascal Feedinow tenteront de confirmer leur expérience et leur santé physique et technique lors de cet assaut ouest-africain. Quant aux Aigles, ils ont sans aucun doute un immense défi monumental, d’abord face à leurs adversaires sur le terrain, ensuite vis-à-vis de son public sportif malien et africain.
Cette rivalité entre équipes malienne et guinéenne tire ses origines non seulement de la proximité des deux pays, mais aussi de leur histoire commune. Selon le chargé des compétitions de la FEMAFOOT, Souleymane Diallo, joint hier au téléphone par notre rédaction, le moral des Aigles est au beau fixe et l’engouement des supporteurs reste serein et ambiant autour des Aigles. Il ajoutera que les leitmotivs des uns et des autres, c’est de voir les Aigles aller plus loin au cours de cette CAN. Malgré des coups fatals, notamment le forfait de Kalilou M. Traoré, de Mohamed Fofana et d’El Hadji Mahamane Traoré, les Aigles gardent encore les pieds sur terre, a-t-il précisé.
Cependant, au regard des statistiques, le Mali et la Guinée ne se sont rencontrés qu’une seule fois en phase finale de la CAN. C’était à Tunis en 2004 où Aigles et le Sily s’étaient affrontés au stade des quarts de finale au sortir desquels les Aigles, alors sous la houlette de Frédéric Oumar Kanouté, avaient éliminé leur adversaire par le score de 2 à 1 dont le but magique du Capitaine Mahamadou Diarra « Djilla » dans le temps additionnel. Toute chose qui invite aujourd’hui les Guinéens à « durcir les crampons »b et serrer les dents pour affronter les Maliens.
En tout cas, les choses ne seront pas faciles entre la Guinée et le Mali en cette matinée du mardi 24 janvier 2012 à Franceville, au Gabon. L’équipe malienne jouera non seulement pour ses blessés, mais aussi pour sa survie et son honneur, surtout quand on sait qu’elle est à 99,5 % rajeunie. Mais attendons cet après-midi pour voir.
Miguel Touré