La première rencontre avec la commission de bons offices s’est terminée en queue de poisson. Une nouvelle tentative de conciliation était prévue hier.
On pensait que la rencontre organisée lundi par la commission de bons offices allait marquer le début du dialogue entre Boubacar Monzon Traoré et ceux de Sékouba Keïta dans la crise qui secoue la ligue du District depuis trois quatre mois. Mais apparemment, la médiation menée par Ousmane Diarra dit Ba Ousmane et Mady Boubou Kamissoko n’a pas fait avancer les choses d’un iota. Au contraire, la crise s’est aggravée à l’issue de la rencontre de lundi au siège de la Fédération malienne de football (FMF) et les deux parties excluent désormais toute idée de compromis. « Nous avons rencontré la commission de bons offices lundi au siège de la fédération. Nous avons toujours dit que nous sommes disposés à rencontrer n’importe quelle personne, n’importe où et à tout moment. Mais pour nous il n y a qu’un préalable pour trouver une solution à la crise, c’est la reconnaissance de notre bureau par nos adversaires. Je ne sais pas ce qu’il y a à négocier. Il y a eu une Assemblée générale qui a élu un bureau. L’Assemblée générale est souveraine et personne ne peut contester cela. Qu’on applique simplement les textes et on en finira une bonne fois pour toutes avec cette affaire », martèle Boubacar Monzon Traoré. « Aucune commission, aucune instance ne peut annuler les décisions de l’Assemblée générale.
Les gens sont de mauvaise foi, mais si nos adversaires persistent, on sera départagé par une autre Assemblée. J’espère simplement qu’on n’en arrivera pas à ce stade. Une chose est sûre, notre bureau restera en place jusqu’à la fin de son mandat en 2015 », ajoutera Boubacar Monzon Traoré. « Nous avons déjà dépassé le stade de la reconnaissance du bureau de Boubacar Monzon Traoré. Pour nous, il n y a pas de bureau de ligue et il n y aura pas de bureau tant qu’on ne reprendra pas les élections », réplique Sékouba Keïta. « Nous avons rencontré la commission de bons offices pas pour discuter d’une quelconque reconnaissance du bureau de Boubacar Monzon Traoré, mais pour la reprise des élections. Pour nous, aucune négociation, aucun consensus n’est possible tant qu’on ne publie pas la décision de la commission Recours et Qualification (cette commission a annulé l’Assemblée générale du 29 juillet qui a porté Boubacar Monzon Traoré à la présidence de la ligue, ndlr) et tant que de nouvelles élections ne sont pas organisées », affirme avec conviction Sékouba Keïta. « Nous avons la majorité avec nous, s’il y a donc consensus, cela ne pourrait se faire qu’autour de nous. Une chose est sûre, nous n’allons jamais trahir nos électeurs qui nous ont fait confiance et qui croient en notre programme », insistera Sékouba Keïta. Toutefois, ce dernier se dit prêt, pour l’intérêt du football malien, à renoncer à la présidence de la ligue, mais à condition que Boubacar Monzon Traoré accepte lui aussi de se retirer. Les deux parties restent donc campées sur leur position et aucune perspective de sortie de crise ne pointe à l’horizon. Du moins pour le moment. Mais selon nos informations, une deuxième rencontre était prévue hier avec la commission de bons offices. Celle de la dernière chance, annonce une source proche du dossier.