PARIS (Reuters) – Le Paris Saint-Germain a réussi la première épreuve de son examen d’entrée dans la cour des très grands d’Europe en battant mercredi soir Chelsea 3-1 en quarts de finale aller de laLigue des champions au Parc des Princes.
Les Parisiens ont certes remporté un succès précieux qui leur entrouvre la porte des demies mais, s’ils veulent l’ouvrir complètement, ils devront confirmer ce résultat mardi prochain sur les terres de Chelsea, à Stamford Bridge.
S’ils sont si bien placés, ils le doivent à leur milieu de terrain Javier Pastore, parfois taxé de dilettantisme, qui a inscrit à la dernière seconde un but sur un exploit personnel qui pourrait valoir cher au moment de faire le bilan de cette double confrontation.
Jusque-là, tout semblait encore très indécis puisque Ezequiel Lavezzi et David Luiz, contre son camp, avaient marqué pour Paris mais Chelsea était parvenu à inscrire un but à l’extérieur, grâce à Eden Hazard.
Au-delà des données comptables, l’issue de ce quart de finale pourrait également dépendre de l’état de forme de l’attaquant Zlatan Ibrahimovic, qui a dû quitter le terrain à la 69e minute en se tenant la cuisse droite.
En attendant, le PSG a d’ores et déjà mieux négocié cette première manche que la saison dernière, lorsque le club avait arraché contre le FC Barcelone un match nul 2-2 qui compromettait grandement ses chances de qualification.
Si les joueurs de Laurent Blanc font ce dernier pas vers le dernier carré, ils s’approcheront de l’objectif ultime des propriétaires qataris, arrivés en 2011 avec un gros carnet de chèque et d’immenses ambitions.
Dès les premiers instants de leur quart de finale aller, les Parisiens ont montré un visage conquérant: ils ont exploité la balle du coup d’envoi pour lancer la première action. Faute de marquer, ils ont montré qu’ils ne faisaient pas de complexe d’infériorité.
TIR D’HAZARD SUR LE POTEAU
Ils en ont apporté une nouvelle démonstration à la quatrième minute, cette fois en marquant. Blaise Matuidi a surgi sur le côté gauche et envoyé le ballon dans la surface. John Terry l’a mal négocié et Lavezzi a marqué.
Grisés par ce début de match idéal, les joueurs de Laurent Blanc, Marco Verratti le premier, se sont permis quelques gestes plus spectaculaires que véritablement utiles, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Mais les Londoniens ont commencé à s’approcher mètre par mètre des cages du gardien parisien, Salvatore Sirigu, et à gêner la progression de leurs adversaires.
A ce moment-là de la rencontre, ils paraissaient encore inoffensifs, d’autant plus qu’ils jouaient sans avant-centre de métier, le rôle d’attaquant de pointe étant confié à André Schürrle plutôt qu’à Fernando Torres.
Les Blues ont alors profité d’une aubaine: une faute de Thiago Silva sur Oscar dans la surface de réparation. L’arbitre a jugé bon de siffler un penalty et Eden Hazard l’a converti (27e).
L’international belge, qui a foulé la pelouse du Parc des Princes à l’époque où il jouait à Lille, a bien failli doubler la mise à la 40e minute, mais son tir a fini sur la base du poteau de Sirigu.
Le PSG a attendu le début de la deuxième période pour véritablement réagir et, à la 52e, Ezequiel Lavezzi a tenté sa chance de la tête, sans succès.
Le but de la délivrance est finalement venu sur un coup franc tiré par Ezequiel Lavezzi, décidément très en vue, qui a fini dans les filets après une bourde du milieu de terrain de Chelsea David Luiz (61e).
Et Javier Pastore, entré en jeu en cours de match, a fini le travail avec une série de dribbles conclue par une frappe victorieuse à ras de terre, offrant pour de bon au PSG une dixième victoire consécutive, toutes compétitions confondues.
(Simon Carraud, édité par Bertrand Boucey)