Bien plus clinique et expérimentée que son adversaire, l’Inter n’a pas eu besoin de forcer pour s’imposer 2-0 sur la pelouse de Feyenoord dans ce 8e de finale aller de Ligue des Champions.
Une équipe de Milan peut en cacher une autre. C’est sans doute ce qu’a dû se dire Feyenoord au moment d’entamer ce 8e de finale de Ligue des Champions face à l’Inter. Le tombeur de l’AC Milan au tour précédent se présentait avec un tout autre visage à l’équipe entrevue à San Siro il y a deux semaines. Entre la suspension de Read et les blessures de Bijlow, Hwang, Milambo, Moder, Nieuwkoop ou encore de Trauner, Stengs et Zerrouki, tous blessés, Van Persie organisait un 4-3-3 avec notamment le gardien suppléant Wellenreuther titulaire, Carranza en pointe ou encore Jeyland Mitchell, à peine 100 minutes au compteur cette saison, en latéral droit.
Déjà favorite dans cette double confrontation, l’Inter avait en plus de cela l’occasion d’affronter un adversaire décimé. Mais pas moins déterminé devant son public qui a déjà vécu de belles soirées de C1 cette saison (3-0 contre le Bayern notamment). En dépit de cette équipe largement remaniée, les hommes de Robin van Persie prenaient le match par le bon bout malgré un bloc adverse relativement haut. Ils jouaient sans complexe et se procuraient même deux situations intéressantes (11e, 13e). Sans trop forcer non plus, les Nerazzurri faisaient le dos rond dans ces premières minutes acquises à des Hollandais séduisants, mais pas assez convaincants.
L’Inter, plus létale
Ils commençaient enfin à se montrer dans les 30 derniers mètres et ouvraient même le score sur leur première opportunité, un centre de Barella pour la reprise dans les six mètres de Thuram (0-1, 38e). Clinique, le Français mettait là fin à une disette de 8 matchs. Non seulement ce but a donné l’avantage, mais il a eu le don de définitivement casser la dynamique batave. Malgré 5 tirs cadrés contre un pour en faveur de l’Inter, les joueurs de Feyenoord avaient déjà perdu toute résilience. Cette tendance se confirmait dès le retour des vestiaires où Lautaro Martinez doublait la mise d’une frappe en lucarne après un bon travail de Zielinski (0-2, 50e).
La lucidité et le talent du vice-champion d’Europe 2023 étaient trop forts pour ces Hollandais inexpérimentés. Moder aurait tout de même pu relancer les siens si sa frappe n’avait pas touché la barre (56e), mais Carranza devant a vécu un calvaire. Sur son côté et alors qu’il faisait face à Bastoni, défenseur central replacé piston gauche pour pallier l’absence de Dimarco, Hadj Moussa n’a pas existé. Wellenreuther a tout de même évité aux siens une trop lourde défaite en repoussant le penalty de Zielinski (64e). Le gardien n’offre pas pour autant un espoir en vue du retour. Les Lombards n’auront plus qu’à confirmer dans une semaine à Giuseppe Meazza.
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