Le combat tant attendu a finalement opposé le dimanche 4 mars 2012 Andala Konaté dit Piment de Bamako à Madou Touré alias Wara. A l’issue du 2è round, Andala a pimenté la viande de Wara pour en faire un dîner bien garni. Cela sous les yeux des ministres de l’équipement et des transports et de la jeunesse et des sports, du candidat à la présidence Cheick Modibo Diarra , ainsi que de nombreux invités de marque.
La 2è édition du drapeau de l’ANASER a répondu à toutes les attentes, en termes d’organisation, de mobilisation et d’animation. L’affiche de cette édition a été le combat entre Andala et Wara, car les deux lutteurs s’étaient lancé des défis, qui fait le tour de la capitale. C’était le dimanche 26 février 2012 lors de la signature de contrat entre la fédération et l’Anaser.
A titre de rappel, Wara avait dit : « Ce drapeau je le brandirai. Je soulèverai Andala pour le terrasser. J’ai eu des médailles, et lui Andalla n’a rien gagné. Il n’est pas aguerri pour remporter une médaille.» Quant à Andala, il avait répliqué en ces termes : «Pour moi, Wara n’est pas un lutteur…Si Wara me terrasse j’arrête la lutte. Ce que je dis à Madou Touré, je l’attaque, le contre et je gagne.»
La suite de ce duel verbal est connue de tous aujourd’hui. En effet, à l’issue de leur combat qui a fait seulement deux rounds, Andala dit Piment, de Bamako, s’est montré intraitable. Bien qu’il ait été soulevé par Wara à un moment du combat, le Piment de Bamako a eu des ressources inexplicables pour renverser la tendance, en terrassant son adversaire.
Avec cette victoire, le Piment de Bamako restera encore dans les arènes. Après le comba, Wara nous a confié qu’il a été triché. Quant à Andala, il a précisé que même demain, « si le combat est repris, je le terrasse ».
Andala gagne une moto HARLEM 125. Avant ce duel, le public a assisté à une douzaine de combats. On peut citer la victoire de Tidiani Zoromé de Dung Yara contre Karounga Soumano de l’Usfas et surtout celle Samba Samaka de l’Usfas contre Cheick Diop de Tanga Sport. A souligner que Cheick Diop est un transfuge de l’Usfas vers Tanga Sport.
L’organisation de la 2è édition du drapeau de l’ANASER a été une grande réussite.Elle montre tout le travail d’Ibrahima Sacko, président dela Fédération Malienne de Lutte Amateur et son staff.
Vivement la 3è édition
Ahmadou Maïga
Lutte traditionnelle :
Oumou Kamaté de l’Usfas, une pionnière
L’armée nationale du Mali est en train de démystifier le sport, en tout cas pour les femmes. Toutes les disciplines sportives sont ouvertes aux femmes, même celle qui semblait être la chasse gardée des hommes, c’est-à-dire la lutte. Les femmes qui font ce sport ne sont pas nombreuses, seule l’écurie de l’Usfas dispose d’une équipe féminine de lutte.
Zoom sur la lutteuse Oumou Kamaté.
Avec son grade de 1er cavalier, Oumou Kamaté est de la contingence 2006. Présentement, elle est détachée au bataillon des sports. A l’en croire, elle pratique la lutte parce qu’elle l’aime. Et elle veut montrer aussi que la lutte n’est pas seulement pour les hommes, elle est ouverte aux femmes. D’ailleurs, elle invite ses sœurs militaires et civiles à venir à la lutte, comme elles sont dans les autres sports. Pour Oumou Kamaté, la lutte n’est pas seulement sportive, elle est aussi culturelle d’où son amour pour cette discipline.
Elle souhaite que les autres écuries aient des équipes de lutte féminine, afin que les compétitions de lutte soient dans l’agenda de la fédération malienne de lutte amateur. Pour cela, elle souhaite implication de la fédération. Elle remercie sa hiérarchie qui fait de son mieux pour que la lutte se développe au sein de l’armée.
Avec ses 22 ans, Oumou Kamaté s’entraîne les lundis, mercredis et vendredis. A la veille de cette journée internationale de la femme, elle a souhaité une bonne fête à ses sœurs. « le 8 mars c’est notre fête, mais on ne doit pas bousculer les hommes, nos maris» a-t-elle conclu.
Ahmadou Maïga
ahmadou, je ne suis pas surpris de la victoire de Andallah car c’est un enfant beni 😀
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