Maki Tall : Sur les traces de Didier Drogba…

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Maki Tall
Maki Tall

 

Il est très aisé de faire la comparaison entre Maki Tall (17 ans) et Didier Drogba. Tous deux sont Franco-ivoiriens, tous deux sont attaquants et tous deux ont débutés leur formation au club du Mans FC. Comme l’illustre attaquant de pointe des Elephants de Côte-d’Ivoire, Maki Tall commence à se frayer un chemin dans le monde du football. Sélectionné régulier de l’Equipe de France des moins de 18 ans, il est aussi le fer de lance de l’équipe U19 du Mans FC.

 

 

 

Le Daily Football Club a pour vous fait la rencontre du jeune prodige français qui a accepté de se livrer à nous dans une très belle interview.

DFC : Bonjour Maki, pouvez-vous vous présenter au Daily Football Club et retracer un peu votre parcours ?

Maki Tall : Bonjour, je m’appelle Maki Tall. Je suis né le 30 octobre 1995 à Washington DC, aux USA. J’ai commencé à taper dans un ballon quand j’avais 2-3 ans. C’est en voyageant avec mon père qui a été fonctionnaire international dans plusieurs pays Africain comme le Cameroun, le Sénégal, et la Côte D’Ivoire que j’ai vraiment pris goût pour le foot. J’ai joué dans des écoles de foot au Sénégal et en Côte D’Ivoire mais j’ai surtout eu la chance de faire plusieurs stages de foot à Larqué, à Cap Girondins et à PSG Academy avant de rentrer au Centre de Formation du Mans FC en août 2009. J’y ai fait toute ma formation en partant des U15 jusqu’aux U19 cette année.

 

 

DFC : Tout d’abord, quel bilan dressez-vous de votre saison ? et de votre parcours général depuis votre au Mans ?

M.T : Cette saison 2012-2013 a été pour moi un vrai déclic. Même si avec le club nous avons eu quelques difficultés en début de saison, j’ai su tirer mon épingle du jeu chaque fois que j’ai eu la chance de jouer. J’ai aussi connu ma première séléction en Equipe de France des U18 avec le Coach Philippe Bergeroo qui a pris un gros risque en m’appelant pour la premiere fois à prendre part au Tournoi International de Limoges contre des équipes comme le Portugal, la Norvège, et l’ Uruguay. Une belle expérience pour moi puisque au delà de ma première sélection, je fini meilleur buteur du tournoi. Avec les U19 je fini la saison avec 14 buts toutes compétitions confondues. C’est mon plus faible total depuis que je suis au Mans FC mais ça s’explique un peu par le fait que j’ai raté plusieurs matchs à cause des sélections en Equipe de France et de quelques petites blessures. Globalement je suis très satisfait de ma saison et je tiens vraiment à remercier le Coach Bergeroo qui m’a fait confiance et avec qui j’ai beaucoup appris et beaucoup muri en si peu de temps. Concernant mon parcours en général, j’ai marqué 82 buts toutes compétitions confondues depuis mon arrivée au Mans en août 2009. J’en suis très fier.

 

 

DFC : De nombreuses personnes vous comparent à l’illustre attaquant qu’est Didier Drogba qui a lui aussi débuté au Mans tout comme vous, qu’en pensez-vous ?

M.T : J’en suis très flatté mais soyons sérieux. C’est vrai que Didier Drogba aussi a été formé au Mans. Mais lui est un attaquant de classe mondiale. Moi je suis un débutant. J’ai la chance de marquer souvent et j’aime les duels comme lui mais la comparaison s’arrête là. Il faudra que je joue très longtemps et que je marque beaucoup au plus haut niveau avant de prétendre oser une comparaison avec un géant comme Didier Drogba.

 

 

DFC : Quels sont selon vous vos atouts et vos faiblesses en tant qu’attaquant ? Comment définiriez-vous votre style de jeu ?

M.T : Je suis un attaquant axial. J’aime prendre la profondeur pour profiter de ma vitesse. Je suis assez présent dans les duels et je pense être adroit devant le but. On dit aussi que je suis explosif mais bon c’est aux autres de juger. Moi je sais que je dois travailler mon jeu dos au but, mon jeu de tête et je dois aussi varier mes appels. J’allais oublié mais je dois aussi travailler le replis défensif..

 

 

DFC : Vous avez 17 ans et pas encore de contrat pro, pensez-vous que cela pourrait très rapidement arriver ?

M.T : C’est vrai que je viens de boucler mes 3 ans de contrat Aspirant pro avec le mans FC. Maintenant je pense que le contrat pro il faudra aller le chercher sur le terrain par mes performances. Je suis optimiste. Je sais que si je travaille bien aux entrainements et si je suis performant en match le contrat pro viendra rapidement.

 

 

DFC : Alors vous-êtes en vacances encore mais je pense que vous avez la tête un peu tournée du côté du Mans où votre club pourrait déposer le bilan, comment vivez-vous cette situation ?

