Le week end prochain sera marqué par les matches aller des huitièmes de finale de la ligue des champions. L’unique représentant malien, le Stade malien de Bamako affrontera à domicile le Zesco United de la Zambie.
Logiquement personne ne s’attendait au Stade malien de Bamako à ce niveau de la compétition. Pas par complaisance, ou par manque de confiance. Seulement la crise dont notre football est victime depuis un an, a sevré les clubs maliens de compétitions nationales. L’Usfas, les Onze Créateurs, et l’as Bakaridjan ont fait les frais de cette crise, pour avoir été éliminés dès le tour préliminaire, et sur le bout du fil. Dommage ! Quant au Stade malien de Bamako, hormis la finale de la super coupe, le club n’a disputé aucun match officiel afin de se faire une idée sur sa valeur intrinsèque. C’est dans ces conditions que l’équipe de Sotuba a entamé la ligue des champions. Elle élimine le Racing Club de Bobo Dioulasso, avant de briser les espoirs du Cotons Club de Garoua.
Après ces exploits le Stade malien de Bamako affrontera le samedi prochain dans le cadre des huitièmes de finale le Zesco United de la Zambie. C’est le dernier tour pour accéder à la phase finale de la ligue des champions. Et la question est de savoir si c’est enfin le bout du tunnel pour un club malien ? La question ne mérite –elle pas d’être posée ? Quand on sait qu’aucune équipe malienne n’a été à ce niveau de la compétition depuis sa première édition en 1997. Cette année pour l’une des rares fois, l’unanimité est faite autour des chances de qualification d’un club malien. Certes, elle est possible cette qualification, mais faudrait –il que les Blancs soient conscients de l’enjeu du match aller qui se joue à Bamako. Autrement dit savoir que la qualification se construit à domicile, pour se mettre à l’abri et éviter les surprises désagréables. L’équipe de Sotuba est en confiance, Kamel Djabour dispose d’un effectif jeune et dynamique. Le reste se joue sur le terrain. Et les deux équipes qui s’affrontent ont chacune leurs ambitions avec des arguments valables. Les Zambiens se déplacent à Bamako avec deux options, d’abord limiter les dégâts (dès l’instant que chacun est roi chez soi) en acceptant au pire des cas de s’incliner par une courte défaite. Une situation qui leur permettra de renverser la tendance sans beaucoup de détails au match retour. La deuxième option est de négocier un match nul. Au-delà de toutes ces options l’appétit venant en mangeant ils seront heureux si l’occasion de gagner s’offrait à eux par le comportement de l’adversaire. En termes claires les Zambiens ne se présenteront à Bamako en victime résignée, leurs parcours dans cette compétition le démontrent à suffisance.
L’entraineur des Blancs que nous avons rencontré est très serein et confiant. Il veut aborder ce match dans le même état d’esprit que les précédentes rencontres. Et le fait d’avoir à l’idée que c’est le dernier tour qualificatif est une motivation supplémentaire. La grande expérience du portier Djigui Diarra, la forme actuelle de Mamadou Coulibaly et la technicité du jeune Aboubacar Diarra pourront faire la différence. Du point de vue palmarès les Blancs sont plus dotés que leur adversaire. L’équipe Zambienne est basée à N Dola. Elle est la propriété de l’entreprise d’Etat fournisseur d’électricité, le Zesco qui le finance. Elle a été cinq fois champions de son pays ( 2007-2008-2010-2014-2015) , vice champion en 2005 et 2008, vainqueur de la coupe de la Zambie en 2006, pour le perdre l’année suivante.
A titre de rappel les équipes qui seront éliminées à l’issue de ces huitièmes de finale de la ligue des champions seront reversées dans la coupe de la Confédération. Une seconde chance leur est accordée pour accéder à la phase de poule de cette autre compétition.
O.Roger Sissoko