Tous les pronostics donnent les Panthères du Gabon gagnantes face aux Aigles. Mais l’équipe nationale du Mali va tout faire pour défendre sa place et pourquoi pas s’offrir la demi-finale.
On ne les attendait pas au second tour. Les Panthères du Gabon, petit poucet, comme les Aigles du Mali, favori pourtant toujours éliminé. Les premiers se sont battus comme des diables pour marquer une CAN que leur pays coorganise, les seconds ont vaincu sans convaincre. Alors quand l’heure du face à face sonne, les pronostics penchent forcément d’un côté.
Le sans-faute du Gabon en phase de poule donne des maux de tête aux supporters maliens qui savent que les panthères ont plus de mordantes et sont plus en jambe que leur équipe. Des attaquants à la pointe et qui trouve tell chemin des filets comme Pierre-Emerick Aubameyang, déjà auteur de trois buts dans la compétition, ne les rassurent pas. S’ajoute à cela le soutien du 12ème homme, la chose ne s’annonce guère facile. Les hommes de Gernot Rohr savent en effet qu’ils peuvent compter sur le soutien de tout un peuple pour accéder au dernier carré.
“Il faudra jouer avec le coeur”
Les Aigles eux ont tout intérêt à donner le meilleur d’eux-mêmes. Boudés par des supporters échaudés par les éliminations au premier tour trop nombreuses à leur gout, les footballeurs maliens feront l’impossible pour prouver qu’ils méritent leur place dans ce tournoi et qu’ils peuvent accéder au carré d’as. La dernière qualification des Aigles en demi-finale de la CAN remonte à 2004, en Tunisie. Seydou Kéita et ses coéquipiers ne sont pas à minimiser selon le sélectionneur adjoint du Gabon, José Cobos. ” Il faut être objectif : accéder aux quarts de finale avec un effectif dans lequel il n’y a que quatre joueurs de L1, c’est déjà bien. La demi-finale, ce serait la cerise sur le gâteau” a-t-il déclaré. Les gabonais favoris, peut-être, mais des maliens certainement remplis d’envie pour la demi-finale. “L’avantage c’est qu’on les connaît bien, le désavantage c’est qu’ils jouent chez eux et qu’il va falloir être très forts pour passer. Il faudra jouer avec le cœur, il va falloir s’énerver un peu si on veut bouger le Gabon. On n’a pas fait ce qu’on voulait mais on est en quarts et beaucoup de grosse équipes qui pensaient y être sont parties”, rassure le défenseur Cédric Kanté. Aux Aigles du Mali de savoir saisir leur chance.
Giresse en terrain connu
C’est un retour au Gabon pour Alain Giresse qui y avait entraîné l’équipe nationale de 2006 à 2010. Remercié après l’échec à la CAN passée, le sélectionneur passera certainement un moment particulier lors de cette confrontation entre ses poulains d’hier et ceux d’aujourd’hui. “Ça va faire un joli quart avec un stade plein, de l’ambiance. Pour le Gabon, une chose est sûre, je n’ai pas besoin d’étudier les joueurs et l’équipe, je les connais”, a-t-il déclaré sur le site de la Confédération africaine de football. Pourvu que cette connaissance de l’adversaire profite aux Aigles. Mali-Gabon, c’est le dimanche prochain au Stade flambant neuf de l’amitié sino-gabonaise de Libreville.
Par Célia d’ALMEIDA – 03/02/2012
source: journaldumali.com