M.T : En effet le Mans FC traverse une période très difficile et son avenir est incertain. Ce qui arrive au club est bien dommage. Le Mans FC a formé beaucoup de grands joueurs. C’est vraiment un bon club formateur et la ville du Mans mérite un club de haut niveau. Maintenant la gestion du club et les questions financières que nous lisons tous dans la presse me dépassent. J’espère tout simplement que le club s’en sortira d’une façon ou d’une autre.

 

 

DFC :  Au vu de cela, comment envisagez-vous votre avenir désormais ? Se trouve-t-il toujours du côté du Mans ou même encore en France ?

M.T : J’ai besoin de grandir et de connaitre d’autres défis. Mon père et moi nous allons privilégier un bon projet sportif probablement dans un autre club en France. C’est vrai que nous avons été contactés par quelques grands clubs anglais et italiens mais pour l’instant je souhaite rester en France. On verra plus tard pour l’étranger.

 

 

DFC : Depuis votre départ de Côte D’Ivoire il y a quelques années et votre intégration au centre de formation du Mans vous n’avez cessé de progresser et de gravir les échelons, vous voilà aujourd’hui sélectionné régulièrement en Equipe de France des moins de 18 ans où vous êtes même titulaire, comment vivez-vous cela ? Est-ce une sorte de consécration pour vous ?

M.T : Ça n’a pas toujours été facile. C’est vrai que mes débuts au Mans ont été difficiles mais mon père n’était jamais très loin pour m’encourager et me recadrer quand il le fallait. J’ai dû m’adapter à une nouvelle vie, sans ma famille, dans une ville nouvelle, sans parler de l’hiver qui était très dur, etc.. Aujourd’hui je suis très heureux de ma progression et mon expérience avec le Coach Bergeroo et l’Equipe de France reste pour moi un tournant important de ma jeune carrière. Je suis déjà à six convocations d’affilée et à 4 buts en 5 matchs joués. C’est un bon début et cette génération 95 est bourrée de talent – On pense à Mike Maignan et Hervin Ongenda du PSG ou encore Zakari Labidi de l’OL – . Il y a vraiment de très grands joueurs avec qui je prends vraiment du plaisir à jouer. J’espère que le coach me fera toujours confiance afin que je puisse faire partie du groupe pour les prochaines échéances. En tous cas je vais travailler dur pour ça.

 

 

DFC :  Au sujet des sélections nationales, vous avez le privilège de pouvoir jouer pour la sélection Française, Ivoirienne et même Américaine qui d’ailleurs fait le forcing pour vous avoir, pensez-vous vous engager sur le long terme avec la sélection française ou alors rejoindre plus tard la sélection A d’une autre nation comme on peut le voir souvent notamment avec les joueurs d’origines africaines ?

M.T : Aujourd’hui je suis très fier de porter le maillot bleu. La France m’a fait confiance en premier et je lui dois reconnaissance et loyauté. Maintenant dans le football il n’y a jamais de garantie ou de certitude. Beaucoup de joueurs ont fait toutes les catégories jeunes en EDF mais n’ont pas eu le privilège de porter le maillot des A. J’espère que cela ne sera pas mon cas et je vais bosser dur pour toujours mériter la confiance des coachs.

 

 

DFC : Avez-vous un plan de carrière particulier ? Vos parents ?

M.T : Mon père me suit de très près depuis le tout début. Il était avec moi pour les stages, il venait voir mes matchs au Mans et même en déplacement. Lorsque le téléphone a sonné pour ma première sélection j’étais avec lui en congés à Paris. Bref, il me conseille et m’oriente. Mon agent aussi. Pour l’instant je veux rester en France et continuer ma formation. Plus tard on verra bien mais une expérience en Angleterre, en Allemagne ou en Espagne pourrait me tenter.

 

 

DFC : Pour finir, avez-vous des personnes en particulier à remercier ?

M.T : Mon père qui est à mes côtés depuis le début. La famille Talsmat au Mans qui a été ma famille d’accueil quand je suis arrivé trop jeune au Mans pour intégrer directement le centre de formation. Je remercie aussi tous mes parents, mes amis et toutes les personnes qui m’ont soutenu.

 

Par Malick Arnaud Durosinmi – 6 juillet 2013
dailyfootballclub.fr

 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. le gosse est dorigine malienne. son pere est de bandiagara mais il travaille en cote divoire. le petit est donc malien. le journaliste s’est juste trompé. alors arretez de deverser vos mechancetés. Maliweb a raison de nous faire decouvrir un tel talent

  2. C’est un malien, son père est Madani Maki Koreissi Tall, représentant résident de la Banque Mondiale en Cote d’ivoire. Un Tall de Bandiagara ……

  3. Regardez moi cet article bidon. le gosse n est meme pas Malien. je me demande qu est ce que ces genres de conneries peuvent nous apporter.

  4. vraiment maliweb en quoi cet article nous interresse si c’etait au moins un malien………..pfffff.

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