Ce jeudi 24 janvier 2013, au Stade Nelson Mandela « B » de Port Elizabeth, les Aigles du Mali affronteront les Black Stars du Ghana pour le compte de la 2è journée.
L’équipe malienne doit donc impérativement et objectivement garder les pieds sur terre.
Cependant, l’équipe malienne, qui est d’ores et déjà le premier du groupe B, est obligée de se maintenir sur sa lancée ce jeudi face aux Ghanéens. Après leur beau jour obtenu lors du match inaugural face au Mena du Niger qui était un adversaire inconnu, les Aigles ont eu du pain sur la planche avant d’arracher cette précieuse victoire. Un avantage qui les propulse depuis lors au rang de leader du groupe B avec 3 points devant le Ghana et la RD Congo qui se classent 2è avec un point chacun, suite à leur match nul de 2-2.
Seul le Niger tire le diable par la queue avec zéro point. Toute chose qui annonce déjà une rencontre rude et complexe, voire même périlleuse entre Ghanéens et Maliens. Ce choc du jeudi qui opposera les Aigles aux Black Stars verra la confirmation d’une équipe sur l’autre. En tout cas, ni le Ghana, ni le Mali n’ont dit leur dernier mot. Mais il faut noter que les Ghanéens ont le couteau sur la gorge car ils ont non seulement la pression du nul impuissamment concédé face à la RD Congo, mais il y a les séquelles de la CAN 2012 lorsque les Aigles du Mali, après s’être inclinés face au Ghana lors des matches de Poule par 2-0, ont pris leur revanche au cours du match de classement en s’imposant eux aussi par 2-0.
Toute chose qui attribue au Mali cet avantage psychologique relativement à sa victoire du dimanche dernier face au Niger.
Sur le plan tactique et technique, cette rencontre fatidique qui se profile à l’horizon entre Ghanéens et Maliens sera largement ouvert du fait que les deux équipes se connaissent bien. Sur un tout autre plan, les deux formations enregistrent une forte variation. Si les Aigles connaissent un réaménagement en son sein, les Black Stars, quant à eux, se sont rajeunis à 95%. Du côté du Ghana comme du Mali et dans le reste du monde, les différents publics sportifs se régaleront au rythme de cette rencontre. Les Ghanéens, avec leur vivacité, se heurteront certainement à la circulation nonchalante du cuir malien.
En tout cas, les deux équipes partent à équidistance et cela, à la lumière de leurs deux confrontations pendant la CAN 2012. L’autre choc de la journée opposera le Niger à la RD Congo. Mais on doit attendre la réalité du gazon, même si les Congolais partent largement favoris.
Soumana Touré Miguel
CAN 2013, 3eme journée
Encore des matches nuls
Pour le compte de la 3è journée de la CAN 2013, le pays détenteur de la 28è édition s’est fait accrocher. Au même moment, les Super Aigles ont échoué, à bout de souffle.
Le système du match nul reste encore une pratique à la CAN 2013. Sur l’ensemble des 6 matches joués en 3 journées, on compte pour l’heure 5 matches nuls : un « record » jamais enregistré dans les annales de la CAN. Après ceux concédés durant la première journée entre les Sud-africains et le Cap-Vert, le Maroc et l’Angola dont les scores sont simplement vierges, le Ghana et la RD Congo, en 2è journée, bien que des buts aient été réalisés, se sont contentés d’un nul de 2-2. Au cours de la 3è journée, ils sont restés dans le même standby. L’Ethiopie, quant à elle, a accroché la Zambie, détentrice de la 28è édition, en concédant un nul de 1-1, bien que l’Ethiopie soit doublement réduite. Après la blessure du portier, un joueur de champ quittera ses camarades pour expulsion. Sans profiter de cette infériorité numérique, les Chipolopolo ont en plus souffert de la furia éthiopienne qui finit par revenir au score. Idem pour Nigérians et les Burkinabés. Les Etalons du Burkina Faso, qui étaient aux prises avec les Super Eagles du Nigéria, ont, à l’ultime seconde de la partie, obtenu un point précieux quand Alain Traoré, du bout du pied gauche, a remis les pendules à l’heure et pris rendez-vous avec leurs futurs adversaires.
Les équipes de la Poule C n’ont pas pu, elles aussi, se débarrasser de la « lanterne » de cette CAN qui apparait dès lors comme un piège à destin étrange. C’est dire que rien n’est encore absolument dessiné. Cela prouve que sous un autre angle, les équipes composant les différentes Poules se valent. Mais l’inattendu de ces sorties inaugurales a sans doute été celle de la Zambie et de l’Ethiopie. Bien que l’Ethiopie ait été impressionnante lors des éliminatoires, on ne s’attendait quand même pas à ce qu’elle puisse tenir en échec une Zambie technique, rapide et rationnelle. Pourtant, c’est cette même Ethiopie qui est restée à la traine pendant 27 éditions sans prendre part à la CAN. En tout cas, tout ce qu’on peut dire de cette CAN, c’est que « le recul d’un bélier au cours d’un combat n’est pas synonyme d’abandon ». Par contre, l’équipe vieillissante du Burkina Faso a elle aussi engrangé un nul inestimable face à la sélection du Nigéria. C’est donc l’expérience qui a joué un coup dur aux jeunes boys du coach nigérian Stephan Keshi. Les prochaines sorties des différentes sélections nous édifieront davantage.
A suivre donc…
Soumana Touré Miguel
