Pour Chelsea, en pleine crise (1 victoire en 7 matches), l’obstacle était sans doute trop gros. A San Paolo, où Naples n’a plus perdu depuis 2008 et son retour sur la scène européenne (11 matches), les Blues ont été dépassés par l’envie de leur adversaire du soir (3-1). S’ils ont ouvert le score, ils ont fini par mordre la poussière, comme Manchester City et Villarreal avant eux. Pour la troisième participation de leur histoire en Ligue des Champions, les Italiens continuent d’afficher un enthousiasme rafraîchissant. Ils peuvent désormais aborder sereinement leur déplacement à Stamford Bridge, le 14 mars. S’ils ne sont pas encore hors-course, les Londoniens sont quant à eux clairement sous pression. Plus particulièrement André Villas-Boas, dont les changements opérés en Silice sont loin d’avoir porté leurs fruits…
Pour redresser la barre, AVB avait pourtant frappé fort. Déjà privé de John Terry, dont on avait appris l’absence pour six semaines dans la journée, l’entraîneur avait décidé de placer plusieurs joueurs d’expérience sur le banc. Exit donc Lampard, Ashley Cole, Torres ou encore Essien, tous sur le banc. Un geste fort pour secouer son vestiaire. Si ses plans ont rapidement été remis en cause par la blessure de Bosingwa (12e), qui devait rendre sa place à Cole, Chelsea a semblé être sur la bonne voie en début de match. Cech a multiplié les parades et Mata a profité d’une erreur de Paolo Cannavaro pour tromper la défense napolitaine pour la première fois depuis cinq matches (27e, 0-1). Un but qui permet aux Anglais de garder espoir pour la qualification.
Mais s’ils veulent renverser la situation à domicile, les Blues devront montrer autre chose. Les errances de David Luiz et la rusticité de Gary Cahill ont pesé trop lourd. D’autant plus que, en face, le duo Ezequiel Lavezzi-Edinson Cavani est allé beaucoup trop vite pour une défense qui vient d’encaisser dix buts en cinq matches. Le premier a d’abord remis les équipes à égalité d’une frappe enroulée qui trompait Cech (1-1, 38e). Puis Cavani, auteur de son 18e but en 19 matches, a donné l’avantage aux Italiens, peut-être de l’épaule (2-1, 45e+2), avant d’offrir sur une passe en retrait un doublé à Lavezzi (3-1, 65e). Ashley Cole devait même sauver sur sa ligne une frappe de Maggio (85e). Sturridge, Mata et Drogba, eux, se sont montrés trop maladroits. Dans trois semaines à Londres, le Napoli, expert dans l’art de la contre-attaque, sera dans sa position préférée. Chelsea et Villas-Boas sont en grand danger.
Eurosport/ 21 févr 22:27:00 2012