LONDRES (AFP) – Manchester City veut encore croire à un sauvetage in extremis en Ligue des champions même si une victoire sur le Bayern Munich, mercredi, ne lui suffira peut-être pas pour atteindre les huitièmes de finale.
Les “Citizens” auront aussi une oreille tournée vers l’Espagne où Villarreal devra au moins tenir Naples en échec pour que leur première expérience dans la grande compétition européenne ne se termine pas prématurément.
“Je suis sûr qu’ils peuvent y arriver”, a déclaré le défenseur belge Vincent Kompany, qui n’ignore pourtant pas que les Espagnols n’ont pas pris un seul point lors des cinq premières journées et sont aussi en grande difficulté en quinzième position de la Liga.
Même si Villarreal n’apportait pas le coup de main espéré, un succès sur le Bayern donnerait un peu de lustre à la campagne européenne de City pour l’instant très décevante, surtout comparée à son brillant parcours en Premier League.
Dominés à Munich et à Naples, qui était venu chercher le match nul à l’aller, les leaders du Championnat d’Angleterre ne sont parvenus à battre que Villarreal, à deux reprises. Un bien maigre bilan pour une équipe qui faisait figure d’épouvantail.
Peut-être ont-ils, consciemment ou non, accordé la priorité à la conquête du titre national, étape suivante de la montée en puissance d’un club pour lequel l’objectif européen viendra ultérieurement.
Pour obtenir ce premier succès de prestige, City ne pourra pas compter sur la complaisance des Allemands. Billet des 8e en poche et assuré de la première place du groupe, le Bayern veut quand même “ramener des points” d’Angleterre, a assuré le capitaine Philipp Lahm.
“Il y a des points UEFA en jeu et un joli bonus de 800.000 euros pour Noël. On ne se déplace pas pour faire des cadeaux. Ce n’est pas le genre de la maison”, a souligné pour sa part le président Karl-Heinz Rummenigge.
Reste que, si les Bavarois se sont rassurés en dominant Brême (4-1) samedi pour repasser en tête de la Bundesliga, après deux défaites consécutives (contre Dortmund et à Mayence), ils seront pénalisés mercredi par les absences d’Arjen Robben et Toni Kroos.
Le Néerlandais, à peine remis de son opération à l’aine et auteur de deux penalties samedi, et Kroos sont victimes d’une “petite épidémie de grippe au sein de l’équipe”, dont souffre plus légèrement le défenseur central Daniel van Buyten. Un coup dur pour le coach Jupp Heynckes qui a déjà du mal à pallier l’indisponibilité du moteur Bastian Schweinsteiger, victime d’une fracture de la clavicule droite le 2 novembre contre Naples.
En attaque, Heynckes peut compter sur un Ribéry en super forme (doublé contre le Werder pour un total de 8 buts) et sur Mario Gomez, meilleur buteur du championnat (13 buts) et auteur du doublé au match aller à Munich (2-0).