Pointé du doigt après la nouvelle défaite du Real Madrid lors d’un Clasico face au Barça (1-3), José Mourinho a assuré qu’il “n’échangerait” la situation de son équipe “pour rien au monde”. Ce lundi, le Portugais a d’ailleurs estimé que les Merengue restent dans une position “très favorable” en Liga
Touché mais pas coulé. Affaibli et pointé du doigt après sa nouvelle défaite dans un Clasico – la quatrième en huit rencontres – le Portugais José Mourinho est resté fidèle à sa ligne de défense. Celle qu’il avait décrétée samedi, à chaud. Oui, le Barça a gagné grâce à une réussite supérieure, et non par le biais de son talent, sur la pelouse de Bernabeu. Non, le Real ne se sent en rien inférieur aux Catalans. Pourquoi le serait-il d’ailleurs ? Comme, le coach du Real l’affirme, le club madrilène est toujours virtuellement leader de la Liga. Tout est dans le “virtuellement”.
Méthode Coué ou exercice de mauvaise foi? L’entraineur madrilène a une nouvelle fois démontré que chez lui, la meilleur défense reste l’attaque. “Je n’échangerais notre situation avec personne, pour rien au monde. Nous venons de signer la meilleure phase de poules de toute l’histoire de la Ligue des Champions, avec 6 victoires en 6 matches. Quant au championnat, si je regarde vers le haut, je ne vois personne. Au contraire, il nous suffit d’un match nul contre Séville, samedi, pour être leader en solitaire“, a-t-il insisté lundi en conférence de presse. S’ils ont été rejoints par le Barça en tête du classement samedi après leur défaite lors du Clasico (37 points chacun), les Merengue comptent un match de moins, qu’ils joueront samedi contre le FC Séville. Avant cela, le Real rejoue dès ce soir en Coupe du Roi contre Ponferrada (troisième division).
Mou: “Pas le moindre sentiment d’infériorité”
Loin de tomber dans la sinistrose ambiante dans la capitale espagnole, le “Special One” défend un vestiaire loin “d’être abattu”. Fidèle à lui même, le double vainqueur de la C1 refuse de s’avouer vaincu face à ce Barça que tout le monde voit pourtant de nouveau champion depuis la démonstration de samedi. “Si le monde est en train de s’écrouler, ce n’est en tout cas pas chez nous“, a-t-il affirmé de manière combative. “Une chose est d’être moins content après une défaite, et c’est logique dans le sport, une autre est de voir son équilibre perturbé par cette défaite, a-t-il insisté. Je peux vous assurer qu’il n’y a pas le moindre sentiment d’infériorité face au Barça chez nous”.
Interrogé sur la prestation insipide de Cristiano Ronaldo, fantomatique samedi, le “Special One” a de nouveau défendu sa star de compatriote. Preuve de son soutien et soucieux de le relancer rapidement, il l’a d’ailleurs convoqué pour le déplacement à Ponferrada , mardi en Coupe du Roi. Un match pour lequel Carvalho, Casillas, Pepe, Coentrao, Lass, Xabi Alonso, Di Maria, Arbeloa ou Benzema ont pourtant été laissé au repos. “S’il est comme moi, il n’entend pas les sifflets. C’est normal qu’il soit plus triste qu’il y a deux semaines, mais sa situation n’a rien de dramatique”, a conclu Mourinho.
Hichem SADAOUI / Eurosport