L’Olympique de Marseille a déjà largement compromis ses chances en s’inclinant face au Bayern Munich (0-2), mercredi en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Gomez et Robben ont inscrit les deux buts d’un match maîtrisé par les Bavarois et que les Olympiens n’ont pas su emballer.
Même la Ligue des champions n’est plus le petit coin de ciel bleu pour l’OM. Le Bayern Munich est venu enfoncer le club phocéen dans sa détresse actuelle en lui infligeant, mardi au Vélodrome, en quart de finale aller, sa septième défaite en huit matches toutes compétitions confondues (0-2). Le score est, sinon lourd, du moins rédhibitoire à ce niveau de la compétition. Il compromet quasiment tout espoir de qualification phocéenne. Il est logique. Certes, le Bayern n’a pas rayonné. Bien sûr, l’OM n’a pas été ridicule. Mais malgré tout le club allemand a confirmé que le fossé entre les deux écuries n’était pas une vue de l’esprit. Il est énorme. Et il claque avec le nom des deux individualités qui ont inscrit leur nom au tableau d’affichage : Gomez (44e) puis Robben (69e), qui ont évité au Bayern une frayeur comparable à celle de son huitième de finale aller perdu à Bâle (1-0). Jamais aucune équipe allemande n’était venue gagner à Marseille. Tout a une fin. L’OM verra Munich au match retour mais la finale, au même endroit, devrait se disputer sans lui dix-neuf ans après son historique victoire.
Que peut regretter l’OM ? Pour la forme, la main de Lahm au départ de l’action de l’ouverture du score. Non relevée et non sifflée, elle a permis à Gomez de recevoir en première intention une belle passe en profondeur de Robben, et de marquer sur son premier ballon exploitable, son dix-neuvième but en quatorze matches de Ligue des champions. Juste avant la pause, le coup fut tranchant. Robben était à la conclusion du deuxième but, à la 69e minute, après un beau une-deux avec Muller. Le Néerlandais a ajusté Andrade du gauche, de près, comme à l’entraînement.
Le gardien brésilien n’aura pas fait de miracle pour sa titularisation imprévue suite à la suspension de Mandanda. Il a frôlé la correctionnelle lors de trois interventions médiocres qui n’ont pas eu de conséquences directes. Mais c’est un euphémisme de dire qu’il n’a rassuré personne. L’absence de Diawara a eu moins d’impact, Fanni et Nkoulou honorant correctement leur contrat. Rémy, titulaire surprise malgré une gêne à la cuisse, n’a eu ni mordant, ni munition convenable en dehors d’un bon ballon au deuxième poteau, expédié sur l’extérieur du montant. En parlant d’absence, il faudra composer sans Alou Diarra à l’Allianz-Arena. Le milieu marseillais sera suspendu suite à son avertissement de la 35e minute.
Cédric ROUQUETTE / Eurosport