Ligue des champions de la CAF – Raja 1 Stade malien 0

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Défait au match aller (2-1), le Raja a renversé la situation en battant le Stade Malien (1-0). Emmenés par Baila, le buteur “aux trois poumons”, les Aigles Verts accèdent aux huitièmes de finale de Ligue des Champions de la CAF.

La mission était on ne peut plus claire: défait au match aller (2-1), le Raja devait, pour espérer se qualifier pour le prochain tour, marquer au minimum un but, sans en encaisser. En effet, le but inscrit au Mali il y a quinze jours par El Moubarki offrait un sérieux avantage au RCA, dans la mesure où il compterait double en cas d’égalité sur l’ensemble des deux matchs. De prime abord, l’équation paraissait donc simple. Mais la réalité elle, fut toute autre.

Tension et engagement

Dès les premières minutes, l’altercation intervenue entre un Diara et un Soulaimani au sang “bouillant”, était révélatrice de la tension qui entourait le match. Et que dire de l’engagement! Partie sur des bases incroyables, la rencontre s’est résumée, en grande partie, à un énorme combat physique. Confrontés à une défensive solide, compacte et bien positionnée, les Aigles Verts ont d’abord été incapables de mettre en difficulté leur adversaire, essayant de chercher systématiquement Souari dans les airs ou la profondeur. Puis, obligeant le portier du Stade Malien à se rendre coupable d’une sortie en catastrophe sur un centre de Metouali (34e), les troupes de Fakhir ont compris que la solution viendrait des côtés.

Sur les ailes

Et dans ce registre-là, couloir droit, force est de constater que les virevoltants Metouali et Soulaimani ont donné le tournis à l’arrière-garde malienne. Quand le premier a ouvert les hostilités, le second a mis en lumière la frilosité du gardien adverse sur centre (39e), avant de le faire sombrer une minute plus tard en délivrant une offrande à son coéquipier Baila. Profitant d’un manque d’agressivité des défenseurs maliens, le milieu sénégalais, infatigable tout au long de la rencontre, ne s’est pas fait prier pour ouvrir le score d’un puissant plat du pied déclenché à bout portant (1-0). Le complexe Mohamed V flambait! Et il aurait même pu exploser dans les arrêts de jeu de la première période, si Hassan Tir, idéalement servi en retrait par Metouali, avait réussi à trouver meilleure cible que la barre transversale.

Fin de match périlleuse

De retour des vestiaires, les vingt-deux acteurs ont livré une partition quasi similaire au premier acte, à la différence près que dans les vingt dernières minutes, les rajaouis, visiblement stressés de voir le Stade Malien revenir au score et leur souffler par la même occasion la qualification, ont donné pas mal de sueurs froides à leurs supporters. Et également à leur dernier rempart El Jarmouni. D’abord soulagé de voir une énorme frappe malienne passer de quelques centimètres au-dessus de ses buts (72e), puis obligé de sortir une grosse parade pour détourner en corner le tir de Sedibe (76e), il s’en est enfin remis à son défenseur Benlmaalem, auteur d’un sauvetage héroïque devant la reprise d’un Diara, étrangement seul au second poteau (79e).

Place au derby casablancais

Qu’à cela ne tienne, la qualification en poche, le Raja ira défier dans trois semaines en Côte d’Ivoire, l’ASEC Abidjan (en cas d’amélioration de la situation sécuritaire ivoirienne).

En attendant, cette “seizième de part de gâteau” déjà raflée, le Raja s’offrirait bien la “cerise wydadie” le weekend prochain, à l’occasion du très attendu derby casablancais. Et sachant que l’appétit vient en mangeant…

Par Toufik Friekh
aufaitmaroc.com (03/04/2011)

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