Bourreau de Manchester United en phase de poules, le FC Bâle s’est offert le scalp du Bayern Munich (1-0) mercredi soir, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Le 13 mars, les Suisses iront à l’Allianz Arena avec un but d’avance et l’ambition de poursuivre leur étonnant parcours.
Cette saison, il ne fait pas bon fouler la pelouse du Parc Saint-Jacques. Surtout quand on est un grand d’Europe. Manchester United (2-1), battu ici-même le 7 décembre et sorti de la Ligue des champions par la petite porte, peut en témoigner. Désormais, le Bayern Munich aussi. Mercredi, le géant bavarois a lui aussi trébuché dans l’antre du FC Bâle (1-0). Le 13 mars, il devra combler son retard à l’Allianz Arena. On lui souhaite bon courage. Car les Bâlois, stupéfiants d’abnégation, ont les armes pour s’offrir le scalp du champion d’Allemagne, qui se voyait déjà jouer sa finale à domicile, le 19 mai. Leaders incontestés de la Super League, les coéquipiers d’Alexander Frei ont prouvé qu’ils avaient bien leur place parmi les grands. Et qu’ils pouvaient légitimement espérer marcher sur les traces des Grasshoppers Zurich, derniers quarts de finaliste européens, en 1979.
Pour faire chuter le Bayern, Bâle n’a pas affiché une grosse maîtrise technique. Globalement, les Munichois ont même le monopole du ballon (58% de possession sur l’ensemble de la rencontre, avec des points à 70%). Mais l’équipe d’Heiko Vogel a eu un mérite : celui de résister à la pression bavaroise, quand elle semblait insupportable. Pour mieux poignarder son adversaire dans les ultimes minutes. A la 86e pour être précis. Servi à l’extrême limite du hors jeu par Zoua, Valentin Stocker a fait chavirer le Parc Saint-Jacques. Vingt minutes plus tôt, le jeune milieu de terrain suisse (22 ans) avait remplacé Fabian Frei. Sa frappe tendue du pied gauche a filé entre les jambes de Neuer. 1-0 pour le FC Bâle. Rideau.
Auparavant, le champion de Suisse ne s’était pas créé une montagne d’occasions. Mais Dragovic (17e) et Alexandrer Frei (19e) avaient tout de même quelques sueurs froides à la défense allemande. A chaque fois, Neuer a été sauvé par ses montants. Globalement dominateurs, les Munichois ont appuyé sur l’accélérateur en seconde période. Sous l’impulsion, notamment, d’un Franck Ribéry plutôt en jambes. Ils ont trouvé sur leur route un gardien bien décidé à faire de la résistance. Sommer a d’abord détourné une frappe de Lahm qui prenait le chemin de sa lucarne (67e). Il a ensuite remporté son duel devant Mario Gomez (73e). Bâle aime trop bousculer la hiérarchie pour se laisser faire.
mer, 22 févr 21:52:00 2012
Gil BAUDU / Eurosport