L’Association « Des Voix pour le Mali », dans le cadre de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes célébrée chaque 25 novembre. Elle a organisé une marche sportive de 10km le dimanche 28 novembre dernier pour sensibiliser contre ce phénomène à travers son projet intitulé ‘’De la Parole à l’Acte”.
Ils étaient aux nombres de 250 marcheurs, hommes et femmes, habillées en tee-shirt et casquette de couleur orange. Banderole en main, une façon pour l’association « Des Voix pour le Mali » avec ses collaborateurs dont Bamako sports et randonnées et le Musée national de dire stop aux violences faites aux femmes.
Bibata Diakité, présidente de l’Association internationale les femmes du Mali, explique : « les violences basées sur le genre est un sujet particulier et elles ne concernent pas uniquement les femmes. Il y a également des hommes. Mais les femmes sont plus victimes de violences. Nous sommes à 30 ans de sensibilisation et de combat. Il faut que ça cesse. Nous continuons de mobiliser. Il ne s’agit pas seulement de débattre, mais de changer. Les pancartes et les banderoles sont belles mais il faut aussi qu’on se sensibilise beaucoup hommes et femmes adultes et jeunes. Que nous disons tous non-stop à la violence basé sur le genre ».
Ernest Appoué, initiateur de Bamako sport et randonnées, affirme que parmi les êtres vivants seul l’homme bat sa femme. « Nous voulons être au niveau de l’être humain dans le sens le plus noble possible. Nous participons à cette campagne noble de sensibilisation et de lutte contre les violences basées sur le genre en particulier sur les femmes. C’était un plaisir de me retrouver au milieu de tant de femme à l’occasion de cette marche. Nous voulons sensibiliser les hommes qui sont en général auteurs, et faire comprendre aux femmes qu’elles ont également un rôle de dénoncer et crier sur tous les toits que se faire violenter, insulter n’est pas normal. Il faut que les femmes soient sensibilisées aux besoins de dénoncer, dès qu’elles sont petites les premières violences qu’elles soient verbales physiques faibles jusqu’à l’extrême il faut le dénoncer. Ça fait des années que nous essayons tous individuellement, collectivement, de sensibiliser les hommes et les femmes sur ce fléau. Nous avions pensé à un moment compté tenu du niveau de sensibilisation que la violence allait diminuer malheureusement ce n’est pas le cas. Ce qui justifie la cruauté de la bataille, c’est dommage malgré les informations que nous avons aujourd’hui voir que ces actes continuent », détaille M. Appoué.
« Des voix pour le Mali » est une organisation de la société civile composée de jeunes Maliens de divers horizons partageant la philosophie qu’un meilleur Mali ne peut se construire sans une jeunesse engagée et responsable. L’association est présente sur toute l’étendue du territoire à travers des coordinations locales. Avec comme mission d’impliquer les jeunes, les dilemmes dans la sauvegarde et la consolidation de la paix, le renforcement de la sécurité et la promotion de la bonne gouvernance au Mali.
« Cette initiative est noble. Nous voyons toujours des cas de violences. Souvent c’est des femmes battues, assassinées par leurs maris, voir qu’une marche se fait pour dénoncer ce fait et plaider pour que cette violence à l’égard des femmes et des filles. En marge de la marche sportive des campagnes digitales de communication sont au programme et d’autres activités », indique Massira Traoré, membre de l’association ‘’Des voix du Mali’’.
Oumou Fofana